Jeux vidéo

Tuer le temps

Quantum Break

Concepteur : Remedy

Éditeur : Microsoft

Plateformes : PC, Xbox One

Cote : M (17+)

En français

Prix : 74,99 $

3,5 sur 5

Développé par le studio finlandais Remedy Entertainment (Max Payne, Alan Wake), Quantum Break emprunte la voie de la série télé afin d’apporter son récit apocalyptique temporelle en jeu vidéo.

Quantum Break nous propose de camper le rôle de Jack Joyce. Ce dernier et son meilleur ami obtiendront des pouvoirs temporels au cours d’une expérience pour voyager dans le temps qui tourne mal. Les deux protagonistes auront cependant des pouvoirs différents et seront divisés dans la façon de les utiliser. Jack peut contrôler le temps dans le présent tandis que Paul peut voir les conséquences dans l’avenir de telle ou telle action.

Il serait difficile de développer plus sur l’intrigue sans « divulgâcher ». Disons que les deux comparses entreront en conflit et que la mort du temps entre en jeu.

Quantum Break est un jeu de tir à la troisième personne plutôt classique qui permet d’utiliser divers pouvoirs temporels aux phases de fusillade. Bulles temporelles qui figent les ennemis, bouclier temporel, accélération, ce ne sont qu’une partie des pouvoirs que Jack pourra débloquer et améliorer au fil du jeu. Cela donne des scènes d’action avec des effets visuels époustouflants.

Ses pouvoirs se retrouveront également au centre de quelques énigmes dans lesquelles la manipulation du temps sera la clef pour avancer.

La prise en main est simple, à l’instar d’Alan Wake. Très minimaliste dans son approche. Peut-être même trop.

Quantum Break puise son originalité ailleurs. Dans l’intention de nous offrir un récit sous forme de série télé avec de vrais acteurs.

Shawn Ashmore (X-Men, Fringe), Aiden Gillen (Game of Thrones), Dominic Monaghan (Lost, The Lord of the Rings) ou encore Lance Reddick (The Wire) ont tous participé à une capture de mouvement impressionnante. Ils ont également participé à des séquences réelles qui prennent la forme d’épisodes télé téléchargés en flux continu.

De façon plus claire, le jeu est divisé en cinq actes. Entre chaque acte le joueur se retrouve à la place de Paul, l’antagoniste, et doit choisir entre deux actions qui influenceront le scénario. Cette pause amènera un épisode réel d’une vingtaine de minutes avec les vrais acteurs.

Le principe est très intéressant. Faire ses choix pour le méchant et être du côté du gentil apporte, sur le plan narratif, une dimension inexplorée dans les jeux vidéo. Cela démontre tout l’intérêt des concepteurs de créer un univers complet et intrigant. Il reste que ces 20 minutes de vidéo coupent également le rythme et que la coupure entre le jeu et le réel crée un malaise sur le plan de l’expérience de jeu.

Côté visuel, l’ensemble est convaincant. Les effets temporels ainsi que la modélisation des personnages sont impressionnants. Certains éléments restent agaçants. La synchronisation des lèvres, en français, laisse à désirer et disons que le jeu semble par moments trop gourmand pour la Xbox One. Nous avons expérimenté plusieurs ralentissements et des temps de chargement dépassant parfois la minute.

DOIT-ON Y JOUER ? OUI.

Bien qu’il risque de diviser les admirateurs de jeu de tir et les passionnés d’écriture soignée, Quantum Break est unique en son genre et mérite que l’on vive les quelques dizaines d’heures de jeu qu’il propose.

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