Que reste-t-il du « manifeste » des X ?

Il y a 14 ans, les membres de l’ancien Conseil permanent de la jeunesse ont publié Québec 2018 — Idées et projets pour demain, une brique débordant de rêves pour la société d’aujourd’hui. Ces jeunes de la génération X, maintenant au début de la quarantaine, sont décrits comme une cohorte qui a soif de changements. Portent-ils encore leurs rêves d’hier ? La Presse les a réunis pour en discuter.

UN DOSSIER D’HUGO PILON-LAROSE

Politique québécoise

Portés par le même feu sacré

Ils avaient essayé, il y a 14 ans, d’imaginer le Québec de 2018. Puis ils sont devenus syndicaliste, entrepreneur, politicien, économiste, conseiller au cégep ; certains ont été élus sur la scène municipale. Leur rapport a fait long feu, mais eux n’ont pas perdu la flamme, comme a pu le constater La Presse en les réunissant pour la première fois depuis 2004. Tous ont gardé leur énergie « révolutionnaire » et un profond désir de changer le Québec.

Votre rapport de 2004 rêvait du Québec que vous souhaitiez pour 2018, une année qui vous paraissait loin à l’époque. Maintenant qu’on y est, que pensez-vous de notre société ?

Youri Chassin : Je trouve qu’on a une très belle société, mais qui est éclatée avec à la fois des initiatives intéressantes et un gouvernement qui ne fait pas avancer les projets. On voit les chercheurs qui trouvent des trucs, des entreprises qui se développent, des groupes qui ont des idées de génie, mais on dirait que tout ce bouillonnement s’échoue parfois sur un gouvernement très apathique.

Patrick Kearney : Le problème, c’est qu’on n’a pas de vision. Il me semble que si j’étais ministre de la Culture, je voudrais faire une révolution. Ministre de l’Agriculture, je dirais : “Allez, on vire tous bios !” Il faudrait bouger, s’activer.

Lisa Roy : Moi, je trouve que le « je veux » dans notre société, il y en a beaucoup… On a parfois beaucoup d’idées et de projets, mais les ressources pour les réaliser, ça ne bouge pas.

Sophie Cunningham : C’est drôle, parce que les gens ne sont pas toujours mobilisés pour réaliser du changement, alors qu’avec les réseaux sociaux, tu peux faire de la mobilisation super rapidement !

Suzanne Moore : Tu peux mettre la « marde » assez rapidement aussi…

Marie-Eve Proulx : En fait, savez-vous quoi, je pense que ça ne va pas assez mal pour que ça aille bien.

Suzanne Moore : On n’est pas descendus encore assez creux, faut croire.

Marie-Eve Proulx : On a atteint au Québec un niveau de bien-être acceptable. Nous sommes maintenant dans notre petit chaudron, comme l’allégorie de la grenouille qu’on met sur le feu doux et qui finit en cuisses de grenouille dans une assiette. On est bien dans notre maison, nos enfants vont à l’école, on a un système de santé, on se plaint de nos petits bobos, la psychopop nous nourrit de « tout va bien, la vie est belle ». J’espère voir le jour où on va se dire qu’on se sort de notre torpeur et qu’on avance vers un projet commun.

Votre génération, que l’on décrit comme en colère, souhaite des changements. Mais que faites-vous, concrètement, pour que la société change et se transforme ?

Suzanne Moore : Changer pour changer, moi, je dois le dire : je trouve que le Québec brille sur le plan économique. Dans plusieurs secteurs, notamment les jeux vidéo, le cinéma, l’intelligence artificielle, je suis fière de mon Québec, qu’on pourrait exploiter davantage.

Marie-Eve Proulx : Pas exploiter, mais protéger…

Suzanne Moore : Pourquoi pas les deux ?

Patrick Kearney : Suzanne veut le vendre, Marie-Eve veut le protéger ! [Rires généralisés] Ça résume bien ce qui était le plus passionnant avec notre groupe à l’époque. On avait des gens de droite, comme Suzanne, puis on avait aussi des gens de gauche qui voulaient tout nationaliser.

