Fuite de monoxyde de carbone

Plus de 40 clients d'un hôtel de Winnipeg intoxiqués

Plus de huit heures après avoir été intoxiqués au monoxyde de carbone dans un hôtel Super 8 de Winnipeg, quelques patients se trouvaient toujours à l’hôpital en début de soirée, hier. C’était le cas notamment de la directrice générale de l’établissement, a dit au téléphone un peu avant 19 h la directrice du développement des affaires d’InnKeepers, Karina Bueckert.

En tout, 46 des 52 personnes présentes à l’hôtel de l’avenue Portage au moment de la fuite de gaz ont été transportées à l’hôpital hier matin, vers 10 h 20, heure locale. « Pour certaines, c’était une précaution, mais nous voulions être certains », a précisé Mme Bueckert. Parmi elles, 15 se trouvaient alors dans un état critique, dont cinq étaient instables en début après-midi. 

En soirée, l’Office régional de la santé de Winnipeg a indiqué dans un courriel que la majorité des gens avaient reçu leur congé de l’hôpital et qu’aucune des personnes évacuées n’avait requis les services des soins intensifs. Parmi les gens évacués se trouvaient deux enfants. Un chien était aussi sur place et il a été pris en charge par les Winnipeg Animal Services.

Taux élevé

La situation aurait pu être catastrophique : le service des incendies a relevé des taux allant jusqu’à 385 parties par million (ppm). La concentration maximale recommandée par Santé Canada pour une durée d’une heure est de 25 ppm.

C’est grâce à une alarme automatique de détection que les services d’urgence ont été alertés de la présence de ce « tueur silencieux » dans l’établissement.

Un homme a raconté à La Presse canadienne avoir entendu un pompier frapper à sa porte, alors qu’il regardait la télévision dans sa chambre. « Je me sentais très étourdi et j’avais mal à la tête », a dit Sergiy Bolshakov. M. Bolshakov a été transporté à l’hôpital et a reçu son congé quelques heures plus tard.

Incolore et inodore, le monoxyde de carbone peut causer des dommages importants. Il peut entraîner la mort en quelques minutes seulement lorsqu’il se retrouve en grande quantité dans le sang. 

En cas d’intoxication grave, les séquelles, comme des troubles neurologiques ou des migraines chroniques, peuvent devenir permanentes.

« Tous les endroits où il y a de la combustion et où les gens dorment devraient avoir un détecteur de monoxyde de carbone », a réagi au téléphone le médecin-conseil de l’Institut national de santé publique du Québec, le Dr Stéphane Perron. Selon lui, une telle intoxication dans un hôtel est rare. Une enquête permettra de découvrir la cause de la fuite de gaz, mais les premiers soupçons du Dr Perron hier se tournaient vers une possible défaillance de l’entretien du système de chauffage.

Le Super 8 a remercié les premiers répondants pour leur intervention rapide. 

« Nous sommes très reconnaissants de leur aide. Notre personnel a aussi été incroyable et a bien suivi les protocoles. »

Détecteurs

Au Manitoba, les détecteurs de monoxyde de carbone sont obligatoires pour les nouvelles constructions depuis 2011. Au Québec, la Régie du bâtiment en recommande l’installation dans « tous les bâtiments publics et résidentiels où un combustible solide, liquide ou gazeux est utilisé ».

Après une fuite de gaz à l’école des Découvreurs, à Montréal, en janvier dernier, le ministre de l’Éducation en avait demandé l’installation dans tous les établissements d’enseignement.

Les intoxications de masse restent rares, souligne le Dr Perron, qui met tout de même en garde la population contre les risques : « Avec n’importe quoi qui a de la combustion, il y a des dangers. »

— Avec La Presse canadienne

Actualités

Jean Chrétien hospitalisé à Hong Kong pour un calcul rénal

Hong Kong — L’ancien premier ministre du Canada Jean Chrétien est hospitalisé à Hong Kong, où il reçoit des traitements pour retirer un calcul rénal, a confirmé un porte-parole.

