Justice sociale

Lida Sara Nouraie, avocate engagée

Toute jeune, Lida Sara Nouraie rêvait de devenir avocate. Elle voulait changer le monde. Mais en grandissant, un doute s’est installé. Est-il vraiment possible de pratiquer le droit en ayant l’impact social auquel elle aspire  ? Heureusement, grâce aux conseils de son entourage, elle est parvenue à réconcilier son rêve d’enfance et ses valeurs de solidarité.

Portrait d’une avocate engagée dont le brillant parcours est intimement lié à l’UQAM.

Garder l’équilibre

Récipiendaire de multiples honneurs récompensant son engagement professionnel et social, et agissant comme avocate de la défense dans des dossiers complexes, notamment à la Cour suprême du Canada à plusieurs reprises, Lida Sara Nouraie tient par ailleurs à diversifier ses occupations.

Dès le début de sa pratique, elle a visé à concilier famille, travail, bénévolat et loisirs. Avec son conjoint, elle a fondé un cabinet d’avocats, le Groupe Nouraie. Ce dernier lui donne la possibilité de s’impliquer dans d’autres projets, par exemple la Société Elizabeth Fry, dont la mission est de favoriser l’intégration sociale des femmes judiciarisées. Elle y agit comme avocate conseillère.

Chargée de cours à l’UQAM, elle a également guidé l’équipe de l’Université, l’an dernier, vers une première place à la Coupe Gale, un concours de plaidoirie pancanadien. Elle souhaite transmettre à la relève ce qu’elle a appris lorsqu’elle était elle-même étudiante : l’équilibre dans la pratique et l’importance d’avoir une forte portée sociale.

Projet Innocence

Lors de ses études à l’UQAM, Lida Sara Nouraie a lancé, avec deux autres étudiants et le soutien de sa faculté, le premier Projet Innocence au Québec. Avec le soutien de l’Aide juridique, cet OSBL vient en aide à des personnes se disant victimes d’erreurs judiciaires, en plus de prendre part aux débats portant sur les réformes législatives.

L’idée a germé lors d’un voyage à Toronto pendant lequel Lida Sara Nouraie a découvert l’organisme AIDWYC — maintenant connu sous le nom d’Innocence Canada. C’est là que la nécessité d’un tel projet au Québec lui a sauté aux yeux.

Aujourd’hui, en plus de compter sur le soutien d’avocats et de bénévoles, le Projet Innocence Québec accueille chaque année des étudiants de l’UQAM. Dans le cadre d’un stage, ils sont appelés à participer à la préparation de dossiers judiciaires; une occasion unique de vivre une expérience pratique en droit criminel.

L’équilibre entre la formation théorique et le côté pratique représente d’ailleurs l’un des éléments que Lida Sara Nouraie a le plus apprécié de son passage à l’UQAM. « Je trouve que ça a été un beau tremplin pour ma carrière », conclut-elle en souriant.

Le déclic

Lida Sara Nouraie appelle l’UQAM « sa deuxième maison ». Ses trois années à l’Université auront été marquées par de nombreuses rencontres enrichissantes qui lui ont inculqué l’importance de croire en ses idées, tout en lui donnant les outils pour les concrétiser.

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