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La Caisse largue Pétrolia et ajuste sa position dans Power

La Caisse de dépôt et placement du Québec a largement abaissé, sinon complètement éliminé, son exposition à plusieurs entreprises québécoises bien connues au cours de la dernière année, notamment Pétrolia, la Financière Power et CAE.

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La sortie pour Pétrolia

Le plus important investisseur institutionnel du Québec a jeté l'éponge avec Pétrolia. L’organisation ne possède plus aucune action de la petite société d’exploration pétrolière de Québec, peut-on constater à la lecture du rapport annuel 2016 déposé hier par la Caisse. Le bas de laine des Québécois – qui détenait encore un peu plus de 1,1 million d’actions de Pétrolia au début de 2015 – a vendu l’an passé les 714 000 actions qui lui restaient encore en portefeuille. L’action de Pétrolia ne vaut plus aujourd’hui qu’une quinzaine de cents en Bourse.

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Ajustement de position dans Power

Les participations de la Caisse dans la Financière Power, CAE et Mines Richmont ont été réduites de 80 % en 2016. La Caisse, qui était encore un des dix plus importants actionnaires de la Financière Power l’année dernière, a vendu 2 millions d’actions de la principale filiale de Power Corporation au cours de 2016. La Caisse demeure par ailleurs le cinquième actionnaire en importance du conglomérat montréalais Power Corporation, et en tenant compte de l’achat d’actions de l’assureur Great-West – filiale de la Financière Power –, la Caisse a terminé 2016 avec un plus grand nombre d’actions du groupe Power qu’un an plus tôt. 

La Caisse et Power 

Entreprise nb actions au 31 décembre 2015 vs nb actions au 31 décembre 2016 

Financière Power 2,5 millions vs 484 000 

Power Corporation 12 millions vs 12 millions 

Great-West 12,7 millions vs 16,4 millions 

Total 27,2 millions vs 28,9 millions

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Engagement bonifié dans Transat

Les responsables du portefeuille boursier de la Caisse ont doublé la mise dans Transat en 2016 en faisant l’acquisition de 1,2 million d’actions. L’institution consolide ainsi sa place dans le groupe des cinq plus importants actionnaires du voyagiste montréalais. L’exposition au fournisseur montréalais de services musicaux Stingray a de son côté été multipliée par sept l’an passé. La participation dans l’entreprise de Drummondville Napec, spécialisée dans la construction et l’entretien de lignes électriques, a de son côté augmenté de 50 %, à près de 15 millions d’actions.

Les 10 principales positions au Québec (à la Bourse)*

Entreprise vs nombre d’actions

Banque Nationale 5,8 millions

CGI 51 millions

CN 18 millions

Couche-Tard 23,1 millions

Dollarama 6,3 millions

Gildan 22,9 millions

Industrielle Alliance

Power Corporation 12 millions

Saputo 8 millions

SNC-Lavalin 18,5 millions

*Au 31 décembre 2016

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Masse salariale en hausse

La masse salariale (salaires et avantages sociaux) du gestionnaire québécois de régimes publics de retraite et d’assurance a fait un bond de 18 %, à 284 millions, l’année dernière, alors que le nombre d’employés a augmenté de 5 %, à 838 personnes. La progression de l’actif net – à 271 milliards – et l’ouverture de bureaux à l’étranger sont des éléments soulevés pour justifier la bonification de l’effectif.

Les employés ont touché, au total, des primes au rendement de 59 millions, en hausse de 21 % sur un an.

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Rémunération en hausse

Le PDG Michael Sabia et ses cinq principaux adjoints se sont partagé une rémunération totale (salaires et primes diverses) de 11 millions pour 2016, l’équivalent d’une hausse de 3 % par rapport à l’année précédente. Le salaire de Michael Sabia est demeuré inchangé, à 500 000 $, mais sa paye totale a augmenté de 9 %, à 2,8 millions. La Caisse, dont l’actif net atteint 271 milliards, a généré en 2016 un rendement de 7,6 %, supérieur à son indice de référence qui s’est établi à 5,8 %. Le régime de retraite des enseignants de l’Ontario (Teachers), qui a un actif de 176 milliards, a versé l’an passé une rémunération globale supérieure à 13 millions à ses cinq plus hauts dirigeants.

Rémunération des patrons de la Caisse

Nom-Fonction – Rémunération totale – Variation sur un an

Michael Sabia, président 2,8 millions + 9 %

Roland Lescure*, ex-chef des placements 2,6 millions + 20 %

Macky Tall, 1er VP, infrastructures 1,8 million s.o.

Jean Michel, 1er VP, déposants et portefeuille global 1,5 million s.o.

Christian Dubé, 1er VP, Québec 1 million + 1 %

Claude Bergeron, 1er VP et chef de la direction des risques 1,2 million + 20 %

*Roland Lescure a quitté la Caisse plus tôt ce mois-ci pour se joindre à l’équipe du candidat à la présidence française Emmanuel Macron.

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