Cet écran a été partagé à partir de La Presse+
Édition du 19 avril 2017,
section PAUSE OXYGÈNE, écran 3
« Il faut bien marquer le contraste entre le jour et la nuit, il ne faut pas poursuivre des activités qui ressemblent à celles du jour », conseille le Dr Roger Godbout, professeur de psychiatrie à l’Université de Montréal et directeur du laboratoire et de la clinique du sommeil à l’Hôpital en santé mentale de Rivière-des-Prairies. Donc, avant de se coucher, il ne faut pas « vérifier ses courriels, vérifier ce qui s’est passé au bureau, faire le budget familial, planifier ses réservations d’avion ». « Il s’agit de se mettre en pyjama, de se calmer, de respirer par le nez, de lire un magazine, de parler de choses inoffensives avec son conjoint, énumère le Dr Godbout. Si on regarde la télévision, il faut que ce soit quelque chose d’ennuyant, comme les chaînes qui nous vendent des bricoles. »
Évidemment, certaines activités ont plus de chances de favoriser le sommeil lorsqu’on les pratique le soir, comme le yoga. « Ça apporte un état de détente mentale, comme la méditation transcendantale, les techniques de relaxation. On fait des trucs répétitifs qui font dans le recueillement. On se coupe du monde. » Il ne s’agit pas d’essayer d’apprendre rapidement de nouvelles techniques pour le cours du lendemain.
La natation peut aussi être bénéfique. « Le fait d’être dans l’eau, pas trop chaude, pas trop froide, ça détend, indique le Dr Godbout. Mais il ne faut pas se dépenser, se chronométrer, compter ses longueurs. On n’est pas en activité de jour, en mode de production. » Même si l’escalade peut être exigeante sur le plan intellectuel, elle peut être assez bénéfique si on accentue les étirements, le recueillement. Par contre, si on essaie de grimper rapidement ou si on s’attaque à une voie particulièrement épeurante, on va plutôt augmenter le niveau de stress. « C’est comme sortir en voiture le 14 mars en hiver, quand c’est dangereux. »