Chronique 

Mercredi, c’est Julie et Oli !

Épuisée, Julie Snyder a fait une grosse chute de pression au début du mois. Elle s’est écroulée dans sa salle de bains et s’est fait une double fracture au coude droit. Voilà pourquoi vous la verrez plâtrée de l’aisselle jusqu’aux doigts demain, à 19 h 30, pour la mise à feu de la compétition Danser pour gagner, qu’elle manufacture pour la chaîne V.

La démone apparaîtra dans les deux premiers épisodes, ainsi que dans le dernier, où le grand prix de 100 000 $ sera attribué à la meilleure troupe de danse urbaine du Québec.

En direct, Julie assistera l’animateur Olivier Dion, mais ne tiendra pas le rôle principal. C’est Olivier Dion, découvert à Star Académie, qui tiendra les manettes de cet imposant plateau de variétés. L’humoriste et comédienne Julie Ringuette se chargera des quotidiennes (lundi, mardi et jeudi à 18 h 30, mercredi à 19 h).

Après la gigantesque opération Occupation double l’automne dernier, Julie Snyder saute dans un autre paquebot télévisuel. Mais cette fois-ci, elle n’usinera pas Danser pour gagner avec sa société Productions J, mais bien avec la nouvelle entreprise Toros qu’elle vient de fonder. Toros, pour Thomas, Romy (ses deux enfants) et Snyder. Le logo, avec deux yeux à la place des lettres « o », est vraiment très joli.

Hier après-midi, j’ai assisté à la répétition du dynamique numéro d’ouverture de la première émission de Danser pour gagner, sur la chanson Montréal XO remixée, que vous verrez demain soir. Le décor, articulé autour d’une pastille tournante, en met plein la vue. Les gradins encerclent presque entièrement la scène, sur laquelle les concurrents se battront tout l’hiver pour remporter le trophée. Et les trois juges (Kim Gingras, Laurence Nerbonne et Denis Bouchard) ont chacun leur fauteuil au bout de la passerelle.

L’âge des 75 danseurs et danseuses, répartis en 12 troupes, oscille entre 13 et 38 ans. Il y a quatre équipes de gars, cinq équipes de filles et trois équipes mixtes.

Demain, Olivier Dion présentera les six premières troupes à entrer dans la danse et la semaine suivante, les six dernières. 

J’ai déjà un coup de cœur pour les T.eenagers, formée de cinq adolescentes de 14 ans de Granby. Elles ont de l’énergie et de l’attitude à revendre, ces filles-là. 

Bémol, ici : dans les portraits de chacune des équipes, ce n’est pas nécessaire, je trouve, de parler du grand-père décédé de l’une ou du neveu malade de l’autre.

Tous les mercredis, une troupe quittera le tournoi. Comment fonctionnera le processus d’élimination ? Très simple. Pendant la semaine, le public à la maison votera pour sa formation préférée. Les deux équipes qui finiront dans le bas du classement verront leur sort atterrir entre les mains des trois juges, qui décideront qui rentrera à la maison.

Comme elle a côtoyé les plus doués (Beyoncé, Justin Timberlake), la danseuse professionnelle Kim Gingras risque d’être la plus sévère des juges. Julie Snyder a d’ailleurs demandé au panel d’être franc, honnête et direct dans ses remarques aux candidats.

Pas question de sombrer dans la mièvrerie et la surabondance de qualificatifs quand une brigade sera retranchée. On a déjà vu ça à d’autres postes et ça faisait franchement grincer des dents.

Mafia inc.

D’habitude très incisif, Paul Arcand n’a pas trop brassé son invitée de dimanche soir à Conversation secrète, Milena Di Maulo, fille de l’ex-mafieux Joe Di Maulo, assassiné en 2012.

C’était assez surréaliste d’entendre cette dame de 50 ans parler abondamment du train de vie princier que lui procurait son papa criminel, dont le fric ne provenait pas de la vente de barres de chocolat ou de calendriers scouts, on s’entend. Aucune gêne, aucun scrupule par rapport à l’origine de ces montagnes de billets verts.

Comme Milena Di Maulo, nièce du caïd Raynald Desjardins, n’a rien vu, rien entendu, elle a puisé allègrement dans le sac à argent sale. Son aveuglement volontaire était sidérant. En même temps, cette vie à la Tony Soprano, rarement dépeinte par quelqu’un de l’intérieur, a quelque chose de fascinant.

Dans le dernier bloc de Conversation secrète tourné au cimetière, Paul Arcand a été plus mordant avec Mme Di Maulo, notamment en lui demandant si elle pensait aux nombreuses victimes tombées sous les balles de la mafia montréalaise.

Dans la guerre des cotes d’écoute, cette Conversation secrète (631 000) n’a pas tant grésillé aux audimètres de la firme Numeris. C’est un petit score pour TVA.

Tout le monde en parle (1 169 000) de Radio-Canada a dominé l’écoute du dimanche soir, éclipsant tous ses rivaux de TVA, dont La magie des stars (1 027 000), Vlog (914 000) et LOL (851 000).

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