Soccer

Cinq corrections pour l’Impact

Dernier de l’Association de l’Est, l’Impact pointe désormais à cinq points de la sixième place, soit la dernière qui ouvre les portes des séries. Mais on n’en est pas encore au tiers de la saison, et les Montréalais espèrent rebondir et corriger la situation dès samedi, contre les Timbers de Portland.

1. Retrouver des couleurs à domicile

Avant chaque match à domicile, les joueurs de l’Impact martèlent la nécessité de (re)transformer le stade Saputo en forteresse. Cet avantage du terrain ne l’est plus guère pour l’Impact, qui n’y a engrangé que quatre points en quatre rencontres cette saison. À y regarder de plus près, le rythme de l’Impact à domicile est exactement le même qu’à l’extérieur. « On est sur une séquence avec plusieurs matchs à domicile, et c’est une ligue dans laquelle tu gagnes la majorité des points chez toi, a rappelé Patrice Bernier. On doit démontrer, au stade Saputo, qu’on est l’équipe qui dicte le tempo, qu’on joue la tête haute et le torse bombé. […] Avec les deux prochains matchs, ici, on a la chance parfaite pour se remettre de l’avant. » L’an dernier, les joueurs de Mauro Biello pointaient déjà parmi les mauvais élèves avec seulement 1,53 point récolté par match à domicile.

2. Choisir la bonne structure tactique

Le travail tactique n’était évidemment pas à l’ordre du jour du premier entraînement de la semaine, hier. Mais la dernière défaite n’aura pas été totalement vaine si Biello tire quelques enseignements sur la pertinence du 4-3-3, utilisé durant une bonne partie de la deuxième mi-temps. « Oui, on a fait quelques ajustements et on a aussi fait rentrer Nacho [Piatti] et Ballou [Jean-Yves Tabla] à l’intérieur. Ça a causé des problèmes, comme à Philadelphie, a expliqué Biello. Avec Blerim [Dzemaili] plus bas, et avec l’entrée de Patrice, on a pris davantage d’initiatives contre un adversaire plus fatigué. » Sur le terrain, Bernier a vu, en Dzemaili, un élément au « jeu simple » et un partenaire « avec qui il est facile de jouer ». Bref, la formule, qui a libéré les hommes du milieu, doit être reprise samedi.

3. Mettre fin aux turbulences

Dans la situation actuelle, la principale inquiétude de Bernier concerne l’inconstance de l’équipe. Il suffit de penser aux mauvaises premières mi-temps à Philadelphie, contre Columbus ou aux fins de match face à Seattle, Chicago ou Vancouver pour être d’accord avec le capitaine montréalais. D’un quart d’heure à l’autre, l’Impact passe d’une équipe amorphe à une équipe confiante, capable d’étouffer son adversaire. « Ça fait plusieurs matchs qu’on est réactif. L’adversaire marque, et c’est là qu’on commence à jouer. Trop peu souvent, c’est nous qui mettons deux buts pour être psychologiquement plus confortables. C’est une affaire physique, mais aussi mentale », a précisé Bernier.

4. Présenter un meilleur bilan défensif

Avec 1,7 but encaissé par match, le bleu-blanc-noir fait partie des cancres de la MLS, devant Minnesota United, le Real Salt Lake et D.C. United. « On doit s’améliorer à ce chapitre et être un petit peu plus compact quand on attaque. On parle tellement de cette couverture préventive, a pointé Biello. Le travail défensif des joueurs ne se finit pas quand l’équipe attaque et qu’ils ne font pas partie du jeu. […] On a vu une amélioration en deuxième demie, samedi, alors qu’on a empêché Columbus de sortir de son territoire. » Malgré des problèmes défensifs bien documentés, ce qui inclut l’instabilité en charnière centrale, trois des quatre défaites montréalaises ont été encaissées par le plus petit des écarts. « Dans tous nos matchs, je vois des signes montrant qu’on n’est pas une équipe de dernière place », a dit l’entraîneur.

5. Compter sur l’appui de la foule

« Nous devons trouver une façon pour que l’Impact parvienne à remplir son stade chaque fois. Il y a des villes de taille similaire qui y parviennent. » La phrase, en réponse à une question sur ce que doit améliorer l’Impact après plus de cinq ans dans la MLS, provient du commissaire Don Garber, de passage au Centre Nutrilait, hier. Lors des trois premiers matchs au stade Saputo, l’Impact a attiré une moyenne de 18 083 spectateurs, soit un taux de remplissage de 87 %. Un chiffre qui n’est pas mauvais en soi, mais qui déçoit par rapport à la courbe de 2016. « Que tu sois un joueur ou un coach, tu veux toujours jouer devant des tribunes pleines. Lors du dernier match, il suffit de voir la façon dont les fans nous ont poussés pour que l’on revienne au score, a illustré Biello. Nous avons démarré lentement ici, nous n’avons pas eu de guichets fermés, mais quand les choses vont se replacer, je suis sûr que les fans vont se déplacer. »

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