2019, l’année Star Wars
L’année 2019 restera l’une des plus significatives pour le mythique opéra de l’espace. On a pu prendre la pleine mesure de cette effervescence à l’occasion de la Star Wars Celebration, qui s’est déroulée à Chicago il y a quelques semaines.
D’ailleurs, une centaine d’amateurs du Québec se sont rendus sur place pour assister à cet événement incontournable pour les fans. Sylvain Morency, fondateur du groupe Star Wars Geeks Québec, était du nombre : « La période que l’on vit actuellement est exceptionnelle, nous a-t-il affirmé. Disney a beau avoir fait quelques erreurs, notamment avec la sortie trop rapide des deux derniers films, ils ont tout de même présenté cette année l’ensemble des carrefours qu’ils vont emprunter, ce qui fait probablement de 2019 la plus grosse année Star Wars. »
« Bien sûr, on ne peut pas comparer avec les années 80, où c’était une véritable révolution, mais Disney a de bonnes équipes en place pour rentabiliser cet univers-là. »
— Sylvain Morency, fondateur de Star Wars Geeks Québec
L’enthousiasme de ce gestionnaire en milieu hospitalier est généralement partagé par les autres fans, avec quelques nuances. C’est le cas de Simon Gauvin, commandant de la Garnison Forteresse impériale, le plus important club costumier québécois à se consacrer à l’univers de Star Wars : « Tout va dépendre de la façon dont Disney gère sa propriété intellectuelle, nous a-t-il dit. Ils ont admis, avec Solo, qu’ils étaient allés un peu trop vite en le lançant quelques mois après The Last Jedi. On peut donc craindre que l’on torde l’univers et que l’on dilue le produit. Mais l’univers de Star Wars est très vaste, il y a des milliers d’années d’histoire, il y a de la matière pour faire de bonnes histoires, de bons produits. L’avenir va nous dire si ça va se concrétiser. »
Malgré les critiques essuyées par la deuxième trilogie de films et, dans une moindre mesure, par The Last Jedi et Solo, les producteurs ont réussi à passer le flambeau à la nouvelle génération, qui a plongé à son tour dans l’univers de Star Wars, notamment grâce aux jeux vidéo, mais aussi aux séries animées comme The Clone Wars – on vient d’ailleurs d’en annoncer la septième saison pour le début 2020.
« C’est un univers qui m’a toujours suivi. Je ne me rappelle pas avoir vu Star Wars pour la première fois, ç’a toujours été présent, nous a raconté Thomas Laroche, 18 ans. C’est un univers qui est très rassembleur, détaillé ; chacun peut y trouver sa petite place. Aussi, chaque génération a ses héros : moi, j’ai été influencé par La guerre des clones, alors que les petits que j’anime en camp d’été grandissent avec Rey et Kylo Ren. »
Thomas Laroche ne s’est pas déplacé à Chicago pour assister à la Star Wars Celebration, ce qui ne l’a pas empêché de suivre les ateliers en direct sur l’internet entre deux cours au cégep de Jonquière.
« Star Wars, contrairement à Marvel et Harry Potter, n’est pas basé sur des livres. C’est donc assez imprévisible, nous a confié celui qui étudie en production télévisuelle. Aussi, les univers de Marvel et de Harry Potter se raccrochent à quelque chose de réel alors que Star Wars assume complètement sa science-fiction. »
Pour le meilleur et pour le pire ? « Personnellement, je suis moins fâché contre Jar Jar Binks que ne l’est mon père, c’est la même chose pour les Ewoks, a-t-il affirmé avec le sourire dans la voix. On a grandi avec ça, ça ne nous divise pas autant que les fans de la première heure. »
Les « padawans » alimentent donc la flamme, ce qui devrait permettre d’entretenir la passion pendant de nombreuses années encore. « J’ai réalisé avec une panique absolue que j’allais probablement mourir et que Star Wars n’allait pas encore avoir vu de fin, nous a confié Sylvain Morency. Star Wars, c’est ma bouée, et de savoir que ça allait durer encore pour les 20, 30 prochaines années, ça m’a secoué. »
Sur ce, que la Force soit avec vous.