COMMANDITÉ

EMMANUELLE BLAIS

#47

Attaquante

5’4’’

Lance de la droite

Née le 7 novembre 1987 à Lasalle

Emmanuelle Blais s’est affirmée comme une des attaquantes les plus rapides et les plus polyvalentes de la formation montréalaise depuis son entrée dans la LCHF en 2010-2011. Championne de la coupe Clarkson à deux reprises, Blais avait précédemment fait sa marque dans la NCAA avec les Bulldogs de l’Université Minnesota-Duluth, où elle a remporté à deux occasions le championnat national. Sportive émérite, Emmanuelle est l’une des meilleures athlètes de CrossFit du Québec, ayant participé aux CrossFit Games Reebok en équipe en représentant le gym CrossFit Plateau – où elle est d’ailleurs entraîneuse et assistante gérante. À l’aube de sa septième campagne avec les Canadiennes, nous avons discuté avec Blais pour en apprendre un peu plus sur elle – autant sur la patinoire qu’à l’extérieur.

Tu es une mordue de CrossFit. D’où t’es venu ton intérêt pour ce sport ?

Au départ, je n’avais aucun intérêt pour ce sport. J’avais vu des vidéos sur Internet et c’est mon meilleur ami après quelques mois qui m’a convaincu de l’essayer. Au début, je regardais ça et jamais je ne me voyais essayer. Je ne comprenais pas le but de faire du CrossFit. J’ai obtenu un essai dans un gym – gym où je suis aujourd’hui gérante – et j’ai adoré ça. Dans le fond, ce qui m’a accrochée, c’est que tu ne penses à rien sauf à ce que tu fais et à la douleur que tu as durant ce moment-là. (rires)

À quel point la préparation pour une compétition de CrossFit se compare à celle d’un match de hockey ?

Ce sont deux types de préparations différentes, mais qui sont complémentaires. Je travaille par intervalle, ce qui m’aide beaucoup pour le hockey, mais dépendamment de mon entraînement et du moment où j’en suis durant la saison, mes entraînement au hockey vont en subir les effets parce que ma préparation pour le CrossFit est à son summum. Je vais être plus fatiguée, mais lors des matchs je ne vais pas être affectée. Surtout en fin de saison quand nous jouons des séquences de trois matchs en trois jours. En termes de volume, je n’ai aucun problème pour ces charges de travail.

Est-ce que la journée des tests physiques de l’équipe est ta journée préférée du calendrier ?

Normalement ce l’est, mais l’an dernier je n’ai pas pu être présente lors de cette journée parce que j’étais à l’extérieur pour une compétition. Je les ai manqués malheureusement. (rires)

Laquelle de tes coéquipières serait la meilleure dans une compétition de CrossFit ?

Je suis pas mal certaine que ce serait [Marie-Phillip] Poulin. Elle est naturellement extrêmement forte physiquement et a une excellente coordination. Pour tous les éléments comme l’haltérophilie, ce serait parfait.

Quelles ont été tes influences ou tes inspirations au hockey ?

Caroline Ouellette. J’ai eu la chance de jouer avec elle dans le programme de l’équipe nationale et aujourd’hui j’ai la chance de la côtoyer chaque match. Je dirais aussi France Saint-Louis. J’étais plus jeune lorsqu’elle jouait encore pour Équipe Canada, mais j’allais souvent à ses camps de hockey et j’aimais beaucoup ce qu’elle représentait.

De quel moment de ta carrière es-tu le plus fière ?

Je dirais qu’il y en a deux. La première fois où j’ai été sélectionnée au sein de l’équipe nationale junior et ma deuxième conquête du championnat de la NCAA, lorsque j’étais à l’Université Minnesota-Duluth. J’en étais à ma dernière année universitaire en 2009-2010 et nous avions remporté le match ultime en troisième période de prolongation. C’était vraiment cool de conclure ma carrière universitaire de cette façon.

Quel a été le moment le plus embarrassant de ta carrière au hockey ?

C’était à l’université, chaque joueuse était présentée au micro et lorsque ça a été à moi, j’ai voulu sauter sur la patinoire, mais j’avais oublié d’enlever mes protèges-lames.

Possèdes-tu un talent caché ?

Je ne qualifierais pas cela de talent caché, mais j’adore faire des bracelets en billes avec ma mère.

Quel conseil donnerais-tu à la Emmanuelle Blais âgée de 15 ans, si tu en avais l’occasion ?

Le meilleur conseil que j’ai eu est de ne jamais arrêter de travailler, peu importe ce que les gens disent. J’ai joué au hockey avec les garçons jusqu’à l’âge de 16 ans et souvent je me suis fait dire par des personnes qui étaient soit jalouses ou pas ouvertes d’esprit, que je devrais arrêter de jouer au hockey. Il y a souvent eu des événements du genre qui se sont produits lorsque je jouais Midget espoir. Je lui dirais donc de ne pas être triste, que ce n’est pas si grave que ça et que le résultat final n’est pas si mal. (rires)

Quel joueur des Canadiens te fait le plus penser à toi sur la glace ?

On me compare souvent à Brendan Gallagher de par mon style de jeu, mais j’aime aussi beaucoup David Desharnais. Les deux sont des joueurs fougueux, ils n’arrêtent jamais, ils travaillent vraiment fort et ils aiment ça fatiguer leurs adversaires, tout comme moi.

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