Suzanne Moore : En tout cas, je pense que le Québec est très fort dans plusieurs secteurs.

Sophie Cunningham : Pour ceux d’entre nous qui souhaitent du changement, certains ont encore de jeunes enfants. Ce n’est pas toujours évident, dans ce contexte, de se lancer en politique…

Patrick Kearney : J’ai été élu au municipal. C’est l’un des plus beaux niveaux, où l’on a une réelle marge de manœuvre, mais c’est quand même exigeant. Quand tu as une famille, certaines réunions s’étirent jusqu’à 23 h. C’est une job de retraités.

Marie-Eve Proulx : En même temps, c’est une question de priorités. Si tu veux te lancer en politique, tu organises tes affaires.

Youri Chassin : Mais on ne veut pas sacrifier notre confort…

Sophie Cunningham : On parle de confort, mais je regarde les gens autour de moi, ça travaille fort ! Les gens sont essoufflés, le chèque de paie diminue, les frais augmentent… Ça fatigue et certains font des burn-out.

Suzanne Moore : Mais on est fous, aussi. On a de grosses maisons à payer. Moi, quand j’étais jeune, je partageais ma chambre avec ma sœur.

Youri Chassin : Ce sont des choix individuels. J’ai 40 ans, je n’ai jamais eu d’auto. Évidemment, j’habite à Montréal, c’est plus simple. Mais il y a plein de monde en ville qui veut s’acheter une voiture, alors que c’est toujours moins cher d’en louer une quand tu en as besoin.

Sophie Cunningham : C’est le piège de notre génération. Nous sommes les « consomme, tu seras heureux ».

Suzanne Moore : Le syndrome du voisin gonflable où tu veux tout plus gros que ton voisin !

Sophie Cunningham : Et pendant qu’on fait ça, le gouvernement se dit : « Checke la gang de tatas. Ils sont incapables de planifier dans le long terme. Ils sont trop occupés à trouver une façon de payer leur marge de crédit ou leur prochain voyage à Cuba avec les enfants… »

Dans votre rapport de 2004, vous parlez beaucoup de nationalisation de l’économie, de constitution québécoise et de fierté nationale. Vos consultations, qui se sont déroulées dans le Québec qui a suivi le deuxième référendum, parlaient d’enjeux identitaires. Croyez-vous que si la jeunesse d’aujourd’hui faisait le même exercice, ce serait toujours le cas ?

Lisa Roy : Aujourd’hui, le Québec ne parle plus beaucoup de cela. À l’époque, on était pris là-dedans. C’était dans les médias, nos parents étaient interpellés, on nous a mobilisés à prendre position. Aujourd’hui, ces questions ne se retrouvent plus dans les nouvelles. Les jeunes l’apprennent dans les livres d’histoire.

Suzanne Moore : En tout cas, pour avoir personnellement des ados, je peux vous dire que l’anglais prend beaucoup de place dans leur vie. Les jeux vidéo, Netflix et autres, les jeunes – même dans les régions éloignées – s’identifient moins au Québec et à la langue française. C’est moins dans leur ADN. L’évolution de la technologie a fait que l’anglais est omniprésent.

Patrick Kearney : Nos parents nous ont transmis certaines valeurs et tout cela évolue. Moi, je suis un « tripeux » de musique francophone. Mon gars, c’est comme un extraterrestre à l’école. Dans un jeu-questionnaire sur la musique francophone, il était le seul à répondre et à savoir qui sont Damien Robitaille et Ariane Moffatt. Mais d’un autre côté, mon fils n’écoute pas la télévision. Il est sur YouTube.

Suzanne Moore : Mon gars de 17 ans, qui étudie en musique à Drummondville, n’a même pas de télévision…

Patrick Kearney : Exactement ! C’est ça qui n’est pas évident avec la prochaine politique culturelle. Une politique qui veut sortir le Québec d’une tendance comme Netflix, ce n’est pas simple ! Je ne pense pas qu’une politique culturelle d’aucun pays n’est en mesure de protéger une identité nationale.

