Mireille Roberge
42 ans

Le sport dans la peau

Elle fait du fatbike, court les marathons, participe à des triathlons, marche pour se rendre au travail, fait du ski de fond et pédale pour se délier les jambes.

Le sport, c’est quasiment un emploi à plein temps pour Mireille Roberge, 42 ans, une « multisport » qui a besoin de bouger pour vivre.

« J’aime rouler, courir et glisser, dit-elle avec enthousiasme. J’aime l’effet que me procure la pratique d’une multitude de sports. J’aime aussi m’entraîner pour obtenir de meilleurs résultats. »

Dans son entourage, on la considère comme une athlète. Elle se voit plutôt comme « une femme très active ».

En juin 2016, elle a participé à un demi-Ironman à Tremblant. « C’était mon deuxième en deux ans ! », précise l’« athlète » originaire de Sherbrooke.

Il y a trois mois à peine, elle était à Sacramento, cette fois pour courir le marathon international de la Californie. « Je me suis qualifiée pour le marathon de Boston avec un temps de 3 heures 32 minutes, se félicite-t-elle. J’espère aller courir à Boston au printemps 2018. »

Il y a 10 ans, elle a « traversé » le Canada en solitaire, à vélo.

Faut que ça bouge !

On aura compris que Mireille Roberge ne passe pas ses soirées à regarder la télévision. « Il y en a qui vont au cinéma et au théâtre, dit-elle. Moi, je préfère le sport. Il faut que ça bouge. »

Ça tombe bien. Son travail de journaliste à MétéoMédia l’amène à faire des reportages sur le plaisir de bouger et de prendre l’air.

« On passe beaucoup de temps au travail devant nos ordinateurs, concède l’ex-journaliste aux sports à Radio-Canada, à Sherbrooke et à Québec. Il faut trouver une forme d’équilibre, pour sa santé physique et mentale. »

Un esprit sain dans un corps sain…

Son chum

Mireille Roberge a la chance, aussi, de vivre sa passion avec son conjoint, Samuel Richer, passionné autant qu’elle de la pratique de sports multiples. « On est dans l’action, dit-elle. On fait des marathons ensemble, on se complète bien. » En octobre, le couple de sportifs se rendra à Moab, dans l’Utah, la capitale du vélo de montagne.

« Souvent, les gars se plaignent d’avoir une blonde qui ne les accompagne pas dans la pratique d’activités sportives. Dans mon cas, c’est parfois l’inverse ! Je ne reste pas en place ! Il arrive parfois, mais très rarement, que ce soit moi qui tire mon chum pour qu’on aille courir ou faire du vélo ! »

— Mireille Roberge

Il y a quelques semaines, cette grande sportive s’est blessée – rien de sérieux, toutefois – à l’entraînement. Une blessure de jogging. Mais n’allez pas croire qu’elle est restée à ne rien faire !

« Je me suis acheté un fatbike [ces vélos avec des roues très larges] et je découvre une nouvelle passion pour le vélo de montagne en hiver, dit-elle. C’est vraiment agréable de rouler avec ces vélos dans les sentiers étroits. »

Elle transporte maintenant son « gros bicycle » – un Louis Garneau – dans les sentiers d’Oka, de Tremblant, d’Orford, de Gentilly, de Lac-Delage, du mont Saint-Bruno et du parc national de la Jacques-Cartier.

« Je pense qu’il y a un retour en force du vélo de montagne, observe-t-elle. C’est moins demandant pour les genoux que la course à pied. »

Il n’est pas question, toutefois, de cesser de courir et d’abandonner les triathlons. Elle recommencera bientôt – si ce n’est déjà fait ! – à se lever avant le soleil pour aller courir dans son quartier montréalais alors que tout le monde dort encore sur ses deux oreilles.

« Je ne suis pas une fille de gym, convient-elle. C’est le grand bonheur, courir à Montréal à 5 heures du matin quand il n’y a pas de circulation. »

Il faut comprendre qu’elle a grandi dans les Cantons-de-l’Est, région réputée pour ses grands espaces de plein air. « J’avoue que c’est plus difficile, parfois, de s’entraîner dans le calme en ville. »

Une fille active, Mireille Roberge ?

Elle marche ou pédale 45 minutes par jour pour aller travailler. Elle court une dizaine de kilomètres pour aller récupérer son auto à l’atelier mécanique. Et si elle va luncher chez ses parents, à Sherbrooke, elle en profite pour aller faire du sport dans les environs avant ou après le rendez-vous familial.

« Ce n’est pas vrai que je vais juste aller dîner sans rien faire d’autre ! », s’exclame-t-elle.

D’accord.

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