ACADÉMIE SAINTE-ANNE

Une école primaire privée et prisée

Le Collège Sainte-Anne de Lachine a inauguré en août une école primaire privée non subventionnée à Dorval, l’Académie Sainte-Anne. Une fois tous les frais payés, la facture s’élève à un peu plus de 8000 $ par année. Malgré cela, l’école a reçu 488 inscriptions.

« Autant d’élèves, c’est au-delà de nos espérances », affirme la directrice Véronique Lemieux-Boyer.

Pour susciter un engouement, l’Académie Sainte-Anne insiste sur ses atouts, qui sont loin d’être le lot de toutes les écoles primaires publiques. Elle mise sur ses « 120 000 pieds carrés d’espace intérieur et 500 000 pieds carrés d’espaces verts » et sur ses locaux qui reflètent « les tendances internationales : pupitres mobiles, locaux thématiques, laboratoires, gymnase, locaux de relaxation, bibliothèque, serre, cafétéria écosanté et plus encore ».

L’école offre aussi de l’anglais intensif et des cours d’espagnol – ce qui est de plus en plus demandé par les parents québécois.

Détail intéressant, le Collège Sainte-Anne a reçu une avalanche de curriculum vitæ d’enseignants, soit 265, précise Mme Lemieux-Boyer.

Le Collège Sainte-Anne ne s’est pas lancé à l’aveuglette. « Nous avions fait une étude de marché, et comme bon nombre d’écoles sont surpeuplées dans le coin, nous savions que nous arrivions au bon moment, avec le bon programme, basé sur le leadership », dit Mme Lemieux-Boyer.

PROGRAMMES ENRICHIS

L’école privée peut-elle surfer sur les malheurs de l’école publique ?

Comme le souligne Jean-Marc St-Jacques, président de la Fédération des établissements d’enseignement privés, il existe un moratoire sur toute nouvelle école privée au Québec.

Comme le nombre de places disponibles dans les écoles privées n’a pas été démultiplié, ça limite toute ruée.

Pour sa part, Dalita Kassarjian n’a pas hésité : elle a inscrit ses trois enfants à l’Académie Sainte-Anne cette année.

Toute une facture, soulignons-nous.

« Oui, les coûts sont importants; en même temps, nous valorisons beaucoup l’éducation. »

— Dalita Kassarjian, mère de trois enfants

L’école de quartier ne lui apparaissait pas adéquate ? « Nous avons en fait été séduits par les programmes enrichis et aussi par le campus, qui est magnifique. Le terrain est immense, l’école est toute neuve… »

Dans leur marketing, les écoles privées misent beaucoup sur ce que recherche un nombre grandissant de parents : les programmes particuliers, les contenus enrichis, l’anglais intensif…

D’ailleurs, en mai, l’Académie Marie-Laurier, sur la Rive-Sud de Montréal, qui offre le préscolaire ainsi que l’enseignement primaire et secondaire, insistait sur ce point dans une publicité à la radio.

« Pour presque le même prix que la garderie privée ou les nouveaux tarifs des CPE, offrez à votre enfant une année d’immersion en anglais, en français ou une formation bilingue. »

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