Les jeunes auteurs de l’automne

Christian Guay-Poliquin

Après Le fil des kilomètres, Le poids de la neige est le deuxième roman de Christian Guay-Poliquin. À 33 ans, il travaille comme chargé de cours tout en avançant sa thèse de doctorat, qui portera sur le récit de chasse.

ÉCRIRE ?

« Le premier roman est un grand moment d’apnée, le suivant est une occasion de diminuer les insatisfactions face au premier. Je suis content de la réception du Poids de la neige, je m’en émerveille, mais je pense déjà au prochain projet. Parfois on prend des décisions en se demandant si c’est juste la vie qui nous a emmenés là. Mais s’il y a une décision qui reste un pilier de mon identité, c’est celle de faire de la littérature. »

LE DEUXIÈME ?

« Je voulais raconter une relation d’aide inversée, avec un homme âgé qui est dans le don de soi tout le temps. Du côté de la forme, j’ai le désir de nommer les choses pour en faire ressortir la beauté. On a tous vu la neige, mais je voulais la dire de façon émotive. J’aime aussi jouer avec les codes associés à la fin du monde, installer un climat de tension et d’ambiguïté. J’essaie de surprendre… sans faire de punch. »

NOTRE CRITIQUE

NEIGE ACCUMULÉE

Un jeune homme blessé dans un accident de voiture, un vieil homme bourru qui en prend soin, une maison isolée, une panne d’électricité interminable, et la neige qui ne cesse de tomber… Christian Guay-Poliquin propose un huis clos hypnotique où le pire semble toujours sur le point de se produire, et même si chaque tournant est raconté avec la même neutralité, il réussit à nous tenir sous tension jusqu’à la fin. Un livre qui brille comme la neige sous un soleil d’hiver.

Le poids de la neige

Christian Guay-Poliquin

La Peuplade

312 pages

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