Sécurité

Baisse au Québec

Le Québec a suivi la tendance inverse, avec une baisse au niveau de l’IGC et du taux déclaré par les policiers (3 % de moins qu’en 2014 dans les deux cas). Québec se situe au premier rang des villes qui font la meilleure figure quant à l’IGC, avec un indice de 41,8, bien en deçà de la moyenne canadienne de 69,7. Montréal n’est pas très loin derrière, avec 59,1. En comparaison, des villes de provinces de l’Ouest ont enregistré des IGC de 112,5 (Saskatoon), 107,6 (Regina) et 101,6 (Edmonton).

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Calcul de l’IGC

L’IGC sert à mesurer à la fois le volume et la gravité des crimes. Pour l’établir, Statistique Canada attribue un poids à chaque infraction, en fonction de critères comme la durée des peines et le taux d’incarcération. Ces infractions pondérées sont ensuite calculées en fonction de la population et d’une année de référence : 2006.

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La criminalité augmente au Canada, le Québec s’en tire

La criminalité s’est intensifiée pour la première fois en 12 ans au Canada l’an dernier, selon des données compilées par les corps policiers et rendues publiques par Statistique Canada hier. Le taux de crimes déclarés par la police de même que l’indice de gravité de la criminalité (IGC) ont tous deux connu une légère hausse à l’échelle du pays. Mais ces augmentations sont surtout survenues dans les provinces de l’Ouest et des Prairies, tandis que le Québec a plutôt enregistré une baisse.

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CRIMINALITÉ DE GANGS DE RUES

Avec les infractions relatives à certaines drogues, dont l’héroïne et les méthamphétamines, qui connaissent elles aussi une augmentation, le professeur de criminologie de l’Université d’Ottawa Ronald Melchers note que « c’est vraiment une criminalité de gangs de rues : guns, drugs and gangs ». Dans l’Ouest canadien en particulier, les délinquants autochtones ont été surreprésentés par rapport à la population en général en ce qui a trait à certaines infractions, souligne le professeur, dont les crimes avec violence ou armes à feu, et la possession ou le trafic de drogues.

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PAS UNE TENDANCE

Son collègue Irvin Waller, professeur dans le même département, invite néanmoins les observateurs à la prudence en considérant ces statistiques. « Ce n’est pas une augmentation énorme et pour moi, ce n’est pas nécessairement inquiétant en soi », a-t-il déclaré. Il a ajouté que pour parler d’une tendance générale, « il faut attendre plus qu’une année » afin de pouvoir la mesurer.

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Hausse des homicides

Les indices de crimes violents ont aussi augmenté en 2015, dont les homicides, de 15 %, pour un total de 604 ; les tentatives de meurtre, de 22 %, pour un total de 774 ; et certaines infractions relatives aux armes à feu, de 22 %, pour un total de 2295 à l’échelle canadienne. Dans la plupart des cas, cependant, la tendance suit celle du portrait d’ensemble et ces infractions sont en baisse marquée depuis 2005.

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Hausse au Canada

L’indice de gravité de la criminalité (IGC) a connu une hausse de 5 % en 2015 par rapport à l’année précédente et le taux de crimes déclarés par la police a lui aussi augmenté durant la même période, de 3 %. C’est la première fois depuis 2003 qu’on observe une hausse au Canada. La criminalité est généralement en baisse au pays depuis plus de 30 ans. Malgré l’augmentation, l’IGC demeure d’ailleurs inférieur de 31 % à celui enregistré il y a 10 ans.

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L’OUEST ET LES PRAIRIES EN TÊTE

Selon Statistique Canada, la croissance de l’IGC à l’échelle nationale s’explique en partie par une forte hausse de la criminalité en Alberta et dans des provinces de l’Ouest. L’Alberta en particulier a subi une hausse du nombre d’introductions par effraction, de vol de 5000 $ ou moins et de véhicules à moteur. L’IGC de l’Alberta a donc augmenté de 12 % par rapport à 2014, pour passer à 102,3 (comparativement à 55,7 pour le Québec).

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