Syrie

La brutalité du régime syrien exposée à Montréal

Beaucoup portent des traces de torture. Certains sont amaigris. Tous montrent la brutalité du régime du président syrien Bachar al-Assad. Ces cadavres, pris en photo par « César », un photographe de la police militaire syrienne qui a fait défection en 2013 en emportant avec lui des milliers de clichés, sont ceux d’opposants syriens, de présumés opposants ou de proches d’opposants morts en détention. L’exposition qui en a été tirée sera présentée demain seulement à l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne de l’Université Concordia, entre midi et 15 h.

— Jean-Thomas Léveillé, La Presse

Allemagne

L’EI revendique l’attaque à la hache

Le groupe État islamique (EI) a revendiqué hier l’attaque à la hache commise la veille par un Afghan dans un train en Allemagne. Un drapeau du groupe djihadiste a été retrouvé chez l’assaillant, mais les autorités restent prudentes sur ses liens réels avec l’organisation. L’EI a affirmé que le demandeur d’asile de 17 ans était un de ses « combattants », selon l’agence Amaq, liée à l’EI. — AFP

Chine

Une revue libérale suspend sa publication

L’influente revue d’histoire chinoise Yanhuang Chunqiu, dont les articles au ton libéral défiaient parfois la version officielle du régime, a suspendu sa publication, après une purge de ses effectifs et le limogeage de son rédacteur en chef, ont indiqué des employés hier à l’AFP. Aux yeux des milieux intellectuels, ce remaniement au sein de la revue reflète le récent tour de vis imposé par le président Xi Jinping aux médias. — AFP

Attentat de Nice

La communauté musulmane enterre ses morts

Tahar Mejri avait cherché deux jours son fils tué dans l’attentat du 14 juillet avec sa maman. Sonné, il assistait hier à une prière devant leurs cercueils dans une mosquée de l’est de Nice, où des imams ont lancé des appels à l’union nationale.

Une « trentaine » de personnes de confession musulmane, majoritairement franco-tunisiennes, ont été fauchées par le camion du tueur tunisien radicalisé Mohamed Lahouaiej Bouhlel sur la promenade des Anglais de Nice, estiment les imams niçois, sur la base d’informations encore parcellaires.

À la grande mosquée ar-Rahma (La Miséricorde), dans le quartier populaire de l’Ariane, une cinquantaine d’hommes et une trentaine de femmes ont prié hier devant deux cercueils d’adultes en bois clair et un petit cercueil blanc d’enfant, a constaté l’AFP.

Ce sont ceux de la Franco-Tunisienne Olfa Khalfallah, née en 1985, et de son garçonnet Kylan, qui aurait eu 4 ans le 14 août, pleurés par Tahar. Et celui de Bilal Labaoui, un jeune homme de 29 ans originaire de la ville de Kasserine, en Tunisie, qui projetait de se fiancer. Les défunts seront enterrés en Tunisie.

« Que les victimes soient musulmanes, qu’elles soient chrétiennes, qu’elles soient athées, c’est une douleur pour l’ensemble de l’humanité », a glissé le vice-président du Conseil régional du culte musulman Boubekeur Bekri durant la cérémonie. 

« Qu’Allah donne de la force aux familles dans notre pays qu’on aime et qu’on chérit », a prié l’imam de la mosquée ar-Rahma, Otmane Aissaoui.

D’autres cérémonies

Aujourd’hui, une cérémonie dans une autre mosquée honorera une femme franco-marocaine et son neveu de 13 ans. Demain, les fidèles prieront aussi pour deux Franco-Algériens morts dans l’attentat. Ils s’inclineront sans doute aussi devant le cercueil de la Franco-Marocaine Fatima Charrihi, 62 ans, mère au foyer de huit enfants, une femme pratiquante portant le voile, qui était arrivée à Nice à l’âge de 20 ans pour rejoindre son mari maçon.

Cinq jours après le carnage qui a fait 84 morts sur la célèbre avenue de front de mer de Nice, les responsables niçois du culte musulman lancent tous des appels à l’union nationale.

— Agence France-Presse

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