« M. Chrétien a une pierre au rein, a indiqué Bruce Hartley, ancien adjoint de l’ex-premier ministre. Il rentrera au Canada après avoir subi un traitement pour la retirer, à Hong Kong. »

Jean Chrétien, 85 ans, devait prendre la parole, hier, au Forum des relations commerciales et économiques entre les États-Unis et la Chine, à Hong Kong.

Il a plutôt été emmené à l’hôpital peu de temps après son arrivée à Hong Kong, lundi soir.

Relations avec la Chine

Tung Chee-hwa, un ancien leader du territoire chinois semi-autonome, a déclaré aux participants à la conférence que M. Chrétien ne pourrait pas se rendre à l’événement.

L’expansion des échanges commerciaux avec la Chine a été un thème récurrent pendant le mandat de M. Chrétien, et il a continué à travailler sur les relations commerciales entre la Chine et l’Amérique du Nord depuis son retrait de la politique active.

« Je tiens à présenter des excuses parce que Jean Chrétien, le premier ministre du Canada, est arrivé ici très tard [lundi] soir, a déclaré M. Tung, selon une transcription de ses propos. Et nous étions censés prendre le petit-déjeuner ensemble. Mais il ne va pas bien. Et par précaution, nous l’avons emmené à l’hôpital. Nous pensons que tout ira bien. »

Cellules souches

Santé Canada demande aux cliniques privées de cesser les traitements

En raison des risques d’infection ou autres complications, Santé Canada a demandé l’arrêt de la vente et de la publicité des traitements non autorisés à base de cellules souches qui gagnaient en popularité pour contrer l’arthrose.

Trente-six cliniques canadiennes, dont trois au Québec, sont touchées.

Ces mesures font suite à l’avertissement de Santé Canada émis en mai dernier contre des cliniques privées. Le ministère fédéral affirmait que l’efficacité des thérapies à base de cellules souches n’était pas prouvée et que ces thérapies pouvaient même être « dangereuses ». En Floride, quatre personnes sont devenues aveugles à la suite d’une mauvaise utilisation des cellules souches.

Les cellules souches sont des cellules du corps qui peuvent se transformer en d’autres types de cellules. Elles ne sont pas spécialisées comme les cellules de la peau ou du sang.

Ces cellules souches ont un grand potentiel en médecine puisqu’elles pourraient régénérer des tissus comme la peau pour les grands brûlés. Plusieurs chercheurs utilisent des protocoles établis pour développer de nouvelles approches de traitement. Or, au cours des dernières années, plusieurs cliniques privées ont commencé à offrir des traitements utilisant ces cellules. Jusqu’ici, ces thérapies étaient dans un flou juridique.

sécurité et efficacité à démontrer

Santé Canada vient de trancher et considère maintenant que ces traitements sont des médicaments. Les cliniques privées qui les pratiquent doivent donc en prouver l’efficacité et la sécurité. En l’absence de cette démonstration, Santé Canada a demandé aux cliniques de cesser leur service. Le Ministère dit continuer de collaborer avec les 36 cliniques pour qu’elles se conforment au cadre réglementaire applicable.

« Il faut qu’ils passent par les mêmes étapes que tous les centres sérieux avant de pouvoir commercialiser les traitements », soutient le Dr Denis-Claude Roy, directeur général de CellCAN, le réseau de médecine régénératrice et de thérapie cellulaire, qui travaille sur des protocoles cliniques dans le domaine de recherche.

La décision de Santé Canada ne fait pas l’affaire de tous. La clinique du Dr Sylvain Simard, à Alma, fait partie de celles qui ont été jointes par Santé Canada. Le traitement qu’offre le Dr Simard consiste à prélever les cellules souches dans la moelle osseuse des patients, à les concentrer par centrifugeuse et à les réinjecter dans le genou pour contrer l’arthrose. « Je pense que la loi est mal interprétée. Ce n’est pas un médicament, selon moi. J’ai déjà commencé des discussions avec Santé Canada pour défendre mon point », annonce-t-il.

Selon lui, la classification comme médicament va diminuer l’accès aux traitements. « Si c’est considéré comme un médicament, il n’y a que les compagnies pharmaceutiques qui sont capables d’aller chercher les autorisations avec des études de millions de dollars », déplore le Dr Simard, qui affirme qu’on a « tiré le bébé avec l’eau du bain ».

protéger les patients

La décision de Santé Canada ne concerne pas les traitements à base de cellules souches développés avec des études cliniques rigoureuses, notamment pour traiter les patients atteints du cancer. La greffe de cellules souches permet de remplacer les cellules souches endommagées ou détruites par la maladie ou par de fortes doses de chimiothérapie ou de radiothérapie.

