Osheaga

Radiohead, à quoi s’attendre ?

Pour les fans finis de Radiohead, voici quelques détails supplémentaires concernant la tournée actuelle et l’escale du quintette anglais à Osheaga ce soir.

Après la sortie d’A Moon Shaped Pool, neuvième album studio de Radiohead lancé le 8 mai dernier, la nouvelle tournée du supergroupe anglais a démarré le 20 mai au Heineken Music Hall d’Amsterdam. Ce concert était le premier concert donné depuis le 17 novembre 2012, au Rod Laver Arena de Melbourne.

Le groupe a tourné en Europe jusqu’à la première semaine de juillet, le voilà en Amérique du Nord. Mardi et mercredi derniers, la formation d’Oxford a rempli deux fois le Madison Square Garden de New York, avant de mettre le cap sur le festival Lollapalooza de Chicago, où elle s’est produite vendredi.

Depuis le début de cette tournée, les spectacles alternent entre les configurations intérieures et extérieures. Le spectacle donné à Osheaga sera le seizième de cette tournée, dont on annoncera de nouvelles dates dans quelques semaines.

Il serait d’ailleurs étonnant que Montréal ne fasse pas partie du prochain itinéraire. À quand le Centre Bell ? À suivre…

Sur scène, la formation est renforcée par le batteur Clive Deamer (Portishead, Get the Blessing) et rien n’indique que les compléments orchestraux du nouvel album (instrumentation classique, chant choral, etc.) seront exécutés à la manière de l’album. Il faut plutôt prévoir des transpositions jouées à six musiciens.

Sauf la matière du nouvel album – qui constitue la partie congrue du spectacle –, les programmes des concerts tendent à changer depuis le début de la tournée.

Si l’on prend l’exemple du dernier concert donné à New York, on observe que huit chansons proviennent de l’album A Moon Shaped Pool, deux de The Bends, trois de The King of Limbs, trois d’OK Computer (dont Let Down, que le groupe avait cessé d’interpréter depuis une décennie), deux de Kid A, une d’Amnesiac, deux d’In Rainbows, deux de Hail to the Thief, une de Pablo Honey (Creep, sortie des boules à mites). Cela pourrait encore se transformer à Montréal.

UN ABOUTISSEMENT POUR EVENKO

Vice-président aux concerts et événements chez evenko, Nick Farkas tente d’inviter Radiohead depuis les débuts du festival. Pour son équipe et lui, le rêve se concrétise à la 11présentation d’Osheaga.

« Nous aurions été ravis d’avoir Radiohead pour notre 10anniversaire, mais ça tombe sur la 11année. Pour nous, c’est l’ultime prise. Les musiciens et leur organisation sont très pointilleux dans leurs exigences. Pour chaque album, ils ont une vision très précise, ils planifient tout à l’avance et c’est pourquoi ça n’a jamais marché auparavant pour Osheaga », explique le directeur artistique montréalais.

Or, pour la première fois, les astres étaient alignés. « Leur passage coïncide avec la sortie de leur album. Nous avons été en contact dès septembre, nous l’avons confirmé au mois de novembre. »

Le supergroupe fait trois festivals en Amérique du Nord : Osheaga, Lollapalooza (Chicago) et Outside Lands (San Francisco).

« La configuration pour les festivals extérieurs est relativement différente des spectacles intérieurs – effets spéciaux, projections, décor et tout et tout. À Osheaga, le spectacle durera deux heures précisément. »

— Nick Farkas, vice-président aux concerts et événements chez evenko

UNE LONGUE RELATION

Impliqué professionnellement dans la présentation de concerts depuis nombre d’années, Nick Farkas dit avoir repéré Radiohead dès son premier passage à Montréal, soit au Woodstock, fameux soir de 1993 où se produisait Nirvana à l’Auditorium de Verdun.

Au fil du temps, des liens professionnels se sont tissés.

« En 2003, il y avait eu une panne d’électricité généralisée dans le nord-est du continent et le groupe avait dû passer une journée supplémentaire à Montréal ; nous avions alors pu mieux en connaître l’organisation, le personnel de tournée, la gérance, etc. »

Les musiciens du quintette anglais sont très conscients de l’intérêt que leur porte leur public montréalais, insiste le directeur artistique.

« Ils apprécient vraiment cette relation. Radiohead, ç'a toujours été fort ici. Un des meilleurs bands live ! Ces musiciens ont toujours réussi à améliorer l’expérience audiovisuelle, ils n’ont cessé d’en repousser les limites. »

Selon Nick Farkas, la présentation en 2015 du projet piloté par le batteur du groupe Phil Selway n’aurait pas été déterminante dans la confirmation de Radiohead en 2016.

« Ça fait partie de la relation. On a su que Selway tournait dans les environs d’Osheaga, on s’est dit qu’il était logique qu’il soit invité. Ça s’inscrivait dans la continuité de cette relation, mais nous ne savions pas alors ce qui se produirait cette année. »

Chose certaine…

« Avoir Radiohead à Osheaga, soit l’un des groupes les plus importants à Montréal depuis les années 90, c’est énorme pour nous. Nous sommes heureux d’ainsi boucler la boucle sur cette aire telle qu’on la connaît au parc Jean-Drapeau. Ça ne pouvait mieux se conclure. »

Sur la scène de la Rivière, ce soir, 20 h 50

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