La poussière n’est toujours pas retombée à Philadelphie, après la décision de l’entraîneur-chef Dave Haskol de retirer de la formation le défenseur Shayne Gostisbehere la semaine dernière. Les Flyers ont pourtant gagné 5-2 contre les Jets de Winnipeg en l’absence du jeune homme, mais perdu 3-0 contre le Lightning de Tampa Bay à son retour samedi. Gostisbehere a 10 points en 18 matchs, mais son jeu défensif n’est pas à la hauteur des attentes de l’entraîneur. Les propos de Haskol après le match de samedi laissent songeur. « Il ne joue pas de façon différente de l’an dernier. Du moins pas de façon différente qu’après ses 15 premiers matchs l’an dernier, alors que les équipes adverses ne le connaissaient pas encore », a-t-il déclaré aux journalistes de Philadelphie. Gostisbehere a marqué 17 buts l’an dernier, mais seulement trois à ses 23 derniers matchs, et un seul en six matchs de séries éliminatoires. La présence du bras droit de Marc Bergevin, Scott Mellanby, aux récents matchs des Flyers alimente certaines rumeurs dans les médias de Philadelphie. À suivre.

Le directeur général des Flames de Calgary, Brad Treliving, n’a toujours pas décoléré. Il a perdu pour six semaines sa vedette Johnny Gaudreau, victime d’une fracture à un doigt mardi dernier, et il accuse les joueurs du Wild du Minnesota d’avoir cherché à le blesser. « Ce n’était pas le premier coup de bâton [le coup fatal est venu d’Eric Staal] du match qu’il recevait sur les doigts, a déclaré, furieux, Treliving aux reporters affectés à la couverture des Flames il y a quelques jours. Il en a reçu au moins 11. Après neuf, il me semble qu’on agit, non ? » Treliving dit s’être adressé au responsable des arbitres de la LNH, Stephen Walkom. « Il y a des règlements qui interdisent aux joueurs de donner des coups de bâton sur les mains. Nous ne sommes pas naïfs, nous le faisons probablement aussi. Mais c’est frustrant de perdre un joueur pour une aussi longue période. On ne blâme pas les arbitres, mais on aimerait qu’ils agissent différemment dans de tels cas. »

Le directeur général des Canucks de Vancouver, Jim Benning, semble désormais résigné à reconstruire son club. L’idée de rebâtir n’était pas à l’ordre du jour lors de son embauche en 2014, mais les déboires des Canucks l’ont incité vendredi à demander aux partisans, sur les ondes radiophoniques de TSN 1040 de Vancouver, d'être patients. « Soyez patients, nous allons rebâtir ce club », a-t-il déclaré. Benning devait pourtant croire aux succès à court terme de son club, puisqu’il a accordé 36 millions pour six ans au trentenaire Loui Eriksson l'été dernier. Avec une fiche de 7-10-2, les Canucks ont le pire ratio victoires-défaites de la LNH. Une reconstruction totale passerait par le départ des jumeaux Sedin. Mais quelle équipe pourrait absorber deux aussi gros salaires au sein de leur masse salariale ?

Les Coyotes de l’Arizona ont finalement renvoyé Dylan Strome dans les rangs juniors. En sept matchs, le jeune homme de 19 ans avait obtenu seulement une aide, avec une fiche de - 3. La porte était pourtant ouverte avec cette phase de rajeunissement chez les Coyotes. Les recruteurs de l’équipe doivent commencer à avoir des sueurs froides, puisque Strome a été repêché au troisième rang en 2015 devant un certain Mitch Marner. Celui-ci connaît un départ fantastique à Toronto avec 16 points en 18 matchs. Avec Timo Meier, Strome est le seul joueur repêché dans le top 10 à ne pas jouer dans la LNH, contrairement à Connor McDavid, Jack Eichel, Marner, Noah Hanifin, Pavel Zacha, Ivan Provorov, Zach Werenski et Mikko Rantanen. Il s’agit néanmoins d’une bonne nouvelle pour l’équipe canadienne junior, qui pourra compter sur lui, et aussi sur Mathew Barzal, victime du même sort à Long Island.

