Santé mentale

Des applis pour gérer le stress et l’humeur

Des chercheurs en santé mentale de Montréal ont conçu deux applications mobiles –  iSMART et PsyAssistance – vouées à la prévention du stress chronique et à la gestion de l’humeur. L’application iSMART permet aux gens de mieux comprendre les mécanismes de réactivité au stress et d’apprendre à mieux le gérer pour prévenir le stress chronique. PsyAssistance, pour sa part, est un gestionnaire d’humeur au quotidien et en période de crise. L’application se base sur les principes de la thérapie comportementale et cognitive. Les deux applications sont offertes gratuitement dans l’App Store. — Catherine Handfield, La Presse

Étude

Les femmes plus à risque d'avoir des problèmes sexuels après un infarctus précoce

Les femmes sont plus susceptibles que les hommes d’avoir des problèmes sexuels après un infarctus à un jeune âge. L’ennui, c’est que les médecins s’attardent davantage aux problèmes masculins.

« Les médecins ont davantage tendance à aborder la question de la sexualité après un infarctus avec les hommes qu’avec les femmes », explique Stacy Tessler Lindau, gynécologue à l’Université de Chicago, qui est l’auteure principale de l’étude publiée dans la revue JAMA Cardiology. « C’est peut-être pour cette raison que les études avec les infarctus chez les personnes plus âgées, après la soixantaine, ciblent davantage les problèmes des hommes. Nous avons été surpris de constater que les problèmes des femmes sont à tout le moins plus importants quand l’infarctus survient à un jeune âge, avant 55 ans. »

Parmi les 2800 patients qui ont participé à l’étude, 55 % des hommes mais seulement 40 % des femmes recommençaient leur vie sexuelle dans le mois suivant un infarctus. Tous les patients avaient des relations sexuelles relativement fréquentes (au moins quelques fois par mois, la moitié des participants en ayant plusieurs fois par semaine) avant l’infarctus. L’âge médian était de 49 ans et les patients avaient de 18 à 55 ans.

Les problèmes qui sont observables physiquement, l’érection pour les hommes et la lubrification pour les femmes, touchaient environ un patient sur cinq. La différence entre les sexes s’expliquait essentiellement par un « manque d’intérêt », selon la Dre Tesssler Lindau : 40 % des femmes et 22 % des hommes ne reprenaient pas leur vie sexuelle d’avant l’infarctus pour cette raison.

« Nous voyons que le principal prédicatif de la reprise de la vie sexuelle est une discussion sur le sujet avec le médecin. »

— Stacy Tessler Lindau, gynécologue à l’Université de Chicago

« Ça augmente le risque de 50 %, dit la gynécologue de l’Illinois. Pour des raisons historiques, probablement parce qu’on pense que l’homme est plus actif durant un rapport sexuel, les médecins vont conseiller au patient de surveiller son rythme cardiaque et de ralentir la cadence s’il augmente trop. Paradoxalement, ça semble enlever des craintes quant à la possibilité qu’un rapport sexuel ne suscite un autre infarctus. »

Les homosexuels sont-ils autant à risque d’avoir des troubles sexuels après un infarctus ? « Nous n’avions que des hétérosexuels, mais d’autres études n’ont pas montré de différence, dit la Dre Tessler Lindau. Je voudrais maintenant creuser davantage avec des cohortes comportant des minorités sexuelles. » La chercheuse de Chicago étudie depuis une vingtaine d’années l’impact de plusieurs maladies chroniques et du vieillissement en général sur la vie sexuelle.

Un infarctus sur cinq survient avant 60 ans et les hommes ont deux fois plus de risque que les femmes d’avoir un infarctus à un jeune âge.

Rectificatif

Contrairement à ce que nous avons écrit dans l’article « Et si on bannissait le mot “superaliment” », publié dimanche, Jean-Claude Moubarac est professeur au département de nutrition de l’Université de Montréal et non nutritionniste. Nos excuses.

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