Alimentation

Les repas à assembler de Goodfood séduisent

Le créneau des consommateurs lassés de devoir choisir quoi préparer pour le souper sourit à Marché Goodfood, dont la croissance vient d’être soutenue par un investissement additionnel de 1 million de dollars.

Lancée en janvier 2015 sous le nom de Culiniste, l’entreprise Marché Goodfood livre à ses abonnés de deux à quatre repas par semaine. Plus précisément, elle livre les ingrédients exacts et la recette pour ces repas, qui changent de semaine en semaine.

« C’est un marché qui est en train de se développer rapidement partout dans le monde, indique Jonathan Ferrari, président de Goodfood. Aux États-Unis, Blue Apron sert 8 millions de repas par mois. Il y a une effervescence partout qui montre qu’il y a vraiment un besoin pour le consommateur d’acheter de la nourriture de façon différente. »

L’entreprise n’est d’ailleurs pas la seule à connaître du succès dans ce créneau au Québec. Elle rivalise notamment avec Cook It.

Chaque semaine, l’équipe de Goodfood ajoute 11 nouvelles recettes à son répertoire. Les abonnés peuvent choisir celles qu’ils recevront ou laisser l’entreprise le faire, en se basant sur leurs préférences. Les prix des paniers varient de 9 à 10 $ par personne. 

« L’abonnement le plus populaire est de trois soupers par semaine », confie M. Ferrari, qui place son entreprise « à l’intersection du supermarché et du restaurant ».

Goodfood compte déjà une cinquantaine d’employés et les nouveaux capitaux obtenus, principalement du fonds Edo Capital, spécialisé dans l’alimentation durable, serviront notamment à augmenter ce nombre.

« On doit investir dans la logistique, la chaîne d’approvisionnement, l’assemblage des boîtes, etc. », indique M. Ferrari.

L’entreprise livre actuellement au Québec et en Ontario et considère qu’elle peut encore croître de manière notable dans ces marchés.

« Notre plus gros défi est de faire croître la catégorie, il y a encore beaucoup d’éducation et de communication à faire. »

— Jonathan Ferrari, président de Goodfood

M. Ferrari est bien conscient que le succès pourrait attirer de nouveaux compétiteurs, mais il ne s’en formalise pas trop pour l’instant.

« Il y a très peu de barrières à l’entrée, mais le défi, d’un point de vue d’affaires, c’est de trouver une façon de grandir en gardant la qualité. On a commencé dans un appartement avec une boutique en ligne conçue sur Shopify. Ça nous a assez rapidement permis de valider l’idée, mais on a aussi vu qu’il nous fallait du personnel, des certifications, des réfrigérateurs industriels, etc. La croissance requiert beaucoup de capital. »

Heureusement pour Goodfood, ses activités sont déjà profitables, ce qui lui permet de financer elle-même une partie de cette croissance.

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