COMMANDITÉ

KARELL ÉMARD

Détentrice d’un diplôme en psychologie et langues modernes ainsi que d’une maîtrise en direction pédagogique et administration de l’Université St. Lawrence, Karell Émard était la capitaine des Skating Saints lors de la seule conquête de l’histoire de l’université du championnat de l’ECAC, en 2011-2012. Après avoir passé deux saisons comme entraîneuse à l’Université Colgate, Émard a décidé de revenir au jeu en 2015-2016 avec les Canadiennes, sa première expérience dans la LCHF. Toujours aussi impliquée dans la relève du hockey féminin grâce à ses fonctions d’adjointe avec les Stingers de l’Université Concordia, l’athlète de 28 ans a répondu à nos questions afin d’en apprendre un peu plus sur elle – autant sur la patinoire qu’à l’extérieur.

Quelles ont été tes influences ou tes inspirations au hockey ?

Mon joueur préféré dans le temps était Patrick Roy, mais je suis loin d’être une gardienne de but. (rires) Je l’aimais beaucoup parce qu’il était très confiant, très bon et parce qu’il faisait gagner les Canadiens. Mais je dirais que mon cousin quand il était plus jeune évoluait au niveau junior AAA et c’est le seul dans la famille qui s’est rendu assez loin au hockey. J’ai toujours eu comme objectif de me rendre aussi loin, sinon plus que lui. Au hockey féminin, c’est sûr que des filles comme Caroline Ouellette et les autres qui sont allées aux Jeux olympiques m’ont toujours beaucoup inspiré.

De quel moment de ta carrière es-tu le plus fière ?

Je dirais que c’était à ma dernière année universitaire, à St. Lawrence dans la NCAA. Nous avions accédé aux séries éliminatoires même si notre parcours pour s’y rendre avait été très difficile. Malgré le fait que nous étions une plus petite université, nous avions réussi à battre de grosses écoles comme Dartmouth, Harvard et Cornell. Personne ne nous voyait là, mais nous avons réussi à remporter un tout premier titre de l’ECAC. En tant que capitaine de l’équipe, j’étais tellement fière de notre équipe. Nous étions un groupe très uni et je crois que le fait que nous étions tissées serrées qui nous a permis de remporter les grands honneurs.

Quel a été le moment le plus embarrassant de ta carrière au hockey ?

Lorsque j’étais à St. Lawrence, nous étions deux Québécoises dans l’équipe. J’avais souvent l’habitude d’être sur la formation partante, mais lors d’un match notre entraîneur ne nous avait pas annoncé qui allait commencer. Donc lorsque l’annonceur maison a présenté au micro les filles et qu’il a dit : « From Quebec, left wing… » j’avais arrêté d’écouter l’annonceur et j’ai commencé à patiner sur la glace. Mais rendu au milieu, je me suis rendu compte que c’était l’autre fille du Québec qui commençait le match. J’ai dû retourner au banc et tout le monde riait de moi. (rires)

Possèdes-tu un talent caché ?

J’aime bien l’art et je crois être bonne en dessin. J’aime aussi travailler le bois avec mon père lorsqu’il construit des meubles ou d’autres choses du genre. Je n’en fais pas souvent, mais j’aime bien ça.

As-tu des rituels d’avant-match ?

Quand j’arrivais dans le vestiaire, j’enlevais mes talons hauts, mais je restais dans mon linge propre longtemps. Je préparais mes bâtons, je jasais avec les autres filles et je dansais dans mon linge le plus longtemps possible. J’étais toujours la dernière à mettre mon équipement.

Les joueurs des Canadiens portent une attention particulière à leur style dès qu’ils quittent l’aréna. Quel est ton style à l’extérieur de la glace ?

J’aime bien être à la mode. Il faut que ce que j’ai s’agence bien. J’aime bien être en talons hauts à l’extérieur. J’essaie d’avoir les cheveux lisses le plus souvent possible. Le maquillage n’a pas besoin d’être extravagant, mais j’aime bien avoir du style.

Quel joueur des Canadiens te fait le plus penser à toi sur la glace ?

J’aime beaucoup observer Brendan Gallagher. Il garde tellement de jeux possibles parce qu’il travaille tellement fort. Il a aussi des mains incroyables. Le jeu n’est jamais fini quand il est sur la glace et c’est ça que j’essaie de faire quand je suis sur la glace.

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