Bergevin est en bonne position

Le directeur général du Tricolore dispose d’une marge de manœuvre de 8 millions pour améliorer l’équipe

Le Canadien aura vraisemblablement besoin de renfort au cours des prochains mois.

Jonathan Drouin sera à l’essai au centre, malgré son inexpérience à cette position, mais des performances peu concluantes au camp d’entraînement forceraient Marc Bergevin à bouger. D’autant plus que l’entraîneur-chef Claude Julien ne semble pas enthousiaste à l’idée de voir Alex Galchenyuk jouer à ce poste.

En défense, le vide est encore plus flagrant du côté gauche. Andrei Markov, Nathan Beaulieu et Alexei Emelin sont partis. Karl Alzner est le seul top 4 digne de ce nom à s’être joint à l’équipe. À moins de performances étonnantes de la part de Jakub Jerabek, d’Éric Gélinas ou de Mark Streit au camp d’entraînement, le DG du Canadien devra chercher à acquérir des joueurs pour renforcer son club.

Avec une marge de 8 millions sous le plafond salarial, Bergevin est en bonne position pour négocier avec ses homologues.

Par contre, les quatre ou cinq équipes coincées par le plafond salarial à l’heure actuelle ne sont pas celles qui répondraient nécessairement aux besoins du CH.

Les Capitals de Washington, par exemple, ont cinq défenseurs avec un contrat et cherchent à combler ce vide, pas à en échanger, d’autant plus qu’ils ont déjà perdu Karl Alzner. Le jeune centre Marcus Johansson aurait pu aider le Canadien, mais il a été échangé aux Devils du New Jersey.

Les Blackhawks de Chicago ont déjà largué des salaires et n’ont pas de défenseur gaucher ou de centre à offrir. Les Red Wings de Detroit sont dans la même situation. À moins que le Canadien n’ait de l’intérêt pour Jonathan Ericsson, qui a ralenti.

Bergevin devra peut-être plutôt se tourner vers des clubs qui allégeront leur masse salariale en prévision de l’année qui suivra. Des équipes comme les Oilers d’Edmonton, les Islanders de New York, le Wild du Minnesota ou les Jets de Winnipeg.

Le patron du CH a quelques appâts dans sa cour. Avec son surplus d’ailiers, il pourrait sacrifier Brendan Gallagher ou Andrew Shaw, sans compter des espoirs parmi Charles Hudon, Charlie Lindgren, Michael McCarron, Noah Juulsen ou Nikita Scherbak.

L’Avalanche du Colorado n’est pas en vilaine position sur le plan salarial, mais les négociations sont difficiles avec le jeune défenseur gaucher Nikita Zadorov, et le centre Matt Duchene est toujours sur le marché.

Red Wings de Detroit

Les Red Wings sont parmi les plus coincés à court terme par le plafond salarial. Ils dépassent le plafond de 3 millions avec 21 joueurs qui ont un contrat. Placer Johan Franzen sur la liste des blessés les soulagera de 3,9 millions, mais ils devront se creuser les poches pour le contrat d’Andreas Athanasiou, qui menace de partir pour la KHL. Ils doivent aussi songer à l’année suivante. Le départ de Mike Green les soulagera de 6 millions, mais il faut le remplacer, et Dylan Larkin et Anthony Mantha commanderont des salaires supérieurs. Échanger Jonathan Ericsson permettrait aux Wings de se soulager de 4,2 millions, mais ce défenseur gaucher a ralenti l’an dernier. Niklas Kronwall, 36 ans, est encore plus diminué. Le jeune Xavier Ouellet, peut-être ?

Jets de Winnipeg

Les Jets ne sont pas coincés par le plafond cette année. Ils ont 7 millions disponibles et tous leurs joueurs ont un contrat. Mais si on y regarde de plus près, ils auront des choix douloureux à faire dès l’an prochain. Bryan Little et Tobias Enstrom auront droit à l’autonomie complète. Nikolaj Ehlers, Jacob Trouba, Connor Hellebuyck, Adam Lowry et Josh Morrissey seront joueurs autonomes avec compensation et seront en droit de réclamer de bonnes augmentations. Sans oublier Patrik Laine, qui fera sauter la banque d’ici deux ans. La plupart de leurs défenseurs les plus intéressants sont cependant droitiers.

Islanders de New York

Les Islanders ne sont pas coincés pour l’instant, avec 2,3 millions disponibles et 23 joueurs qui ont un contrat. Le dossier le plus accaparant demeure celui de John Tavares. Le capitaine sera joueur autonome sans compensation à compter du 1er juillet prochain, et son salaire de 5,5 millions doublera sans aucun doute. Josh Bailey, Calvin DeHaan et Thomas Hickey seront eux aussi joueurs autonomes sans compensation, et il faudra les remplacer. Brock Nelson et Ryan Pulock seront joueurs autonomes avec compensation. Il faudra faire des choix, même si les départs éventuels de Jaroslav Halak et Nikolai Kulemin libéreront de l’espace sur la masse. Voudront-ils garder Nick Leddy à 5,5 millions par année jusqu’en 2022 ?

Wild du Minnesota

Le Wild a 2,1 millions disponibles, mais Marcus Foligno, joueur autonome avec compensation obtenu cet été avec Tyler Ennis en retour de Jason Pominville et Marco Scandella, n’a toujours pas de contrat. Les départs de Pominville et de Scandella leur ont donné un peu de souplesse, mais ils doivent aussi songer à l’année suivante, puisque Jason Zucker et Matt Dumba seront joueurs autonomes avec compensation et verront leur salaire exploser. Sans oublier Mikko Koivu, joueur autonome sans compensation à compter du 1er juillet. L’émergence du jeune défenseur Gustav Olofsson et du centre Joel Eriksson-Ek pourrait rendre des joueurs disponibles.

Oilers d’Edmonton

Les Oilers ont 8,3 millions disponibles, mais les choses se corseront lorsque le contrat de Connor McDavid entrera en vigueur, l’an prochain. Il passera d’un salaire de base de 925 000 $ à 12,5 millions. Le centre Ryan Nugent-Hopkins et son salaire annuel de 6 millions continuent d’alimenter les rumeurs de transaction. Le défenseur gaucher Darnell Nurse, la tête de Turc des fans des Oilers, sera joueur autonome avec compensation à la fin de la saison. Ryan Strome, obtenu pour Jordan Eberle, aura droit à l’autonomie avec compensation lui aussi à la fin de l’hiver. Il pourrait être appelé à jouer au centre pendant le camp d’entraînement, pour faciliter le départ de Nugent-Hopkins.

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