L’INNOVATION

LA CLÉ D’UNE PRODUCTIVITÉ ACCRUE

Au Québec comme dans l’ensemble des économies industrialisées, l’innovation est un enjeu essentiel : les entreprises doivent accroître leur productivité et leur compétitivité dans une économie mondialisée.

L’ENJEU DE LA CONCURRENCE

« Sur le plan salarial, nos entreprises ne sont pas en mesure de concurrencer avec celles des pays émergents comme la Chine, l’Inde et le Brésil, explique André Petitclerc, directeur principal de l’investissement, à Investissement-Québec et spécialiste dans la capitalisation des P.M.E. Elles doivent donc être plus productives et pour cela, investir en innovation afin de trouver de nouvelles technologies et de nouvelles façons de faire, ainsi que des équipements et des systèmes plus performants. »

À cet égard, bien des gens continuent d’assimiler la notion d’innovation à celle de l’évolution technologique. « Si cela demeure vrai dans une certaine mesure, la technologie n’est que l’un des éléments de l’innovation, estime André Petitclerc. En fait, il y en a beaucoup d’autres : l’amélioration de la chaîne de production, la formation des employés, les systèmes comptables et d’inventaire, des changements dans les façons de faire par des idées créatives. »

LE QUÉBEC BIEN POSITIONNÉ

Si le Québec a déjà accusé un retard en matière d’innovation et de productivité, sa situation s’est améliorée depuis, assure André Petitclerc, notamment grâce aux crédits d’impôt à l’innovation et à l’accès au capital de risque. « Au Québec, les entreprises peuvent obtenir du financement et du capital action par le biais d’organismes publics qui investissent dans des fonds ou directement pour supporter leurs projets. Désormais, il y a moyen de les soutenir à partir de l’idéation d’un produit jusqu’à ce qu’elles deviennent des Bombardier. »

En fait, il existe de plus en plus d’exemples d’entreprises qui s’étaient tournées vers des pays émergents et reviennent au Québec. « On voit de plus en plus d’entreprises qui ont regagné des clients qui avaient décidé de faire affaire en Chine, souligne M. Petitclerc. C’est bon signe. Quand les coûts sont comparables, les gens préfèrent faire les choses à proximité. C’est dire que ça vaut la peine d’investir dans ces entreprises. »

ORIENTER LA RECHERCHE VERS LES ENTREPRISES

Bref, les entreprises d’ici ont tout ce qu’il faut pour améliorer leur compétitivité et faire leur marque sur les marchés. Mais il y a encore des pas à franchir, soutient André Petitclerc. « Trop souvent, nos entreprises n’ont pas le réflexe de se tourner vers nos universités et nos réseaux de chercheurs pour innover. Elles devraient profiter pleinement des possibilités de synergie qui s’offrent à cet égard. »

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