Votre rapport de 2004 avait pour titre Québec 2018 – Idées et projets pour demain. Si vous faisiez le même exercice aujourd’hui, comment pourrait-on le titrer ?

Suzanne Moore : Québec 2032 – Une société distincte. Je veux que ça reste une société distincte avec la langue française, mais en ayant un leadership mondial sur plusieurs questions.

Lisa Roy : Moi, mon titre, ça serait Québec 2032 – Prends ta place. Les jeunes ont de bonnes idées et je souhaite qu’ils aillent au bout de leurs rêves. De l’innovation, il y en a beaucoup.

Sophie Cunningham : Je suis une optimiste. Je voudrais que ça soit Québec 2032 – Une société solidaire. Je regarde les jeunes d’aujourd’hui et je les trouve remplis d’outils pour mener à terme leurs idées.

Patrick Kearney : Eille, imaginez si on avait eu les outils dont disposent les jeunes aujourd’hui ! Imaginez si les réseaux sociaux avaient existé lorsqu’on a publié notre rapport… Je pense que ça aurait fait une commotion ! Qu’un conseil du gouvernement fasse des recommandations de la sorte, on se serait retrouvés à La joute et à LCN le matin !

Moi, le titre du rapport serait Québec 2032 – Des virages nécessaires. En 2004, on avait des rêves nécessaires, maintenant il faut se réveiller, parce qu’on fonce dans un mur solide pour certains dossiers.

Youri Chassin : De mon côté, comme Sophie, je suis optimiste et encore très idéaliste. À l’époque, on était animés par les rêves, pour reprendre ce que tu dis, Patrick, mais aujourd’hui, on a un sentiment d’urgence. J’espère que, dans 15 ans, on sera fiers de pouvoir célébrer des réussites qui ne sont pas apparues aléatoirement, mais parce que la société québécoise sera totalement rendue à un autre pallier.

Suzanne Moore : Un Québec sans nids-de-poule !

Marie-Eve Proulx : Suzanne, toujours le petit commentaire ! [Rires] Sinon, moi, j’ai le goût de dire aux jeunes : permettez-vous de rêver. Et à nous : laissons-leur l’espace pour agir.

Qui sont-ils ?

Patrick Kearney, 45 ans

Ancien conseiller municipal

Depuis la fin du CPJ, M. Kearney a travaillé pour l’organisation des Jeux du Québec dans les Laurentides, avant de devenir cadre dans un cégep. Il a par la suite été élu conseiller municipal quelques années, avant de quitter la politique active. M. Kearney, père d’un garçon de 12 ans, entreprend actuellement une réorientation de carrière.

Marie-Eve Proulx, 41 ans

Entrepreneure et coach professionnelle

Depuis la fin du CPJ, Mme Proulx, aujourd’hui mère de trois enfants, a terminé sa maîtrise en travail social, a été élue conseillère municipale à Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, avant d’occuper quelques années le poste de mairesse. Depuis, elle a lancé sa propre entreprise.

Sophie Cunningham, 39 ans

Conseillère syndicale au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)

Depuis la fin du CPJ, Mme Cunningham a travaillé pour la Confédération générale du travail, un important syndicat français, avant d’habiter quelques années à Toronto. Il y a 10 ans, elle est rentrée à Montréal pour entreprendre un mandat au Syndicat canadien de la fonction publique, où elle travaille toujours. Mme Cunningham est mère de trois filles.

Lisa Roy, 41 ans

Conseillère pédagogique au cégep de Thetford

Depuis la fin du CPJ, Mme Roy a travaillé dans un carrefour jeunesse-emploi avant d’être embauchée au cégep de Thetford, où elle occupe un poste dans le secteur de la formation continue et du développement des affaires. Mme Roy est mère de jumeaux de 3 ans.

