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Édition du 26 novembre 2016,
section PAUSE WEEK-END, écran 11
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Après avoir animé Salut, bonjour week-end !, le chroniqueur Jean-Pier Gravel a fait un virage à 180 degrés. Il est devenu un missionnaire du bonheur et va à la rencontre des autres pour discuter avec eux de ce sujet. Même si l’idée peut sembler loufoque, il affirme être un homme beaucoup plus heureux et épanoui depuis son changement de cap.
Avec ton projet LeMissionnaire.tv tu as sillonné le Québec au cours de l’été. Quel était le but ?
J’ai lancé mon entreprise en 2014, un projet qui n’existait nulle part et qui peut sembler ne pas avoir de sens. Pourtant, je n’ai jamais eu de doute. Au début, nous étions sur le web et nous permettions à des gens de réaliser leurs rêves. Ensuite, j’ai eu une émission de télévision à Moi et cie. Et cet été, je voulais réaliser un nouveau rêve : écrire un livre. En 17 semaines, j’ai visité les 17 régions du Québec. J’allais à la rencontre des gens et je leur demandais quel était le moment le plus précieux de leur existence. J’ai fait plus de 500 entrevues et, dans mon livre, je parlerai de mon expérience, de ma démarche personnelle et, surtout, des gens que j’ai rencontrés.
Es-tu une personne différente depuis cette expérience ?
C’est difficile d’expliquer, mais oui, ça m’a changé. J’étais toujours seul : pour les repas, dans ma voiture, etc. Et je suis une personne timide, donc je devais me brasser pour aller à la rencontre des inconnus. Et finalement, je m’aperçois vraiment que d’aller vers les autres me rend plus heureux. J’étais comme un guide touristique du bonheur, puisque j’ai visité beaucoup des beaux endroits du Québec.
Es-tu heureux d’avoir créé LeMissionnaire.tv ?
Totalement. J’aime beaucoup plus la personne que je suis maintenant. Ça m’aura pris 35 ans à vraiment devenir qui j’étais fondamentalement. Il faut dire que je n’étais pas prédestiné à emprunter la voie du bonheur et à parler de ce sujet. Moi, à une époque, mon rêve était de faire de la télévision. Et j’ai laissé ce rêve pour faire ce que je fais maintenant. J’avais le bonheur difficile et je voulais changer ça. J’étais toujours déçu, sur plusieurs niveaux, parce que j’avais trop d’attentes dans la vie. D’aller à la rencontre des gens m’a fait cheminer. J’ai le plus beau job : semer du bonheur.
Tu es plus heureux depuis que tu as choisi de parler de bonheur, crois-tu ainsi continuer sur cette lancée longtemps ?
Je ne sais pas où je serai dans deux ou trois ans, mais je refuse tous les contrats qui ne sont pas en lien avec ça. Comme je disais, ce que je fais se rapproche plus de la personne que je suis que lorsque j’étais animateur de Salut, bonjour ! Pour la suite, j’ai plein de projets. Entre autres, je développe une expérience sur scène. Je n’ai pas envie de donner une conférence, je ne crois pas être rendu là, mais je veux faire quelque chose sur scène.