Hockey

Lupul dans l’équipe des grands blessés

L’attaquant des Maple Leafs Joffrey Lupul a raté le match d’hier face au Canadien. Un autre. Le patineur de 31 ans sera au rancart encore quelques jours afin de récupérer d’une blessure qui l’avait forcé à rater 11 rencontres, en janvier, et après laquelle il était revenu trop vite. Lupul a désormais une place au sein de l'équipe des grands blessés des années 2000 dans la LNH, dont voici la « formation partante ».

AILIER GAUCHE – JOFFREY LUPUL 24 %

Depuis qu’il a été acquis des Ducks d’Anaheim, le 9 février 2011, Lupul a raté en tout 84 matchs, si l’on compte celui d’hier. Cela correspond à 29 % des rencontres des Leafs. Les choses se sont détériorées surtout depuis qu’il a signé sa prolongation de contrat de cinq ans, le 20 janvier 2013. Il a dû s’absenter de la formation à neuf reprises pour soigner divers bobos !

L’ancien des Ducks et des Flyers de Philadelphie avait eu des ennuis de santé avant même d’arriver dans la Ville Reine. Sur l’ensemble de sa carrière, on estime qu’il a raté 24 % des matchs de son équipe en raison de blessures. Cette statistique assure à Lupul une place au sein de l’équipe des grands blessés des années 2000 dans la LNH. Il éclipse même des joueurs comme Marian Gaborik et Ryane Clowe.

CENTRE – TIM CONNOLLY 29 %

L’ancien des Leafs, des Sabres de Buffalo et des Islanders de New York a jeté l’éponge après la saison écourtée par le lock-out en raison de ses trop nombreuses blessures. Dans son cas, les commotions cérébrales lui ont coûté deux saisons complètes (2003-2004 et 2006-2007), ce qui contribue à gonfler son nombre d’absences. Dommage, car il avait du talent et il n’a que 33 ans.

AILIER DROIT – MARTIN HAVLAT 26 %

Il ne fait aucun doute qu’en santé, Havlat aurait pu être l’un des joueurs les plus productifs de la ligue. Qui sait, il aurait pu produire un point par match. Mais il a eu beaucoup de mal à rester en santé tout au long de sa carrière, particulièrement au cours des quatre dernières saisons. La vie est un sport dangereux.

DÉFENSE – RADEK MARTINEK 35 %

Il est assez épatant qu’un défenseur à ce point fragile et somme toute marginal ait bénéficié de la patience des Islanders de New York pendant autant d’années. Une commotion cérébrale (75 matchs), un ligament du genou déchiré (66 matchs), une fracture de la jambe (30 matchs), une cheville brisée (20 matchs), un autre ligament du genou déchiré (52 matchs), alouette… Martinek a décidé de jeter l’éponge à la fin de la saison dernière. On ne sait pas si le grand Tchèque s’est blessé en la lançant.

DÉFENSE – SHELDON SOURAY 33 %

L’ancien du Canadien n’a pas joué depuis la fin de la saison 2012-2013 en raison d’une blessure à un poignet qui ne guérit pas. Et le compteur tourne ! Souray, dont le contrat arrive à échéance à la fin de la saison, ne jouera vraisemblablement plus. On prend la peine de l’inclure dans ce palmarès, car tout le temps qu’il a manqué n’est pas indûment gonflé par sa dernière absence, comme ce peut être le cas pour Chris Pronger (Philadelphie), Marc Savard (Boston) ou Mattias Ohlund (Tampa Bay). En fait, même s’il n’avait pas raté un match depuis la saison 2012-2013, il se comparerait quand même, pour la proportion de matchs manqués, à de grands éclopés comme Sami Salo ou Rostislav Klesla (26 %).

GARDIEN – RICK DiPIETRO

Il était un peu compliqué d’établir un pourcentage de matchs ratés pour un gardien, puisqu’on ne s’attend pas à ce qu’il joue 82 matchs même quand son état de santé le lui permet. Mais ce qu’on sait, c’est que si DiPietro était gardien de musée, il aurait plus de chances de se briser qu’un vase étrusque. Résumons : il a dignement honoré son contrat de 15 ans lors des deux premières saisons de celui-ci, mais a ensuite dû se contenter de 50 matchs lors des cinq saisons suivantes. La hanche, le genou, une commotion cérébrale, un coup de poing dans la face, l’aine… et, bien sûr, l’ego. Quand il a constaté qu’il n’arrêtait plus rien dans la Ligue américaine, l’an dernier, DiPietro s’est finalement rendu service en rangeant ses jambières. Depuis sa retraite, on surveille Kari Lehtnonen à Dallas, mais ce dernier a amélioré ses habitudes de travail et ne se blesse plus aussi souvent qu’avant.

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