Coupe du monde de 2026

Vers une « historique » candidature à trois pays ?

Tout indique que le Canada, les États-Unis et le Mexique déposeront une candidature commune pour obtenir l’organisation de la Coupe du monde de soccer masculin de 2026.

Hier après-midi, l’Association canadienne de soccer (Canada Soccer) a indiqué sur son compte Twitter que « le Canada, les États-Unis et le Mexique feront une annonce historique », tout en transmettant une invitation aux journalistes.

Demain, les représentants des médias sont convoqués à une importante conférence de presse qui se tiendra à New York et à laquelle assisteront Victor Montagliani, président de l’Association canadienne de soccer et président de la CONCACAF, Sunil Gulati, président de la Fédération de soccer des États-Unis et membre du conseil de la FIFA, ainsi que Decio de María, président de la Fédération de football du Mexique.

La rumeur de cette candidature commune pour la Coupe du monde de soccer masculin court depuis des mois et cette alliance serait une première.

D’ailleurs, M. Montagliani avait confirmé à La Presse en décembre dernier qu’une candidature conjointe avec les États-Unis et potentiellement le Mexique était sérieusement envisagée.

Une chance unique

« Ça aurait du sens pour le continent, ça aurait du sens pour la candidature, ça aurait du sens pour la Coupe du monde. C’est quelque chose que nous envisageons sérieusement », avait alors affirmé Victor Montagliani, à la tête, depuis un an, de la CONCACAF, qui chapeaute les fédérations nord-américaines de soccer.

Le président de Canada Soccer n’avait pas hésité à avancer que 2026 était une chance à saisir. 

« 2026, ce n’est pas juste la meilleure chance, ça pourrait bien être la seule. Du moins, la seule de ma vie et probablement de la vôtre. »

— Victor Montagliani, président de Canada Soccer

Montréal pourrait sans aucun doute accueillir la compétition sportive, avait avancé M. Montagliani.

Le problème de Montréal et de plusieurs autres villes canadiennes réside plutôt dans les installations, avait-il nuancé, sans préciser l’ampleur des améliorations nécessaires pour les mettre à niveau.

Ottawa devra choisir

En janvier dernier, la ministre fédérale des Sports et des Personnes handicapées, Carla Qualtrough, a confié en entrevue à La Presse que le gouvernement Trudeau souhaitait que le Canada accueille un événement sportif international d’ici 2030.

Elle avait qualifié la proposition d’accueillir la Coupe du monde de « super intéressante » puisque le pays a besoin de « plus de stades » et qu’il s’agirait là d’une bonne « façon de les avoir ».

Toutefois, plusieurs villes canadiennes ont manifesté leur intérêt pour accueillir un événement sportif d’envergure en 2026. Outre les villes où pourraient se disputer les matchs d’une Coupe du monde de soccer, Calgary souhaiterait accueillir les Jeux olympiques d’hiver et Edmonton, les Jeux du Commonwealth.

« Je ne veux pas me retrouver dans la situation où je dois choisir entre trois candidatures sur mon bureau en 2017. Ce serait dommage, mais le Canada ne peut pas toutes les financer ni les remporter », avait-elle soulevé.

Nouvelle formule en 2026

En janvier dernier, la FIFA a haussé à 48 le nombre d’équipes qui s’affronteront lors de la Coupe du monde de 2026.

Les 16 groupes de trois équipes s’affronteront encore sur 32 jours dans 12 stades différents. Le (ou les) pays hôte de la Coupe du monde de 2026 sera élu le 10 mai prochain.

Le Canada n’a jamais accueilli la Coupe du monde, alors que les États-Unis ont organisé le tournoi en 1994 et le Mexique, en 1970 et en 1986. Le Canada a toutefois accueilli la Coupe du monde féminine de soccer en 2015, un événement qui a été qualifié de succès à tous les niveaux.

— Avec Pierre-André Normandin et Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse

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