Retombées économiques

Montréal : pôle mondial de l'aérospatiale

Si le secteur de l’aviation est aussi vigoureux à Montréal, c’est en raison de la diversité et de la complémentarité de ses multiples composantes. Comme les maillons d’une chaîne, l’industrie locale est constituée de liens forts entre des centaines d’entreprises de toutes tailles, une main-d’œuvre exceptionnelle, des organisations internationales et des aéroports de calibre mondial. Survol d’un écosystème parfaitement intégré qui génère d’immenses retombées.

UN ÉCOSYSTÈME RICHE ET DIVERSIFIÉ

Lorsqu’on évalue l’ampleur du secteur aérospatial du Grand Montréal, les chiffres parlent d’eux-mêmes. «  On recense 42 000 emplois dans plus de 200 entreprises différentes, à la fois sur l’île de Montréal, sur la Rive-Sud et sur la Rive-Nord  », résume Stéphane Paquet, vice-président, Investissements étrangers et Organisations internationales à Montréal International. «  On peut y construire un avion de A à Z, du bout de la queue jusqu’au fuselage  », précise-t-il.

UNE MAIN-D’ŒUVRE DE GRANDE VALEUR

Ce qui fait le succès des grandes entreprises d’ici (comme Bombardier et Héroux-Devtek) et qui attire celles d’ailleurs (comme Pratt & Whitney et Airbus), c’est l’immense qualité des travailleurs. «  Pour le coût, le Grand Montréal offre une main-d’œuvre qualifiée exceptionnelle  », observe M. Paquet. Pour alimenter ce bassin de talents, la région métropolitaine peut compter sur des programmes universitaires et collégiaux réputés, de même que sur un système d’immigration souple qui permet de recruter des candidats à l’étranger.

PÔLE DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) est loin d’être la seule organisation internationale à Montréal : en Amérique du Nord, il n’y a que les villes de Washington et de New York qui en comptent davantage.

«  La métropole accueille 65 autres organisations internationales, dont 4 sièges des Nations unies. Elles génèrent des retombées annuelles de 350 millions de dollars par année  », explique M. Paquet. 

Comme les activités de l’OACI touchent 82 % du trafic aérien mondial, sa présence attire une myriade d’autres organismes qui doivent demeurer informés de la réglementation de l’industrie.

LA PROXIMITÉ PHYSIQUE

«  Malgré les moyens de communication modernes, la proximité physique est un atout important ; la facilité d’interaction en personne avec nos partenaires, qu’ils habitent Montréal ou qu’ils y soient en visite, a grandement amélioré la visibilité de notre organisation et sa capacité à remplir sa mission.  »

– Christoph Schewe, directeur général, Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (IFALPA)

245 M $ EN RETOMBÉES

Ensemble, les 12 organisations internationales de l’aviation civile établies à Montréal comptent environ 1 000 employés et attirent près de 10 000 visiteurs chaque année. Lors de leur passage dans la métropole, ces gens séjournent à l’hôtel, fréquentent les restaurants et contribuent à l’économie locale. «  Selon une étude de KPMG, on estime à 245 millions les retombées économiques pour la ville, commente M. Paquet. La présence de ces organisations renforce également la notoriété de Montréal sur la scène internationale.  »

L'IATA, à Montréal depuis 1945

«  En 1945, l’IATA établissait son siège social à Montréal, aux côtés de l’OACI. Nous nous sentons absolument chez nous parmi les intervenants majeurs de l’aviation mondiale qui ont eux aussi choisi de s’établir ici. Nous sommes fiers de faire partie de cette industrie passionnante, et nous considérons qu’à Montréal, nous sommes vraiment chez nous. »

– Alexandre de Juniac, directeur général et chef de la direction, Association internationale du transport aérien (IATA)

UN AÉROPORT COMME TREMPLIN VERS L’INTERNATIONAL

Les aéroports locaux – en particulier l’aéroport Montréal-Trudeau – contribuent à relier la région métropolitaine au reste du monde. Cet aéroport international situé à Dorval offre aujourd’hui des vols directs vers 91 destinations étrangères. Chaque nouvelle liaison permet aux Québécois de visiter d’autres pays avec plus d’aisance, mais aussi d’attirer de grandes sociétés ici. «  Lorsqu’il n’existe pas de vol direct pour ces entreprises, c’est un irritant majeur pour les déplacements  », précise M. Paquet.

VOLS INTERNATIONAUX, IMPACT LOCAL

YUL Aéroport international Montréal-Trudeau joue un rôle important dans le développement économique de la métropole et contribue à faire de Montréal une destination internationale de choix. « YUL soutient 29 000 emplois directs, et l’ensemble des activités des 200 entreprises situées sur le site aéroportuaire a généré 6,8 milliards de dollars de PIB nominal au Québec », explique Philippe Rainville, président-directeur général d’Aéroports de Montréal. « En 2018, plus de 3,1 millions de touristes sont venus à Montréal par avion, contribuant pour 1,9 milliard de dollars à l’économie du Québec », souligne-t-il.

INVESTIR DANS LE SECTEUR

«  Il est primordial que le gouvernement et l’industrie poursuivent leurs investissements dans le développement de l’aérospatiale et le capital de l’aviation civile afin que ces secteurs puissent continuer à engendrer des bénéfices socio-économiques à l’échelle locale, régionale et nationale.  »

– Angela Gittens, directrice générale, ACI World

UNE GRAPPE SOLIDE, DES ACTEURS ENGAGÉS

«  Si la grappe de l’aérospatiale du Québec est reconnue comme un modèle à l’international et pour son dynamisme, c’est notamment en raison de la représentativité de tous les acteurs de l’écosystème – industriels, institutions d’enseignement, centres de recherche, associations et syndicats – qui la composent. L’engagement et le soutien constant des trois ordres de gouvernement permettent également de proposer des programmes et initiatives qui répondent directement aux besoins et aux défis formulés par les PME et aux préoccupations des plus grandes entreprises. »

– Suzanne Benoît, présidente-directrice générale, Aéro Montréal

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