Suzanne Moore, 45 ans

Représentante médicale exécutive chez AstraZeneca Canada

Depuis la fin du CPJ, Mme Moore a travaillé dans un carrefour jeunesse-emploi, avant de travailler pour la fondation de l’hôpital de sa région, en Abitibi-Témiscamingue. Depuis 2005, cette mère de deux enfants est représentante médicale dans l’industrie pharmaceutique.

Youri Chassin, 40 ans

Économiste

Depuis la fin du CPJ, M. Chassin a terminé sa maîtrise en sciences économiques, a travaillé au Conseil du patronat du Québec puis s’est joint au CIRANO, avant de partir pour l’Institut économique de Montréal (IEDM), où il a été directeur de la recherche pendant plusieurs années. Il a récemment quitté ses fonctions et a vécu quelques mois en Amérique latine, où il a rencontré un homme qu’il a épousé. Selon les informations de La Presse, M. Chassin sera candidat pour la Coalition avenir Québec (CAQ) aux prochaines élections.

Cannabis, voitures électriques… et gouvernement mondial

En 2002, les membres du Conseil permanent de la jeunesse (CPJ), une instance chargée de conseiller le ministre québécois responsable de la Jeunesse, ont décidé de se lancer un défi colossal pour le 15e anniversaire de l’institution. Pendant deux ans, ils ont parcouru la province, organisant des rencontres avec des jeunes de 15 à 29 ans réunis pour rêver au Québec de 2018. En tout, ils ont rencontré 287 jeunes lors de 54 séances.

Leur document final, Québec 2018 – idées et projets pour demain, une brique de 260 pages, représentait à l’époque une liste des rêves de leur génération. Publié en 2004, il a été peu médiatisé. Selon ses artisans rencontrés par La Presse, le nouveau gouvernement libéral de Jean Charest, élu l’année précédant sa publication, souhaitait modifier la philosophie du Conseil. Certaines suggestions inscrites au document avaient une forte couleur nationaliste.

« On voulait tout nationaliser ! », se rappelle en riant Patrick Kearney. « Il fallait vraiment sortir le rapport en cachette », poursuit Marie-Eve Proulx.

« Notre document est passé sous les radars pour une raison bien précise : on avait changé de gouvernement en 2003 et on parlait beaucoup d’identité nationale. Il y avait à l’époque un virage à 180 degrés sur cette question. Le gouvernement libéral a tout “clearé” pour repartir à neuf. On nous a dit qu’on pouvait le publier, mais qu’il ne fallait pas le promouvoir. C’était genre : “Vous avez rêvé, mais bienvenue maintenant dans la réalité” », ajoute-t-elle.

En 2010, sous un gouvernement Charest, le CPJ a finalement été aboli.

Quelques idées contenues dans le rapport

Nationaliser le tabac… et le pot !

« Le Québec, au cours des dernières décennies, a parfois fait des choix courageux dans certains domaines de l’activité économique, précisait le rapport. Ainsi, le gouvernement du Québec a nationalisé la distribution des alcools en créant la Société des alcools du Québec, coupant l’herbe sous le pied de la pègre et du marché noir qui se développait. […] Nous pensons que le Québec de 2018 devra s’être impliqué avec le même courage politique et la même rigueur scientifique dans d’autres secteurs de la société québécoise. Ainsi, nous pensons qu’il serait souhaitable de nationaliser la distribution du tabac, et de nationaliser la production et la distribution de la marijuana », lit-on dans Québec 2018 – idées et projets pour demain.

Leurs arguments ? « La nationalisation de la distribution permettrait de s’assurer de la qualité du produit, de contrôler l’âge des consommateurs, de réduire le nombre de points de vente et d’amener de nouveaux revenus à l’État. »

Suzanne Moore se rappelle bien le débat. « On voulait contrôler la qualité du “stock” et établir un cadre structuré pour ceux qui consomment, plutôt que de les pousser vers la délinquance », dit-elle.

« On faisait face aux mêmes enjeux et aux mêmes arguments qui ont mené le gouvernement fédéral à légaliser la marijuana », estime pour sa part Patrick Kearney.

