Baromètre PME

Les cinq clés de la réussite

Qu’ont en commun les petites et moyennes entreprises qui réussissent à se développer pendant des lustres ou celles qui disparaissent, même après être parvenues à se développer pendant plus d’une décennie ?

Pour tenter de répondre à cette question, la Banque de développement du Canada (BDC) a commandé un sondage à la firme Nielsen. Elle a ensuite étudié les réponses des 1139 PME canadiennes participantes.

Elle a identifié cinq facteurs clés de réussite : innover constamment, demander des conseils à l’externe, avoir un plan d’affaire solide pour mesurer ses progrès, embaucher les meilleurs et savoir les mobiliser et, enfin, développer des liens solides avec ses fournisseurs.

L’étude divise ensuite l’échantillon en deux pour isoler les réponses du quintile (20 %) le plus performant.

Enfin, pour chaque facteur clé, l’étude présente une étude de cas qui illustre sa mise en pratique.

De tous les facteurs clés de la réussite et de la pérennité, l’innovation vient en tête de liste. Que ce soit pour le lancement de produits ou services, pour l’adoption de nouvelles technologies ou pour l’amélioration continue des processus ou de l’efficacité interne, innover fait partie de l’ADN de l’entreprise qui réussit.

Sept entreprises sur 10 parmi celles qui réussissent le mieux sont parmi les premières à adopter de nouvelles technologies.

On ne sera pas étonnés non plus de constater que les entreprises à succès ont un plan d’affaires capable de les projeter jusqu’à cinq ans en avant.

Pour y arriver, ces PME disposent d’une liste de leurs progrès et des mesures de suivi. Dans les deux cas, on voit un grand écart entre les résultats du premier quintile et les autres entreprises.

Plusieurs seront peut-être surpris de constater à quel point l’embauche est une décision prise avec le plus grand soin par les entreprises qui réussissent. La BDC souligne aussi l’importance de calibrer la rémunération et les avantages sociaux, d’entretenir un environnement de travail stimulant et d’animer une culture d’entreprise positive. L’exemple de Frima Studios, une entreprise de jeux vidéo fondée à Québec, fait ressortir le bien fondé de prendre en compte les suggestions des employés.

Dans sa deuxième partie, l’étude analyse les cinq pièges à éviter. Pour ce triste palmarès, la BDC a pigé dans son portefeuille de prêts et étudié 118 cas qui ont présenté des difficultés, parfois surmontées, parfois fatales.

Elle note qu’une entreprise sur six a éprouvé des difficultés lors de la perte d’un client important. La BDC préconise une plus grande diversité.

Sans surprise, la sous-estimation de la gestion des finances entraîne vite des insuffisances de fonds. Comme trois entreprises sur dix sont souvent victimes des circonstances, la BDC recommande de ne pas attendre avant de préparer un plan d’urgence.

Trop d’entreprises ne réagissent pas en synchronisme avec les transformations du marché dans lequel elles évoluent. Cela résulte par exemple d’un manque de sensibilité aux changements des habitudes de consommation qui passent de plus en plus par le web ou à de nouvelles réglementations.

Enfin, trop d’entreprises se résignent à demander de l’aide quand il est trop tard. La BDC recommande la transparence avec les partenaires, y compris son banquier, qui ont parfois des éléments de solution.

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