Les C.A. se féminisent

Malgré des perceptions parfois contraires, les conseils d’administration des 50 plus grandes entreprises de Québec inc. en Bourse progressent « relativement bien » dans l’échelle des meilleures pratiques de gestion, constate-t-on dans un nouveau relevé effectué par l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP).

Entre autres, souligne le directeur général de l’IGOPP, Michel Nadeau, la présence des femmes à ces conseils affiche une « belle progression » en dépit d’un taux de roulement encore « un peu faible » d’une année à l’autre parmi l’ensemble des postes d’administrateur.

Aussi, selon M. Nadeau, la hausse de la rémunération moyenne des administrateurs d’entreprises, quoique significative sur quelques années, témoigne aussi des exigences rehaussées quant à leur implication et leur apport au bon fonctionnement du conseil dont ils sont membres.

« Dans certaines grandes entreprises, des administrateurs sont rémunérés à l’équivalent de 10 000 $ par réunion. C’est beaucoup, certes, mais ça demeure en général aligné avec les attentes plus élevées en terme d’engagement, de rigueur et de compétences dans leur fonction d’administrateur », résume Michel Nadeau.

Les résultats du relevé effectué par l’IGOPP et la firme-conseil Spencer Stuart, spécialiste de la recherche de dirigeants d’entreprises, ont été divulgués en fin de journée hier à Montréal, lors d’une mini-conférence d’administrateurs.

Quelques faits saillants 

• 82 % des entreprises du top 50 de Québec inc. en Bourse ont adopté la bonne pratique de séparer les postes de président du conseil et chef de la direction, comparativement à 64 % en 2007

• moins de la moitié (40 %) du top 50 de Québec inc. en Bourse ont adopté le vote consultatif des actionnaires sur la rémunération de leurs dirigeants, très concentré aussi parmi les plus grandes entreprises

• d’une année à l’autre, 40 % des nouveaux membres de conseil d’administrateurs (ajout ou remplacement) sont des femmes, qui occupent désormais 22 % des postes comparativement à 16 % en 2007

• plus du tiers (39 %) des nouveaux administrateurs d’une année à l’autre sont d’origine étrangère, américaine surtout. Ils occupent maintenant 19 % des sièges aux conseils du top 50 de Québec inc. en Bourse.

• seulement 8 % des administrateurs du top 50 de Québec inc. en Bourse changent d’une année à l’autre, ce qui ralentit l’inclusion souhaitable de femmes et de nouveaux administrateurs dans les conseils.

• moins du tiers (30 %) du top 50 de Québec inc. en Bourse ont adopté une politique d’âge de retraite pour leurs administrateurs.