DOSSIER RELÈVE

De génération en génération

À chaque génération sa vision. Nous avons demandé à de jeunes diplômés ainsi qu’à des architectes expérimentés de nous donner leur opinion sur la formation de la relève et les débuts dans le métier.

Paroles de mentors

Anne Cormier

Professeure agrégée à l’École d’architecture de l’Université de Montréal et cofondatrice de l’Atelier Big City

« On a des étudiants qui sont jeunes et, dans le fond, on les forme mais ils nous forment également, en quelque sorte. C’est vraiment intéressant de voir comment ils vivent et comment ils souhaitent vivre aussi. Parce que la clientèle de l’avenir, c’est eux. »

Jacques Plante

Professeur agrégé à l’École d’architecture de l’Université Laval et architecte dans une pratique privée

« Essentiellement, on essaie de montrer aux étudiants à penser, à réfléchir, à analyser une situation puis à développer des concepts et des possibilités de réponse. Ceux qui font simplement de l’architecture problème-solution, ils construisent des Costco, des Club Price, des boîtes carrées. »

Stéphane Rasselet

Architecte cofondateur de l’agence _naturehumaine

« Après quatre à cinq ans d’expérience en architecture, on peut facilement partir son bureau et commencer à faire des maisons. Du côté technique, tout est plus simple. Je pense que c’est relativement facile pour les jeunes de partir leur bureau et que c’est pour ça que plusieurs sont apparus sur le marché dans les dernières années. »

Paroles de novices

Jeanne Cayer-Desrosiers

Diplômée de maîtrise à l’Université McGill et architecte chez Cardin Ramirez Julien

« Le curriculum de l’université est fait pour développer le sens critique : comment penser, l’organisation spatiale, l’histoire de l’architecture… Ce sont des choses super importantes, mais qui représentent seulement 10 à 15 % du développement de l’architecte. Après ça, on doit apprendre tout le reste, comment ça fonctionne dans les tranchées. »

Xavier Proulx

Titulaire d’un baccalauréat en architecture de l’Université de Montréal et d’une maîtrise de l’Université McGill, obtenue en 2013, et qui vient de recevoir son sceau

« L’école nous dispense un enseignement plus généraliste, surtout axé sur la conception architecturale. Donc, quand on arrive en stage sur le marché du travail, c’est extrêmement important de toucher à tout, pour se familiariser avec des choses qu’on ne peut pas vraiment apprendre dans une salle de classe. »

Alexis Légaré

Titulaire d’une technique en architecture au cégep ainsi que d’un baccalauréat et d’une maîtrise à l’Université Laval, stagiaire en architecture chez Lemay

« La technique en architecture nous apprend à travailler, alors que l’université nous apprend à penser. Ce qui est l’fun de la technique, c’est qu’on embarque dans quelque chose de concret. On arrive tout de suite dans le monde de l’architecture, et ça nous aide à confirmer si c’est ça qu’on veut faire. »

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