Plus de 1000 municipalités dans le noir
La disparition du questionnaire obligatoire du recensement a plongé dans le noir plus de 1000 municipalités canadiennes, dont près de 200 au Québec. Statistique Canada a cessé de diffuser leurs données en raison du faible taux de réponse à l’, privant ces administrations locales d’informations clés pour le développer leurs services.
Dans un long billet de blogue publié hier, le statisticien en chef du Canada, Wayne R. Smith, a de nouveau défendu la « robustesse » des données que son organisation diffuse sur l’évolution de la population canadienne. La fiabilité de ces données est remise en question depuis la décision du gouvernement fédéral, en 2010, de mettre fin au formulaire long obligatoire.
M. Smith assure que plusieurs mesures ont été prises dans l’ (ENM), qui a remplacé en 2011 le questionnaire obligatoire, pour assurer la qualité des données. À l’échelle locale, il admet toutefois que le faible taux de réponse a incité son organisation à cesser de publier certaines données en raison de doutes sur leur fiabilité.
« Lorsque Statistique Canada a jugé que la qualité des estimations n’était pas acceptable (ou que les estimations ne convenaient pas), il n’a pas diffusé les données, et si les estimations devaient être utilisées avec prudence, Statistique Canada a informé les utilisateurs de la situation », écrit M. Smith.
Le statisticien en chef assure toutefois que la grande majorité des données a été publiée. « Même si la qualité de l’ de 2011 n’est pas tout à fait équivalente à celle du questionnaire détaillé du Recensement de 2006, les estimations qui ont été diffusées sont quand même robustes et parfaitement utilisables. »