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Édition du 30 avril 2017,
section ARTS, écran 8
« Ça va chercher loin ! Je ne me souviens pas. Je pense que c’est le missel, quand j’étais tout petit, et servant de messe. Il y avait sûrement Bob Morane parmi les premiers. Mais j’ai 78 ans, c’est tellement loin, les souvenirs de ça, je pourrais dire n’importe quoi ! »
« La genèse du surhomme de Satprem. J’étais en philosophie à la fin des années 60, j’ai commencé à faire du Mata Yoga et de la méditation. Mon premier gourou a été Sri Aurobindo, je lisais beaucoup leurs textes, mais le texte majeur est celui de Satprem. Ça m’a mené à l’aventure de la conscience. J’ai découvert là ce que je n’ai pas découvert en philosophie. Que si on se mettait dans un état de réceptivité, on pouvait recevoir la conscience de l’un dans le tout et du tout dans l’un, de l’unité de toute chose et de tous les niveaux de l’être. Il n’y a rien dans l’univers qui ne soit pas en relation. »
« Hubert Reeves. J’ai lu Patience dans l’azur dans les années 90, c’est peut-être le premier livre écrit par un scientifique qui a le génie de pouvoir rendre comestible le langage scientifique et nous faire comprendre l’Univers. Je suis toujours dans l’Univers, moi, petit rien dans tout ça, mais qui en prend conscience, et qui devient l’Univers. Ce qui m’a fasciné, c’est le développement de la structure atomique, et ce qu’il dit de plus important, c’est que nous sommes des poussières d’étoiles. Il a raison d’une manière poétique et physique. Je lis plus de scientifiques que de poètes maintenant. Ils sont les philosophes de notre temps. »
« Le pouvoir de la lumière — À l’aube d’une nouvelle médecine, d’un de mes grands amis physicien, un Québécois super doué, un génie : Anadi Martel. Il parle de l’évolution de l’utilisation de la lumière dans les traitements thérapeutiques. C’est un livre précieux pour développer ma créativité et ma vie intérieure. Ça m’inspire aussi pour un projet multimédia, L’Étoile, que je développe depuis trois ans. »
« Le prophète de Khalil Gibran. C’est presque un livre de chevet. Il y a toutes sortes de thèmes dans ce livre, sur l’enfant, sur l’amour, par exemple. J’y retourne parce qu’il y a une sagesse dans sa manière de voir le monde, c’est un livre que j’aime beaucoup, riche, poétique, spirituel, qui fait réfléchir à tous les déviants de notre spiritualité et qui nous ramène à l’essence des choses. Je trouve que ce qui manque au monde, c’est la profondeur, la substance. Nous ne voyons les choses qu’en surface, et c’est l’une des grandes raisons des guerres. Pourquoi ne pas unifier le fini de l’instant et l’éternel ? Ça peut servir dans la vie quotidienne, pas besoin de grands discours ou de religion pour ressentir l’infini quand on regarde le ciel et les étoiles. »