Cirque du soleil

Poésie de ruelle pour Les Colocs

À deux semaines de la première du spectacle hommage Juste une p’tite nuite du Cirque du Soleil, La Presse a visité les coulisses de l’amphithéâtre extérieur de Trois-Rivières pour voir ce qui s’y trame.

Du 18 juillet au 18 août

Les créateurs du Cirque du Soleil s’affairaient hier à créer une atmosphère de ruelle pour représenter Les Colocs et son regretté chanteur Dédé Fortin, mort tragiquement en 2000.

Le metteur en scène Jean-Guy Legault, qui en est à son quatrième spectacle-hommage avec le Cirque, mise sur le côté rassembleur de la musique des Colocs. « On est dans un party de ruelle, on ne les appelait pas les chats de ruelle pour rien, ils étaient très près des gens, près de la rue, dans un univers très inclusif, presque communautaire. Donc, on a voulu recréer cet univers dans lequel ils ont créé, dans lequel ils se sont rencontrés et qui correspond à l’univers du band. »

Comme pour les trois précédents spectacles de cette série hommage du Cirque, c’est le directeur musical Jean-Phi Goncalves qui a fait les arrangements musicaux de Juste une p’tite nuite à partir des bandes originales de 13 pièces des Colocs que l’on pourra entendre, dont Dédé, Passe-moé la puck et la pièce-titre Juste une p’tite nuite. Des pièces tirées de leurs trois albums, Les Colocs, Atrocetomique et Dehors novembre, sortis en cinq ans à peine.

Outre la musique enregistrée qui rythmera les 13 tableaux de ce spectacle musical acrobatique, on pourra apprécier le talent du danseur américain Jason Nious, adepte de body percussion, qui a participé aux spectacles  et Zarkana du Cirque. Grâce à des micros placés aux poignets et aux pieds, il produira des sons avec son corps, qui s’entremêleront aux percussions. On le voit ici, à gauche, en train de répéter avec quelques-uns des 27 artistes de cette production.

L’artiste de cirque Alexis Vigneault a répété hier son numéro aérien réalisé à partir d’une lampe suspendue au-devant de la scène. Un numéro qu’il fera sur la pièce Le répondeur, au-dessus d’une plateforme mobile tournée vers le public. Dans un décor urbain fait de structures métalliques diverses, de tuyaux et de lampadaires, sur lesquels on retrouve des graffitis. « Il y aura beaucoup de numéros collectifs », a précisé la conceptrice acrobatique Émilie Therrien.

Le maquillage de la conceptrice Florence Cornet, enrobé de mystère, s’inscrit dans cet univers de ruelle souhaité par le metteur en scène Jean-Guy Legault. « C’est comme si les filles avaient passé la nuit avec leur make-up, détaille-t-elle. Avec un côté sali et périmé. Les filles auront des splashes de maquillage, tandis que les garçons auront des scratches dans le visage, une façon d’évoquer les chats de ruelle. » Les danseurs et acrobates en ont pour une heure et demie environ à se maquiller.

Le concepteur des quelque 150 costumes de Juste une p’tite nuite, Sébastien Dionne (Stone, hommage à Plamondon), a été dans le même sens que ses collègues en créant ce qu’il appelle « un look fond de ruelle étudié ». « On a imaginé une gang de colocataires qui portent ce qu’il y a dans la garde-robe. Des vêtements de tous les jours, inspirés de la période grunge, qu’ils s’échangeront pendant le spectacle, nous dit celui qui travaille maintenant avec la chef costumière Daisy Simard. Parce que c’est un peu ça, la vie de colocs. »

Juste une p’tite nuite, du 18 juillet au 18 août

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.