La ministre de la Santé et les médecins spécialistes veulent travailler ensemble

La nouvelle ministre de la Santé et des Services sociaux Danielle McCann et la présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) Diane Francoeur veulent travailler côte à côte. Elles ont partagé la scène, hier, pour le prouver.

« Signal d’un temps nouveau »

Dans un discours prononcé devant 1600 médecins spécialistes réunis à l’occasion d’une journée de formation à Montréal, la ministre de la Santé Danielle McCann a demandé aux spécialistes leur « collaboration » pour « faire en sorte que les problématiques d’accès et de couverture soient derrière nous une fois pour toutes ». Sa présence à l’événement d’hier doit être interprétée, a-t-elle dit, comme un « signal d’un temps nouveau ». La ministre a insisté sur le fait qu’elle allait « prendre tous les moyens » pour remplir ses promesses d’améliorer l’accès aux soins pour tous les Québécois « avec » les médecins spécialistes.

Besoin d’une « guide »

La présidente de la FMSQ Diane Francoeur a pris la parole juste avant la ministre pour demander à cette dernière d’être « la guide et la rassembleuse dont nous avons besoin [dans le réseau de la santé] ». La Dre Francoeur a décrit le réseau de la santé comme « enlisé à l’ère du fax et de la gestion autoritaire » – allusion à peine voilée à la réforme menée par le prédécesseur de Mme McCann, Gaétan Barrette. La nouvelle ministre de la Santé a d’ailleurs été applaudie lorsqu’elle est montée sur scène pour prononcer son allocution.

Prévenir l’épuisement

La Dre Francoeur a demandé à la ministre de travailler à prévenir l’épuisement des médecins, infirmières et autres professionnels de la santé. « Trop de femmes et d’hommes vaillants et compétents sont à bout. Il faut en faire une priorité », a dit la présidente du syndicat des médecins spécialistes. Diane Francoeur veut aussi rendre « plus fluide le parcours patient, réduire les délais avec un peu de technologie, beaucoup de collaboration et un leadership positif ». À son tour de prendre la parole, la ministre de la Santé a répondu qu’il s’agissait d’un « bon message » qu’elle appuyait.

Fin des télécopieurs

La ministre de la Santé a aussi promis hier « la fin de l’utilisation des télécopieurs dans le réseau de la santé et des services sociaux », alors qu’elle insistait sur le virage technologique que le réseau doit prendre. Elle a aussi promis de « compléter les travaux du CRDS » pour le rendre plus efficace. Le CRDS – le fameux Centre de répartition des demandes de services – est le guichet unique mis en place par Québec pour faciliter l’accès aux spécialistes qui a été très critiqué depuis son implantation. Fait à noter : les demandes envoyées au CRDS le sont actuellement… par télécopieur.

Plus de médecins que jamais au privé

Parmi les 425 médecins qui sont aujourd’hui désaffiliés du régime public, il y a 120 médecins spécialistes. « C’est 120 de trop. Il faut qu’ils reviennent », a réagi la présidente de la FMSQ, hier, en marge de la journée de formation interprofessionnelle. Le Journal de Montréal révélait hier que les médecins étaient deux fois plus nombreux qu’il y a cinq ans à choisir de travailler au privé. Parmi les spécialistes, ce sont surtout des dermatologues et des orthopédistes qui quittent le réseau public au profit du privé. La Dre Francoeur croit que des orthopédistes reviendraient dans le système public si on leur permettait d’opérer davantage. Toutefois, « c’est sûr que la dermato, le Botox, ils peuvent rester là [au privé], on n’en veut pas. Tout ce qui est esthétique, ce n’est pas un dossier qu’on va défendre avec un bâton, a poursuivi Diane Francoeur. On ne les pousse pas à aller [au privé], mais on ne peut pas les empêcher non plus. »

Ottawa annoncerait une aide aux médias dans sa mise à jour économique

OTTAWA — Le gouvernement fédéral devrait présenter mercredi prochain de nouveaux plans pour soutenir le secteur canadien des médias, qui éprouve de graves difficultés.

Les mesures, prévues dans la mise à jour économique de l’automne du ministre des Finances, Bill Morneau, seront conçues pour aider le journalisme à rester viable, après des années de baisse des revenus publicitaires.

