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Édition du 16 décembre 2016,
section DÉBATS, écran 3
Non. Il y aurait trop de restrictions, d’exceptions et de réglementation. Déjà, on se casse la tête pour diminuer le nombre d’accidents envers les piétons.
— Pierre Racine
Au nom de tous les blessés et de toutes les personnes, piétons ou cyclistes, ayant évité d’être accrochées par un véhicule, je ne pense pas que la façon encore trop souvent irrévérencieuse de circuler à Montréal nous permette de réviser cette possibilité.
— Pierre Wegerich
Montréal n’est pas prêt à permettre le virage à droite sur un feu rouge. Il y a encore trop de conducteurs qui ne cèdent pas le passage aux piétons. Il faut visiter les villes des autres provinces pour comparer et constater. La sécurité passe avant l’économie de temps et d’essence. Il faut plutôt chercher à diminuer la vitesse et le nombre d’automobiles en ville.
— Denis Vallières
Doit-on relancer le débat pour le virage au feu rouge à Montréal ? Pour cela, il aurait lieu de définir le nom qu’utilisent les maires d’arrondissement. Désigne-t-il Montréal l’île ou la Ville de Montréal ?
Le mouvement dans la ville centre est plus intense, par sa composition, sa densité et sa variété, et ce, 365 jours par année. Aux piétons, cyclistes, véhicules et touristes s’ajoutent tous les événements culturels et sociaux planifiés ou non, qui occasionnent des fermetures de rues à court et moyen terme. Ajoutez à cela toutes les informations visuelles que nous livre la signalisation dont les usagers doivent prendre connaissance et surtout respecter lors de leurs déplacements.
Pour ces raisons et en m’appuyant sur mon expérience de conduite des 30 dernières années au sein du SPVM, je m’opposerais à cette suggestion pour ce qui est de Montréal, la Ville.
— Guylaine Provencher
Pas pour le moment, car les automobilistes sont devenus impatients à cause des nombreux travaux et des bouchons qu’ils causent.
Cette mesure aurait donc pour effet d’occasionner plus d’accidents pour les piétons. Attendons en 2019 ou 2020, lorsque tous les grands travaux seront terminés.
— Robert Forand, Montréal
Surtout pas. Pour avoir conduit dans plusieurs provinces et États américains, Montréal est sûrement la ville qui ne doit pas l’autoriser. Le manque de courtoisie et le refus de se conformer aux lois, et ce, pas seulement des automobilistes, mais aussi des piétons et cyclistes, causeraient une hécatombe.
Désolé, mais Montréal n’est pas mûr pour le virage à droite au feu rouge. La Ville devrait plutôt revoir ses feux de signalisation et prioriser le passage de piétons et cyclistes dans un premier temps et, par la suite, les voitures.
— Marc Ladurantaye
C’est peut-être aux piétons et cyclistes que l’on devrait donner le droit de circuler au feu rouge ! Comme il est déjà dangereux de se déplacer comme piéton et cycliste au Québec, je comprends mal que cette question soit soulevée. Ma compréhension est que plusieurs intersections sont saturées aux heures de pointe et qu’il est parfois impossible de circuler même sur le feu vert.
Encore une fois, les piétons sont à risque même quand ils ont soi-disant priorité. On essaie de faire marcher les enfants, les jeunes et les personnes âgées et c’est bien à eux qu’il faudrait penser dans ce débat. Si on souhaite vraiment réduire la dépendance à l’automobile, il faut parfois accepter que celle-ci redonne une partie de l’espace et du temps aux autres usagers. Il faut accepter d’attendre un peu et « perdre une minute ou deux » pendant un déplacement…
— Catherine Morency, Chaire de recherche mobilité de l’École Polytechnique
C’est déjà difficile de franchir une intersection sans se méfier des voitures dont les chauffeurs s’entretiennent sur leur téléphone « intelligent », s’il vous plaît, ne leur permettez pas de tourner sur un feu rouge. Du moins, pas tant qu’ils ne respecteront pas les traverses dites « protégées »…
— Richard Léveillé, Montréal
Il y a longtemps que je me demande pourquoi on ne peut toujours pas tourner à un feu rouge à Montréal. Il est déjà très difficile de circuler dans cette ville orange. Tout, dans cette ville, nuit à la circulation. Les feux de signalisation sont vieux, peu ou pas synchronisés, et ne favorisent pas une bonne fluidité de la circulation automobile. Montréal est donc une ville qui pollue, qui envoie une quantité énorme de gaz à effet de serre en raison de sa réglementation et de son réseau vétuste de feux de signalisation. Il est, de plus, difficile de comprendre pourquoi le virage à droite fonctionne partout en Amérique alors qu’à Montréal on ne peut pas le faire. Sommes-nous moins intelligents, M. Coderre ?
