Ainsi, la première chose qu’il leur recommande avant de partir pour le long congé est de garder le rythme de leur entraînement. « Et si c’est impossible à cause des déplacements, on va leur prévoir un plan de contingence », souligne-t-il.

Il se porte même volontaire pour concocter à ses clients des programmes personnalisés, qui peuvent s’exécuter en 20 minutes top chrono, n’importe où et sans matériel.

« On leur prévoit de l’activité physique qui diverge de ce qu’ils font habituellement, mais qui s’adapte. » — Nicolas Valois

Par exemple, les gens peuvent se soumettre à un entraînement vigoureux dans le sous-sol, juste avant de prendre leur douche pour partir au souper de Noël.

Lorsqu’il élabore ce type de programme, Nicolas Valois tient à respecter les préférences des clients. « Si on va contre nature, les gens le font généralement le premier jour, puis peut-être le deuxième et, après, ça tombe dans l’oubli, croit l’entraîneur. Donc, si quelqu’un a une haine profonde du froid, on ne va pas lui suggérer d’aller marcher pour prendre l’air. Mais s’il est amoureux de l’hiver, on va lui dire d’aller faire du ski de fond, de la raquette, une promenade avec les enfants dans le traîneau… »

Les petites choses

La professeure de méditation et de yoga Dawn Mauricio croit que ce sont les petits gestes au quotidien qui comptent. On peut par exemple stationner la voiture quelques pâtés de maisons plus loin, ou encore descendre du bus un ou deux arrêts avant la destination.

« Quand on combine toutes ces petites choses, elles s’additionnent vraiment à la fin de la journée. » — Dawn Mauricio

« À l’opposé, quand on se force à aller au gym pendant 45 minutes ou à faire absolument 10 minutes de méditation, on se met trop de pression et c’est là qu’on tombe dans les mauvaises habitudes. »

De son côté, la nutritionniste Vanessa Perrone suggère aux gens de planifier des sorties sociales « sportives » plutôt que d’opter pour un verre ou un café. « Souvent, pendant les Fêtes, on se rattrape avec les amis et la famille. Pourquoi ne pas profiter de ce temps-là pour être actif ? », suggère la fondatrice de la clinique alimentaire Motive Nutrition.

« On peut suivre un cours de yoga ensemble ou passer la journée sur une pente de ski. »

— Vanessa Perrone, nutritionniste

Peu importe les moyens que prendront les gens pour y parvenir, l’important est de demeurer actif. « La recommandation va être de bouger le plus possible et le plus fréquemment possible ! Peu importe la forme », conclut Nicolas Valois.

Pour éviter d’arriver affamé au repas de Noël, la nutritionniste Vanessa Perrone suggère aux gens de maintenir leurs habitudes alimentaires. « Souvent, on perd la routine pendant le congé des Fêtes. Et c’est ce qui fait qu’on peut arriver avec un appétit d’ogre au souper », résume-t-elle. Cette dernière encourage les gens à manger toutes les trois ou quatre heures, de prendre des collations et, surtout, de ne jamais sauter de repas.

Quand on arrive dans un souper de Noël, on a parfois tendance à manger trop, trop vite. Selon la professeure de méditation et de yoga Dawn Mauricio, on peut éviter de s’empiffrer en posant ses ustensiles après chaque bouchée, pour bien prendre le temps de savourer la nourriture. Vanessa Perrone, elle, recommande d’éviter les conversations liées au poids pendant les repas de Noël. « On ne veut pas créer un sentiment de culpabilité, qui peut parfois mener au sabotage. »

« Il faut s’hydrater énormément, parce que les signaux de satiété vont être brouillés par la soif », affirme Nicolas Valois. Selon lui, il vaut mieux boire régulièrement. « Plutôt que de prendre deux verres d’eau d’un coup, je suggère d’y aller par petites gorgées toute la journée pour garder un état hydrique assez balancé », poursuit l’entraîneur. Aussi, alterner chaque cocktail ou verre de vin avec de l’eau permet de réduire la consommation totale d’alcool.

Avec le bal des activités de Noël, il est facile de rogner les heures de sommeil. Or, c’est une erreur, affirme l’entraîneur Nicolas Valois. En effet, plus on manque de sommeil, plus on sera porté vers des aliments sucrés, et moins notre signal de satiété sera clair. Pour éviter cette situation, on devrait trouver des façons de rattraper le sommeil perdu, en faisant des siestes ou en se couchant plus tôt la veille ou le lendemain d’une fête.

Laisser le téléphone intelligent dans notre poche peut nous aider à calmer l’agitation mentale dans cette période plus chaotique. « J’encourage les gens à ne pas sortir leur téléphone quand ils marchent vers leur auto ou dans la rue, lance Dawn Mauricio. Cela permet d’honorer les moments de transition. » Enfin, elle suggère de profiter des derniers moments de calme avant d’entrer dans une fête pour prendre cinq grandes respirations plutôt que d’envoyer en vitesse un dernier texto…