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La conclusion qui tue

Dark Souls III

Concepteur : FromSoftware

Éditeur : Bandai Namco Games

Plateformes : PC, PS4, Xbox One

Cote : M (17+)

Sous-titres en français

Prix : 66,49 sur PC et 79,99 $ sur console

4,5 sur 5

Impitoyable, enrageante, mais gratifiante, la série Dark Souls a su créer un réel engouement autour d’une jouabilité axée sur une difficulté extrême. Dark Souls III continue sur cette lancée, rassemblant les meilleurs éléments élaborés au fil de la série, afin de nous offrir un chapitre final magistral.

Le jeu de rôle et d’action fantastique à la troisième personne Dark Souls III nous met dans la peau d’une ou d’un MorteFlamme. Un chevalier, un brigand ou un sorcier, pour ne nommer que ces catégories de personnages, chargé de parcourir le monde de Lothric et de détruire les seigneurs des cendres afin de sauver le « feu ».

Bien que toujours aussi mystérieuse, on sent, dès l’introduction, l’intention du concepteur Hidetaka Miyazaki d’offrir une narration plus détaillée que dans les précédents titres. Cela, grâce à des mises en scène placées ici et là, mais aussi par la construction des niveaux qui se feront dans un ordre précis.

Cette linéarité rend le titre plus digeste, mais s’oublie totalement grâce à une architecture de niveau gigantesque et plus labyrinthique que dans les précédents titres. Le tout foisonne de chemins alternatifs, de pièces cachées, de pièges et d’embuscades.

DES AFFRONTEMENTS MEURTRIERS

Autant le préciser pour les non-initiés et rassurer les adeptes, Dark Souls reste très difficile.

Les affrontements y sont très techniques, exigeants, et requièrent toujours une bonne observation de l’ennemi. Dans cette série, la vie n’est pas plus importante que la mort. Les nombreuses morts nous permettent d’apprendre des erreurs commises dans nos précédentes vies.

On s’y sent toujours aussi fragile et seul. D’une part grâce à l’ambiance, mais aussi en raison de la gestion des âmes.

Dans les Souls, chaque ennemi battu nous donne des âmes. Une monnaie indispensable pour devenir plus fort, acheter des armes, des armures, des objets magiques ou encore de nouvelles compétences. Si l’on meurt, notre butin tombe au sol et nous devons recommencer au dernier point de sauvegarde les poches vides. La seule façon de retrouver notre butin sera d’affronter de nouveau les créatures jusqu’à l’endroit de notre trépas. Si l’on meurt entre-temps, ce précieux butin est perdu.

Côté nouveauté, les joueurs remarqueront que les combats sont beaucoup plus fluides et nerveux. Ils intègrent l’esquive exploitée dans Bloodborne (du même auteur) sans pour autant oublier l’ADN des Souls. Avec les techniques d’attaque et de défense dont le bon synchronisme et l’observation sont le secret.

Une aisance au combat qui pourrait laisser croire que le jeu est plus facile. Pourtant il n’en est rien. En contrepartie, les ennemis se veulent plus nombreux, rapides, intelligents et imprévisibles.

Les combats finaux contre les Boss, de leur côté, retrouvent l’esprit épique et intense du premier épisode. Chacune de ces créatures gigantesques possède ses forces et ses faiblesses et divise son combat en deux phases. Après la première, elles changeront leur technique, leur vitesse d’attaque, leur magie, leur arme ou encore tout simplement leur forme.

UN MONDE DE TOUTE BEAUTÉ

Sans trop de surprise, la direction artistique profite du moteur graphique de Bloodborne pour nous servir un visuel époustouflant. Il n’est pas rare que l’on s’arrête pour profiter de la beauté d’un panorama et de son ambiance sonore. Les versions pour consoles sont magnifiques. La version PC, avec son affichage à 60 images par seconde reste néanmoins la version qui honore le plus le travail méticuleux fait sur les décors. Certains ralentissements ont été notés sur console tandis que nous avons eu quelques écrans gelés à certains moments sur PC.

AIDER OU NUIRE

Le système en ligne est toujours présent. Tantôt il permet à un joueur d’infiltrer votre monde pour vous combattre, tantôt il vous permet d’infiltrer le monde d’un joueur pour le combattre. Il est également possible de profiter du système en ligne pour aider un autre joueur ou inviter un joueur à nous aider.

DOIT-ON Y JOUER ? OUI.

Avec Dark Souls III, FromSoftware offre la conclusion aboutie d’une épopée qui a su évoluer depuis ses tout débuts en 2011. Certains trouveront le jeu rageant et s’essouffleront de découragement. Ils rateront du coup le volet final et ultime d’une série unique en son genre.

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