Ce déclin a déjà eu pour effet la fermeture de salles de rédaction, la suppression d’emplois dans beaucoup d’autres, en plus de mettre à mal la couverture des principales institutions démocratiques du Canada – des conseils municipaux aux assemblées législatives provinciales, en passant par le Parlement.

Dans le budget fédéral de l’hiver dernier, Ottawa s’est engagé à verser 50 millions sur cinq ans pour le journalisme local dans les « communautés mal desservies ».

Le gouvernement a également promis dans le budget de rechercher d’autres moyens pour soutenir le journalisme au Canada.

Des documents fédéraux internes obtenus par La Presse canadienne en vertu de la Loi sur l’accès à l’information indiquent que le gouvernement a formé un groupe de travail composé de représentants des ministères des Finances et du Patrimoine à la suite du budget de février.

Leur objectif, selon la note interne, était « d’identifier les options permettant de résoudre les problèmes touchant le journalisme au Canada avant l’énoncé économique de l’automne ».

L’énoncé économique de mercredi sera l’une des dernières occasions de l’année budgétaire en cours pour annoncer les nouvelles mesures.

« Plusieurs options visant à assurer la viabilité de l’industrie du journalisme au Canada sont à l’étude », lit-on dans la note d’information préparée pour le sous-ministre des Finances, Paul Rochon, avant sa rencontre avec le président et l’éditeur de La Presse.

De nouveaux moyens pour innover

Dans le budget, Ottawa a promis d’examiner de plus près des modèles potentiels permettant des dons privés et un soutien philanthropique pour « un journalisme fiable, professionnel et à but non lucratif, ainsi que des informations locales ».

Le gouvernement a déclaré qu’on pourrait retrouver dans ces mesures de nouvelles façons pour les journaux canadiens d’innover et d’obtenir le statut d’organisme de bienfaisance pour le journalisme « à but non lucratif ».

Le document d’information pour M. Rochon indiquait comment La Presse annonçait son intention d’adopter une structure à but non lucratif en mai dernier, quelques mois après le budget, pour permettre au journal de tirer parti des engagements fédéraux en matière de journalisme.

Une note d’information distincte datant de juillet exposait les options « pour une action gouvernementale », mais ces parties du document ont été caviardées.

« Il y a des appels pour que le gouvernement intervienne pour sauver les journaux traditionnels en partant du principe que c’est le moyen essentiel pour assurer la production continue de journalisme à vocation civique », lit-on dans la note.

Un secteur en difficulté

Le document résumait les tendances récentes du secteur, notamment en ce qui a trait aux recettes d’exploitation totales, qui ont chuté à 5,2 milliards en 2008, puis à 3,2 milliards en 2016. Seulement entre 2012 et 2016, ces recettes ont diminué de 34 %.

La baisse a été causée principalement par la diminution des revenus publicitaires. En ce qui concerne les publicités en ligne, la note fait mention des difficultés affrontées par les médias canadiens pour concurrencer des géants comme Facebook et Google, qui concentrent environ 80 % des activités numériques.

Le nombre de quotidiens au Canada était de seulement 88 en mai 2018, selon le document. Dix ans plus tôt, il y en avait 139.

Les défis de l’industrie de l’information ont également entraîné des pertes d’emplois. La note indique que les agences de presse ont réduit leurs dépenses salariales de 37 % entre 2006 et 2016, période au cours de laquelle le nombre de travailleurs dans l’industrie est passé de 36 000 à 24 000. Entre 2007 et 2017, le nombre d’emplois en journalisme a diminué de 5,7 %, passant de 12 396 à 11 688.

Cour d’appel

La prison pour des acteurs de la collusion

Participer à un système de collusion pour truquer les prix de contrats publics valant des millions, c’est un très grave délit qui mine les fondements de notre État de droit et qui mérite un séjour en prison plutôt qu’une simple peine à purger dans la collectivité. C’est ce qu’a décrété la Cour d’appel hier en annulant les peines trop clémentes qui avaient été imposées en première instance à trois entrepreneurs montérégiens. Pasquale Fedele, Jacques Lavoie et Patrick Alain sont d’anciens dirigeants de l’entreprise de construction Civ-Bec, qui avait remporté frauduleusement d’importants contrats de travaux publics en Montérégie, notamment à Saint-Jean-sur-Richelieu. Les dirigeants de Civ-Bec avaient participé à un système de collusion avec des concurrents qui avaient accepté de leur laisser le champ libre afin qu’ils remportent des contrats de plus de 15 millions. Le juge de la Cour du Québec avait imposé des peines à purger dans la collectivité variant de 18 à 24 mois aux trois ex-dirigeants, en se basant sur une série de facteurs jugés atténuants. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales avait porté les sentences en appel et réclamé qu’on envoie toute la bande derrière les barreaux. La Cour d’appel s’est rangée à ses arguments.