— André Harvey
J’appuie inconditionnellement le droit de tourner à droite aux feux rouges à Montréal !
Cela permettrait une plus grande fluidité de la circulation automobile et favoriserait une baisse de la consommation d’essence et, conséquemment, une diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Enfin, la récupération du temps perdu aiderait certainement à améliorer la productivité des travailleurs montréalais.
Je ne peux croire que les Montréalais sont moins intelligents que tous les habitants des grandes villes américaines et canadiennes, où l’on permet le virage à droite.
— Pierre Beaudry
Le virage à droite fut créé spécifiquement pour réduire considérablement la pollution aux intersections. Quel ridicule qu’il ne soit pas permis dans une des plus grandes villes d’Amérique ! Un million de Québécois voyagent aux États-Unis et en Ontario chaque année, et ils ne tuent pas les piétons sur les virages à droite. L’important est que les policiers fassent respecter l’arrêt obligatoire avant de tourner et qu’il y ait des amendes salées aux contrevenants.
— Jacques Lavoie, Laval
100 % oui ! En médecine, lorsqu’une artère est bloquée, on la débloque. C’est la même chose avec la circulation automobile. Améliorons la fluidité, bon sang !
— Michael Benzazon, médecin
Le virage à droite sur le feu rouge doit être autorisé. Je vis en banlieue et je trouve dangereux que je ne puisse pas faire à Montréal un geste que je fais régulièrement, tous les jours. Donc, qu’on l’autorise partout ou qu’on l’interdise partout.
— Danielle Paré
Habitant la proche Rive-Sud de Montréal, je suis habitué aux virages à droite aux feux rouges depuis plusieurs années déjà. Je suis favorable à cette mesure en tant qu’automobiliste. En tant que cycliste et piéton cependant, je déplore que plusieurs automobilistes ne fassent pas ou fassent très rapidement l’arrêt obligatoire avant le virage, arrêt qui permet de bien juger que le virage peut se faire sans danger. Aussi, plusieurs, souvent les mêmes, ne signalent pas leur intention en clignotant. Or, ces délinquants sont souvent aussi les mêmes qui commettent d’autres infractions au Code de la route. Une surveillance policière accrue de ces mauvais comportements serait la bienvenue, surtout au début, à Montréal, si on autorise ce virage.
— Guy Pelletier, Longueuil
En cette époque où les louvoiements d’un cône orange à l’autre limitent sérieusement la fluidité de la circulation en ville, il me semble que légiférer pour faciliter le débit aux feux rouges serait bienvenu. Quitte à multiplier, comme dans le 450, les intersections jugées dangereuses où le virage à droite sur feu rouge est interdit. Espérons que Denis Coderre relèvera, rapidement, tous les gains politiques qu’il pourrait en retirer !
— Louis Michel Trottier
Le risque pour les piétons étant le principal problème appréhendé, Montréal aurait tout intérêt à s’inspirer d’expériences comme Rimouski. En effet, dans notre ville, des passages piétonniers ont été installés en maints endroits et les automobilistes doivent impérativement y faire un arrêt obligatoire lorsqu’un piéton s’y engage, sous peine d’une amende très salée. Les piétons ont donc pris l’habitude de traverser à ces endroits sécuritaires et très bien identifiés.
— Guylaine Rousseau, Rimouski