Un gouvernement… mondial

Autre ambitieuse suggestion : instaurer un gouvernement mondial. « Nous sommes fermement convaincus de la nécessité de poser des gestes agressifs d’ici les 15 prochaines années afin de mettre fin au monopole du syndicat financier qui dicte actuellement nos choix planétaires, écrivaient les auteurs. La problématique que nous vivons actuellement, sous le joug de quelques organisations internationales contrôlées par des non-élus, est absolument insoutenable. […] Les organisations comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce sont les outils qui ont réussi en économie ce dont la race humaine n’a jamais été capable auparavant dans aucun autre domaine : créer un système d’encadrement accepté ou subi par une très grande majorité d’États, avec un contrôle démocratique diffus », écrivaient les jeunes X en 2004.

« Je trouve que la notion de gouvernement mondial est d’autant plus importante aujourd’hui dans le contexte où il y a toutes sortes de monde qui dirige les populations, il y a toutes sortes de crises humanitaires et économiques et de spéculation qui régule nos relations internationales. Notre rêve d’il y a 15 ans, c’était que ce gouvernement mondial traite de droits de la personne et régule les collectivités », défend toujours aujourd’hui Marie-Eve Proulx.

Lutte contre la pauvreté

L’idée d’un revenu minimum garanti, ou « revenu de citoyenneté », a aussi fait surface en 2004. « Quelle serait l’importance de ce revenu ? La plupart de ses partisans visent l’instauration d’un revenu décent, qui permettrait à tous de subvenir à leurs besoins de base », disait-on dans le rapport.

En décembre dernier, Québec a présenté un plan d’action de lutte contre la pauvreté, où l’on prévoit créer un revenu de base pour les personnes ayant d’importantes contraintes à l’emploi.

Miser sur les voitures électriques

Le rapport voyait par ailleurs le véhicule électrique prendre de l’ampleur dans le Québec de 2018. « Aujourd’hui, les progrès techniques, les difficultés de circulation urbaine et surtout la prise de conscience des impacts de la pollution permettent d’envisager un usage rationnel du véhicule électrique dans un Québec de 2018. »

Parmi les inquiétudes évoquées dans le rapport, la crainte que le véhicule électrique, dans le Québec de 2018 qui « sera vraisemblablement une société branchée », ajoute aux inégalités sociales existantes en créant une classe de citoyens branchés et une classe qui ne l’est pas. « Les nouvelles technologies devront être prises en compte afin qu’elles ne soient pas un obstacle, mais bien un moyen pour renforcer la démocratie. Le gouvernement devra offrir des possibilités de participation démocratique en ligne. Cette participation pourra prendre principalement deux formes : les consultations et le vote en ligne. »

Recyclage, compostage et éducation physique en milieu scolaire

L’idée que le gouvernement intervienne « de façon agressive » s’appliquait aussi, aux yeux des auteurs, au recyclage et à la santé.

« Le Québec de demain adoptera une Loi sur le recyclage qui conférera, sauf exception, la responsabilité aux municipalités de mettre sur pied ou de bonifier un programme de recyclage et de compostage. Tous les citoyens du Québec auront ainsi accès gratuitement à des bacs de recyclage et de compostage et pourront ainsi réduire le volume de leurs déchets ménagers », dit-on dans le rapport.

« Aujourd’hui, plus personne ne recycle pas. On a tous notre bac à la maison. L’environnement, c’est le prochain cheval de bataille. Si on ne fait rien, on est fini », affirme Sophie Cunningham.

Pour contrer la « sédentarité » croissante et « de sérieux problèmes d’obésité », il fallait aussi une intervention forte de l’État. « Nous estimons que le gouvernement devrait mettre sur pied une Politique gouvernementale de l’activité physique, qui aurait comme première cible le milieu scolaire. On a vu diminuer dans les dernières années le nombre d’heures moyen consacrées à l’éducation physique dans les écoles. Il faut exiger un retournement de situation. »

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