— Vincent Larouche, La Presse

Le nouveau chef du SPVM gagnera moins que ses prédécesseurs

Le nouveau chef de police de Montréal gagnera moins que ses prédécesseurs. Sylvain Caron touchera un salaire annuel de 225 000 $, soit moins que Philippe Pichet et Marc Parent alors qu’ils étaient à la tête du corps policier. Montréal recommandera officiellement lundi au ministre de la Sécurité publique de nommer Sylvain Caron au poste de directeur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Bien qu’il soit un employé de la métropole, le chef de police est en effet nommé par Québec. En vertu de son contrat, Sylvain Caron n’obtiendra pas le maximum pour un chef de police, l’échelle salariale se situant entre 161 000 $ et 241 500 $ par an. Philippe Pichet touchait un salaire annuel de 237 000 $ au moment de son départ, tandis que Marc Parent recevait 255 000 $. Le salaire de Sylvain Caron sera indexé au même rythme que celui des cadres de la Ville de Montréal.

— Pierre-André Normandin, La Presse

Saint-Jérôme

Un autobus se renverse, trois élèves hospitalisés

Un autobus scolaire s’est renversé dans une bretelle de sortie de l’autoroute 15 près de Saint-Jérôme, hier matin, envoyant à l’hôpital trois élèves et la chauffeuse. La bordée de neige est en cause. Le véhicule transportait une trentaine d’enfants vers l’Académie Lafontaine, une école privée de la région. « L’autobus scolaire a subi une perte de maîtrise et s’est retrouvé dans l’accotement, couché sur le côté », a indiqué le porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ). L’accident est survenu juste avant 9 h. Deux élèves ont été hospitalisés « par mesure préventive », a indiqué la SQ. Les autres élèves ont été recueillis par un second autobus. Une troisième élève a été renvoyée à l’hôpital après avoir été transportée vers l’école, a indiqué Hélène Alarie, directrice adjointe de l’établissement.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Accusations d’agressions sexuelles

Le SPVM à la recherche de victimes de Sobhi Akra

Les enquêteurs de la Section des agressions sexuelles du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) sont à la recherche de victimes potentielles de Sobhi Akra, 35 ans. Le suspect a été arrêté le 8 novembre et fait face à plusieurs chefs d’accusation relativement à des agressions sexuelles commises sur des femmes dans l’arrondissement de

Saint-Laurent. Selon le SPVM, l’homme s’approcherait subrepticement de ses victimes marchant sur le trottoir et les « toucherait » avant de prendre la fuite. Les autorités ont de bonnes raisons de croire qu’il aurait fait d’autres victimes. Pour l’heure, il est impliqué dans huit dossiers. Toute personne qui aurait été victime de Sobhi Akra peut déposer une plainte officielle en se rendant à son poste de quartier ou en communiquant avec le 911.

— Fanny Lévesque, La Presse

Montérégie

Un motoneigiste meurt dans une collision frontale

Un motoneigiste dans la quarantaine a perdu la vie en début de soirée, hier, à la suite d’une collision frontale avec un véhicule, en Montérégie. Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont été appelés vers 18 h sur le rang Lafrenière, un tronçon de la route 221 entre les municipalités de Saint-Édouard et de Sherrington. Le véhicule, qui circulait en direction nord, est entré en collision avec la motoneige qui circulait en sens inverse en bordure de la route. L’automobiliste « ne l’aurait pas vue », a indiqué Béatrice Dorsainville, une porte-parole de la SQ. Les conditions routières étaient difficiles à cet endroit en raison de la neige, a précisé la sergente Dorsainville. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.

— La Presse canadienne

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