« À quand l’année des transports en commun ? »

« Quand est-ce qu’on commence, qu’on en finisse ? »

Le statu quo est inacceptable si on veut doter Montréal d’un système de transport digne du XXIe siècle

Selon Transport 2000 Québec, pour améliorer l’offre des services de transports en commun en 2016 dans la région métropolitaine, il faut prendre certaines mesures avec tous les partenaires concernés.

 – Mettre en place au plus tôt la nouvelle gouvernance des transports en commun proposée par le gouvernement du Québec et éviter que, pendant ce temps, les projets soient sur la glace ;

 – Se donner une vision globale du développement de nos réseaux et services de transport collectif en élaborant un premier plan de transport pour la région de Montréal pour tous les modes de transport collectif (métro, trains, bus, SLR, SRB, taxis, autopartage, voitures autonomes, etc.) et modes actifs (piétons, vélos, BIXI, etc.) et pour réduire les distances parcourues en autosolo ;

 – Déterminer un nouveau cadre financier dédié, récurrent, indexé et suffisant incluant de nouvelles sources de revenus afin de combler le déficit d’entretien actuel des équipements et permettre le développement des services de transport collectif. Pour ce faire, prioriser l’utilisation efficace des sommes disponibles du Fonds vert pour des améliorations du transport collectif et s’assurer d’aller chercher la juste part, et même plus, des sommes disponibles pour Montréal dans le programme d’infrastructures du gouvernement Trudeau.

Mais nous devons surtout améliorer à court terme les services de bus en assurant une croissance annuelle minimale de 5 % de l’offre de service (comme entre 2006 et 2012 avec la Politique québécoise du transport collectif), en accélérant la mise en place de lignes de bus express et de voies réservées aux modes de transport collectif et de mesures préférentielles pour les bus. Il faut aussi améliorer les services de transport adapté et rendre rapidement les réseaux accessibles universellement.

Puis nous pourrons réaliser à moyen terme les projets de mode rapide à grande capacité tels les prolongements de métro, les nouveaux SLR Champlain et Ouest, d’autres trains de banlieue, un réseau de SRB, un éventuel réseau de tramways, etc.

Il faut enfin poursuivre la bonification de l’expérience des utilisateurs en maintenant l’augmentation des tarifs sous le taux d’inflation et en mettant en place une nouvelle structure tarifaire simplifiée, mettre en place l’information en temps réel, acquérir des véhicules climatisés, etc.

L’année 2016 ne sera pas suffisante, mais pour citer une pub bien connue, « Quand est-ce qu’on commence, qu’on en finisse ? », car le statu quo est inacceptable si on veut doter Montréal d’un système de transport digne du XXIe siècle qui permettra à la région d’atteindre ses objectifs de développement durable tant sur les plans économique que social et environnemental.

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