LE DÉBUT DE SAISON DÉCHIFFRÉ

2:57

Vraisemblablement le chiffre le plus impressionnant de cette séquence. Sur les 360 minutes de jeu jusqu’ici, le Canadien a passé seulement 2 min 57 s en arrière au pointage. C’était en deuxième période samedi. En revanche, les Montréalais ont détenu l’avance pendant 234 minutes, soit 65 % du temps. On comprend que devant un gardien aussi intimidant que Carey Price, il peut être décourageant pour l’adversaire de tenter constamment de se rattraper.

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Si le Canadien peut aussi souvent jouer avec l’avance, c’est notamment parce qu’il ferme la porte en première période. Les rivaux du CH n’ont toujours pas marqué au premier tiers cette saison. En fait, il leur faut attendre en moyenne à la 33e minute avant de s’inscrire au pointage ! Et c’est également hermétique en troisième période, au cours de laquelle le CH a cédé une seule fois, et c’était un but de Patrice Bergeron avec 30 secondes à jouer quand la marque était de 4-1.

3 pour 1

Les problèmes de l’avantage numérique sont un sujet à la mode dans l’entourage du Canadien depuis deux ans. Mais cette saison, l’équipe a trouvé une bonne façon de diminuer la portée de ces problèmes : en dominant le jeu à forces égales. Comment ? En marquant 12 buts, et en en accordant seulement 4. Du trois pour un. Quand on pense que l’an dernier, le Canadien a joué à forces égales 84 % du temps, aussi bien exceller dans cette facette !

4e

Michel Therrien a dit à quelques occasions qu’il souhaite que son équipe se concentre davantage sur la possession de la rondelle. Si on regarde les tentatives de tirs (cadrés, hors cible et bloqués par des patineurs), c’est le jour et la nuit par rapport à l’an passé. L’équipe avait alors fini 23e, avec un différentiel négatif de -219. Cette saison, le CH vient au 4e rang, à +47. Les trois dernières finales de la Coupe Stanley mettaient aux prises des équipes qui ont terminé parmi les huit premières à ce chapitre. Il doit bien y avoir une certaine valeur à cette statistique !

14

Une des critiques envers le Canadien de 2014-2015 était la répartition de son attaque, puisqu’il existait un gouffre entre les deux premiers et les deux derniers trios. L’échantillon est mince, mais jusqu’ici, 14 joueurs ont obtenu au moins 2 points. À pareille date l’an passé, il n’y en avait que 10. L’an passé, 8 joueurs avaient trouvé le fond du filet après 6 rencontres, contre 11 cette saison. Et dire que P.K. Subban n’a pas encore marqué !

4

L’équipe de Brian Flynn marque en moyenne 3,33 buts par match jusqu’ici, une nette amélioration par rapport à la moyenne de 2,61 de l’an passé, la pire parmi les 16 équipes en séries. Par contre, un gros bémol s’impose : quatre buts ont été inscrits dans un filet désert. En faisant abstraction de ces réussites, on arrive à une moyenne de 2,66. En enlevant les 13 buts dans un filet désert en 2014-2015, le Canadien affichait une moyenne de 2,45. La différence n’est pas énorme.

23:33

Un autre bémol : le temps d’utilisation d’Andrei Markov. Le défenseur fêtera ses 37 ans en décembre et il ne rajeunit pas. L’an passé, il avait conclu la saison avec une utilisation moyenne de 24 min 55 s, et en fin de parcours, il n’avait plus le même aplomb. Évidemment, une utilisationréduite du numéro 79 forcerait Therrien à jongler avec ses duos, puisque Subban, lui, a les ressources pour jouer 25 minutes ou plus. À cet égard, la progression de Nathan Beaulieu sera une clé. Il ne passe que 15 minutes par match sur la patinoire jusqu’ici, et il y a là un potentiel de croissance.

10

Le Canadien a déjà établi un record d’équipe avec ses six victoires pour commencer la saison, mais il est encore loin du record de la LNH de 10 victoires. Cette marque est partagée par les Maple Leafs de Toronto de 1993-1994 et les Sabres de Buffalo de 2006-2007. Ces deux équipes avaient terminé leur saison en finale d’association. Pour les rejoindre, le Tricolore devra en découdre avec les Blues de St. Louis, les Sabres, les Maple Leafs et les Canucks de Vancouver.