Le Dr Roy trace une ligne entre les pratiques des cliniques privées très coûteuses et celles des hôpitaux qui s’apparentent davantage à des transplantations. « Santé Canada veut protéger à la fois la santé des gens et celle de leur portefeuille. »

Poursuite

Les policiers défendent leur droit de porter des pantalons de camouflage

Se disant victimes d’atteinte à leur liberté d’expression et à leur droit d’association, les deux plus importants regroupements de policiers de la province tentent de faire déclarer inconstitutionnelle la loi qui leur interdit de porter jeans, pantalon de camouflage ou autres extravagances dérogeant à leur uniforme.

Dans une poursuite déposée hier en Cour supérieure, la Fédération des policières et policiers du Québec et la Fraternité des policiers et policières de Montréal soulignent que leurs membres n’ont plus le droit de grève depuis 1964. La loi, adoptée en 2017, qui leur interdit d’altérer de quelque façon que ce soit leur uniforme sous peine d’amendes de 500 $ à 3000 $, n’a pour but que de « limiter leur rapport de force » en s’attaquant à un de leurs rares « moyens d’expression », affirment-ils.

« La loi 20 ne répond à aucun impératif de sécurité publique et ne vise qu’à affaiblir le rapport de force entre les policiers et leurs employeurs, le tout au profit des municipalités », écrivent-ils. 

Les deux associations ajoutent que le port des jeans ou de casquettes affichant des slogans est « une pratique et un usage solidement implantés dans l’histoire collective des Québécois ».

Demandes rejetées

Le Conseil des services essentiels, la Cour d’appel ainsi que la Commission de la santé et de la sécurité du travail ont rejeté au fil des ans plusieurs demandes de Montréal, Québec et Gatineau visant à leur interdire le port de jeans, casquettes et même de bottes de cowboy.

« Depuis l’adoption des Chartes canadienne et québécoise des droits et libertés, les municipalités et les corps de police municipaux n’ont jamais sanctionné les policiers qui n’ont pas porté l’uniforme réglementaire », affirment-ils, demandant à la cour de déclarer « invalides, inconstitutionnels et inopérants » les articles qui leur interdisent de le faire.

Saut avec le Parti libéral du Canada

Réjean Hébert fustigé par des souverainistes

Les souverainistes québécois ont fustigé Réjean Hébert, ancien ministre de la Santé et des Services sociaux du Parti québécois (PQ), après qu’il s’est lancé avec le Parti libéral du Canada (PLC) de manière officielle, hier matin. Sylvain Gaudreault, député du Parti québécois à Jonquière, s’explique mal la transition de celui avec qui il dit avoir bâti une « belle relation d’amitié et de confiance ». « C’est ironique de voir que M. Hébert fait son lancement au restaurant L’Incrédule, parce que ça me rend incrédule de voir un ancien ministre souverainiste, qui a fait la liste de tous les empiétements du fédéral dans le réseau de la santé au Québec à l’époque où il était ministre de la Santé, se lancer avec le PLC. De voir qu’il s’en va avec le parti le plus centralisateur, le plus fédéraliste, qui est dirigé par Justin Trudeau, ça me rend incrédule », a dit M. Gaudreault. Jean-François Lisée s’est aussi exprimé sur son blogue, suggérant que l’épineuse question de la laïcité reviendrait hanter M. Hébert. « Devenu trudeauiste, Réjean Hébert devra avoir une opinion là-dessus. Il devra se renier, très clairement », a écrit l’ancien chef du PQ. Réjean Hébert est conscient des flèches qu’on lui envoie. Il a dit avoir discuté avec nombre d’anciens collègues. « C’est sûr que je ne m’attendais pas à ce qu’ils applaudissent ma décision. Je comprends leur réaction, mais ça ne m’empêche pas d’avancer », a-t-il dit.

