Une bonne année, après d’excellentes années
« D’abord parce qu’on se garde une petite gêne ! lance en riant Léopold Turgeon, PDG du CQCD. Mais surtout à cause de la hausse possible des taux d’intérêt. C’est quelque chose dont on entend beaucoup parler. Et il y a le litre d’essence. C’est inquiétant. S’il monte à 1,40 $, c’est 2 milliards de dollars qu’on enlève des poches des consommateurs [par rapport au litre à 1,15 $]. »
Les ventes au détail ont totalisé 125,5 milliards dans la province l’an dernier. La hausse prévue de 4 % équivaut donc à 5 milliards de plus dans les coffres des commerces.
Même si la hausse de 6 % des ventes en 2017 au Québec est appréciable, elle est inférieure à la moyenne canadienne qui s’est établie à 6,7 %. C’est en Colombie-Britannique que les ventes ont le plus bondi (+ 9,6 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador que la hausse a été la plus faible (+ 2,8 %).
Les trois types de commerces ayant observé les plus fortes hausses de leurs ventes (au Québec) sont :
+ 22,9 % Les magasins d’appareils électroniques et ménagers
+ 11 % Les magasins d’articles de sport, passe-temps, musique et librairies
+ 10,4 % Les magasins de meubles
Les consommateurs du Québec n’ont pas dépensé leur argent de la même façon qu’ailleurs au pays. Pour l’ensemble du Canada, les hausses les plus notables ont été réalisées par :
+ 12,9 % Les stations-service
+ 12,7 % Les marchands de matériaux de construction
+ 12,6 % Les magasins d’appareils électroniques et ménagers
En 2017, le secteur du vêtement a enregistré une hausse de ses ventes de seulement 0,7 % au Québec (contre + 4,2 % dans l’ensemble du Canada), après avoir subi une baisse de 0,1 %.
« C’est un secteur qui en arrache actuellement. C’est tellement cyclique, rappelle Léopold Turgeon. On voit que les consommateurs font des choix. Ils ont mis plus d’argent dans les électroménagers et les meubles et moins dans leurs vêtements. »
Les ventes totales du secteur ont atteint 5,29 milliards dans la province.