Énergie

Les importations de pétrole du Québec sont au plus bas

Le Québec a réduit significativement sa dépendance au pétrole importé qui, selon les plus récentes statistiques, vient d’atteindre un creux historique dans le total des approvisionnements.

Ce changement s’explique surtout par l’inversion de la canalisation 9 du pipeline d’Enbridge, qui a permis d’acheminer du pétrole canadien aux deux raffineries québécoises.

La canalisation 9 au flux inversé a commencé à alimenter les raffineries de Suncor à Montréal et de Valero à Lévis à l’automne 2015. Les deux entreprises reçoivent également des approvisionnements de pétrole canadien par train et par bateau.

En plus d’améliorer la balance commerciale du Québec, le remplacement du pétrole importé par du pétrole canadien moins cher a contribué à réduire le prix de l’essence.

Selon Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de Banque Nationale Marchés financiers, le Québec a profité d’une baisse plus importante du prix de l’essence que les autres provinces canadiennes. Il estime cette baisse à 5 cents le litre.

PIPELINES DEMANDÉS

Par ailleurs, la production de pétrole continuera d’augmenter au Canada, malgré les prix déprimés. Et de nouveaux pipelines devront être construits rapidement pour acheminer cette nouvelle production vers les marchés.

C’est ce qu’a plaidé hier l’Association canadienne des producteurs de pétrole (CAPP), qui entend continuer de pousser fort sur les projets de pipelines dans toutes les directions, dont celui de TransCanada, Énergie Est.

Selon le sondage annuel réalisé par l’Association auprès de ses membres, la production totale de pétrole au Canada devrait passer de 3,8 millions de barils par jour en 2015 à 4,9 millions de barils par jour en 2030. C’est un peu moins que ce qui avait été prévu l’an dernier, mais c’est quand même une augmentation de 37 %, qui proviendra surtout de l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.

Cette production additionnelle aura besoin de nouveaux chemins pour arriver aux marchés. « À compter de 2021, la capacité des pipelines existants sera entièrement utilisée et de nouvelles capacités de transport par pipeline, par camion ou par train seront nécessaires », indique la CAPP.

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