Alimentation

Génétiquement modifié

« Chaque fois qu’on parle de soya comme bon aliment, je dois vous dire que les cheveux me dressent sur la tête, a écrit à La Presse Bernard Desparois, un lecteur de Sherbrooke. Plus de 90 % du soya produit est génétiquement modifié (GM), un poison. Du soya Roundup dans mon assiette, non merci. »

En réalité, 82 % des cultures de soya dans le monde étaient GM en 2014, selon le site d’information sur les OGM du gouvernement du Québec (www.ogm.gouv.qc.ca). C’est plus que le coton (68 % des cultures mondiales), le canola (25 %) et le maïs (30 %).

C’est dans les cultures de soya et de coton génétiquement modifiés qu’on retrouve le plus d’empilements de gènes, qui permettent d’avoir plusieurs nouvelles caractéristiques à la fois.

Est-ce dangereux ? « Du point de vue de la nutrition, il n’y a aucune preuve que les OGM soient néfastes, répond le nutritionniste Bernard Lavallée, auteur de Sauver la planète une bouchée à la fois, paru aux éditions La Presse. Mais on peut se poser des questions sur leurs effets sur l’environnement. »

Le soya génétiquement modifié est généralement utilisé avec de l’herbicide à base de glyphosate – comme le Roundup de Monsanto – , qui ne se dégrade pas aussi vite qu’espéré. Du glyphosate a été détecté dans 65 % des échantillons de la rivière Yamaska analysés par Environnement Canada, de 2003 à 2008.

Si vous préférez ne pas consommer de soya génétiquement modifié, cherchez les aliments certifiés sans OGM ou biologiques. « C’est la seule façon d’éviter les OGM », dit M. Lavallée.

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