— Raphael Pirro, La Presse

Bactérie Listeria monocytogenes

Rappel d’une préparation de chou frisé de marque Eat Smart

Une préparation de chou frisé doux en sachet de la marque Eat Smart fait l’objet d’un rappel en raison d’une possible contamination à la bactérie Listeria monocytogenes. Les produits ont été distribués au Québec, en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique. Les produits visés sont d’un format de 794 grammes et portent le code universel des produits 7 09 351 89 140 3. Jusqu’à maintenant, aucun cas de maladie n’a été signalé. Le rappel a été annoncé à la suite d’analyses effectuées par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), qui a ouvert une enquête. D’autres produits pourraient éventuellement être rappelés. Les Canadiens qui auraient acheté cette préparation doivent la jeter ou la rapporter au magasin. Une infection à la bactérie Listeria monocytogenes peut causer des vomissements, des nausées, de la fièvre persistante, des douleurs musculaires, de violents maux de tête et une raideur de la nuque. Les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement vulnérables.

— La Presse canadienne

Taxe fédérale sur le carbone

Steven Guilbeault s'en prend au gouvernement Legault

Le futur candidat libéral Steven Guilbeault s’explique mal la décision du gouvernement Legault de se joindre « à une gang de climatosceptiques » qui contestent la taxe fédérale sur le carbone devant les tribunaux. « Je ne comprends pas la position de François Legault. En septembre 2018, il avait salué le gouvernement Trudeau pour la mise en œuvre de la tarification sur le carbone en disant qu’il en allait de l’équité au Canada », lance-t-il en entrevue avec La Presse. « Et là, volte-face ; il se joint à des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan, l’Ontario – toutes des provinces qui, selon moi, ne font pas cela tant pour protéger leur champ de compétence que pour lutter contre la lutte contre les changements climatiques », ajoute-t-il. L’environnementaliste, qui sera investi candidat libéral ce soir à Montréal, rejette l’argument qu’a mis de l’avant le premier ministre québécois, soit qu’il conteste au motif que le plan fédéral empiète sur les champs de compétence provinciaux. « Le fédéral a fait ça avec beaucoup de doigté, d’où mon incompréhension », s’exclame Steven Guilbeault. — Mélanie Marquis, La Presse

Forces armées canadiennes

La démission du vice-chef d’état-major serait en lien avec l’affaire Mark Norman

Le commandant en second de l’armée canadienne, le lieutenant-général Paul Wynnyk, démissionne. Cette décision, qui entrera en vigueur le 9 août, intervient quelques semaines à peine après que le gouvernement fédéral a accepté un règlement avec le prédécesseur de M. Wynnyk, le vice-amiral Mark Norman. À ce moment, il était attendu que M. Wynnyk resterait vice-chef d’état-major de la défense des Forces canadiennes dans un avenir prévisible. Mais dans une lettre obtenue par Global News, M. Wynnyk relierait sa démission à une tentative du général Jonathan Vance, chef d’état-major de la défense, de réintégrer M. Norman. M. Wynnyk écrit que le général Vance lui avait demandé de se retirer peu de temps après l’abandon de l’affaire d’abus de confiance contre M. Norman en mai. Il aurait changé de cap à la suite de l’entente à l’amiable conclue par le gouvernement avec M. Norman. M. Wynnyk affirme qu’il a refusé lorsque M. Vance lui a demandé de rester. Le départ de M. Wynnyk représente une nouvelle tuile pour les Forces canadiennes après la suspension de M. Norman en janvier 2017.

— La Presse canadienne

avertissement de smog

Les transports en commun à 1 $ à Laval

La Société de transport de Laval a annoncé une tarification réduite à 1 $ pour ses autobus du réseau courant et taxis collectifs, aujourd’hui, en raison d’un avertissement de smog d’Environnement Canada. L’objectif de ce tarif réduit est d’inciter les automobilistes à troquer le volant pour les transports en commun. Du côté de la Société de transport de Montréal, on indique qu’aucune mesure du genre n’est prévue aujourd’hui, même si de telles initiatives ont déjà été en vigueur dans le passé. Le Réseau de transport de Longueuil n’offre aucun rabais particulier en raison du smog. — Janie Gosselin, La Presse

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