Intelligence artificielle : ce qui fait rayonner Montréal
250
C’est le chiffre magique, le nombre de chercheurs et d’étudiants au doctorat de l’Université de Montréal et de l’Université McGill travaillant en intelligence artificielle. « Il s’agit de la plus grande concentration académique dans le monde », annonce d’emblée le document Montreal, An Artificial Intelligence Hub, publié en avril 2017.
Trois domaines ont récemment profité des découvertes en intelligence artificielle dont Montréal est en partie la source.
Voiture autonome
Traduction automatique
Assistants vocaux pour téléphones intelligents
TROIS TÊTES D’AFFICHE
Yoshua Bengio
Un des trois fondateurs de l’apprentissage profond, ce professeur de l’Université de Montréal est aujourd’hui à la tête des deux groupes de recherche les plus importants : Montreal Institute of Learning Algorithms (MILA) et l’Institut de valorisation des données (IVADO).
Hugo Larochelle
Cet élève de Yoshua Bengio au début des années 2000 a été embauché comme chercheur pour Twitter en 2015 avant de devenir, en novembre dernier, directeur du tout nouveau centre de recherche sur l’apprentissage profond mis sur pied par Google.
Aaron Courville
Professeur adjoint au Laboratoire d’informatique des systèmes adaptatifs (LISA) de l’UdeM, il est un expert de l’apprentissage profond, et plus particulièrement du « representation learning », de la vision par ordinateur et du traitement du langage.
« Sur les 25 réunions de mon dernier voyage, de New York à San Francisco, 24 portaient sur l’intelligence artificielle. Ce qui me surprend, c’est de constater à quel point les noms de Yoshua Bengio et de Montréal rayonnent sur la planète IA. »
— Mark Maclean, directeur, développement des affaires, Amériques Ouest, Montréal International
Avant de produire des experts de l’intelligence artificielle par centaines, Montréal est avant tout une ville universitaire, avec 11 institutions et 155 000 étudiants. De ce groupe, 9000 sont inscrits dans des domaines liés de près ou de loin à l’intelligence artificielle.
6194 : Sciences informatiques
1360 : Mathématiques
1149 : Ingénierie informatique
113 : Mathématiques appliquées
141 : Probabilités et statistiques
31 700 : Analystes de base de données et administrateurs de données
28 800 : Programmeurs
5900 : Ingénieurs de logiciels et designers
5200 : Ingénieurs informatiques
1700 : Mathématiciens
« On a des capacités scientifiques impressionnantes, de l’expertise, c’est ça, le nerf de la guerre. On n’a pas la taille de New York, Paris ou Londres, mais Montréal a tous les atouts pour réussir dans le domaine de l’IA. »
— Christian Bernard, vice-président, stratégie et communications, Montréal International
2600
jeunes pousses, dont 22 % ont au moins un brevet.
213 millions
de dollars reçus par les universités montréalaises, soit 24 % des 900 millions octroyés par le Canada First Research Excellence Fund.
5e
centre mondial pour la production de jeux vidéo, 4e pour les effets visuels, « Smart community of the Year » en 2016, selon l’Intelligent Community Forum
54 %
de la population est bilingue, contre 8 % à Toronto et Vancouver.
Montréal : 100
Toronto : 105
Miami : 123
San Diego : 130
Boston : 133
San Francisco : 138
New York : 139
Montréal se classe au premier rang des grandes villes nord-américaines les plus compétitives en matière de coûts de production d’un logiciel.
Source : Montreal, An Artificial Intelligence Hub, avril 2017