Une autre tuile vient de s’abattre sur la tête du défenseur John Klingberg. Le jeune homme devait être rayé de la formation hier soir après avoir raté une réunion d’équipe hier matin. Après une saison de 58 points en 76 matchs et une fiche de + 22, Klingberg connaît un départ difficile, comme le reste de l’équipe. Il a bien 10 points en 19 matchs, mais une fiche de - 9, la pire du club. Samedi, il a marqué dans son filet en tentant d’intercepter une passe dans une défaite de 5-2 aux mains des Oilers d’Edmonton. À sa défense, il évolue au sein d’un groupe défensif restructuré, avec les départs d’Alex Goligoski, Jason Demers et Kris Russell, trois joueurs autonomes. « Notre défense n’est plus la même, de toute évidence, a confié l’entraîneur-chef Lindy Ruff au Dallas Morning News le week-end dernier. Nous avons beaucoup de jeunes défenseurs dans la formation qui perdent de leur vision périphérique quand les choses se corsent. Ils s’amélioreront avec le temps, mais c’est difficile en ce moment. » Les Stars avaient une fiche de 7-7-5 avant le match d’hier.

John Tortorella ne fait pas toujours l’unanimité dans son vestiaire, mais il a sûrement plu à ses joueurs en mettant fin ce week-end au rituel des entraînements matinaux le jour des matchs. Cette pratique a été instaurée dans les années 60 et 70 par les entraîneurs qui voulaient ainsi permettre aux joueurs de se dégourdir, et dans certains cas de chasser la gueule de bois, les jours de match. « On leur demande de se présenter à l’aréna une fois par jour lors des entraînements et deux fois quand il y a un match, ça ne tient pas debout, a-t-il déclaré lors de son point de presse aux journalistes de Columbus. Avec le calendrier serré, on veut leur donner le plus de repos possible. J’ai donné le choix à mon groupe de leaders, et après réflexion, ils m’ont dit qu’ils étaient d’accord avec mon idée. »

Avec neuf défaites à leurs onze derniers matchs, les Red Wings de Detroit vivent leur pire léthargie en neuf ans. Même avec une victoire contre les Sabres de Buffalo demain, ils connaîtront leur pire départ après 20 matchs depuis la saison 1993. « Il nous faut gagner un match, point à la ligne, a déclaré le capitaine Henrik Zetterberg aux journalistes de Detroit, hier. Quand on joue de la bonne façon, on provoque des choses avec notre vitesse. Quand ce n’est pas le cas, on reste embourbés dans notre zone, et on dirait qu’on y passe une éternité sans pouvoir en sortir. » Le gardien Jimmy Howard semble s’être sorti de son cauchemar des deux dernières saisons avec une moyenne de 1,85 et un taux d’arrêts de ,940. Petr Mrazek, lui, en arrache. À l’attaque, Dylan Larkin déçoit avec six points en 19 matchs et une fiche de - 7. Tomas Tatar a seulement sept points et Justin Abdelkader, cinq.

Les Rangers de New York viennent d’essuyer une lourde perte avec la blessure subie par Mika Zibanejad. Le jeune homme connaissait une bonne saison au sein de l’un des deux trios offensifs de l’équipe en compagnie de Jimmy Vesey et Mats Zuccarello avec 15 points en 19 matchs. Il est désormais perdu pour environ huit semaines. C’était un échange gagnant jusqu’ici, puisque Derick Brassard connaît un début de saison difficile à Ottawa. Brassard a seulement sept points, dont deux buts, en 18 matchs. « Nous ne sommes pas différents des autres aux prises avec des blessés, tous les entraîneurs vous diront la même chose, c’est l’occasion pour d’autres joueurs d’obtenir plus de temps d’utilisation », a déclaré Alain Vigneault aux journalistes de New York lors de son point de presse quotidien. Zibanejad s’est fracturé le péroné en chutant contre la bande lors du match contre la Floride dimanche. Les Rangers viennent de réclamer au ballottage le choix de premier tour des Sénateurs Matt Puempel pour pallier la perte de Zibanejad.