Soccer  MLS Cup

L’année des Timbers

Les Timbers de Portland ont remporté la MLS Cup pour la première fois de leur histoire, hier soir, en l’emportant 2-1 sur le terrain du Crew de Columbus. Cette 20e finale n’a pas seulement couronné une équipe que peu d’observateurs imaginaient au sommet, il y a encore deux mois, elle a aussi comporté tous les ingrédients d’un match divertissant et spectaculaire.

Au haut de la liste des faits marquants, on retrouve évidemment un début de rencontre au scénario inattendu. Si le Crew avait fait mal aux Red Bulls de New York, en marquant dès la neuvième seconde, les Timbers ont aussi joué la carte de la promptitude.

Après 27 secondes, Diego Valeri a profité d’une hésitation du gardien Steve Clark, dans sa relance, pour contrer le ballon dans les filets. À peine six minutes plus tard, Rodney Wallace a doublé la mise en reprenant de la tête un centre de Lucas Melano. Sauf qu’au début de l’occasion, les joueurs du Crew ont arrêté de jouer après une touche évidente non sifflée par les arbitres.

Sur les réseaux sociaux, certains petits malins claironnaient déjà le sacre des représentants de l’association de l’Ouest. Il est vrai que les Timbers, invaincus lors de leurs huit matchs précédents, possèdent l’une des meilleures défenses de la MLS. Kei Kamara, présent malgré un coup reçu lors du dernier entraînement de la semaine, a tout de même relancé les débats au terme d’une mauvaise sortie aérienne du gardien d’Adam Kwarasey (17e).

Le MAPFRE Stadium a rugi de plaisir, mais pour la dernière fois. La possession a beau avoir été du côté du Crew (61 %), ce sont plutôt les Timbers qui ont collectionné les occasions jusqu’au coup de sifflet final. Cette MLS Cup a davantage penché vers le 3-1 pour les visiteurs que vers une égalisation des bourreaux de l’Impact, trop brouillons dans les derniers mètres.

Des exemples de la menace des Timbers ? Fanendo Adi a autant été stoppé par Clark (40e) qu'il a heurté le poteau sur une tête (71e). Melano a montré ses qualités d’accélération, mais a flanché dans le dernier geste (53e). Sur un corner, les Timbers sont aussi passés à deux doigts d’assommer le match, mais le ballon a flirté avec la ligne, touché le poteau et la main de Michael Parkhurst. Finalement, Nat Borchers a conclu le bal des occasions, en étant lui aussi la victime d’un arrêt réflexe de Clark (81e).

Les Timbers n’ont donc pas volé leur victoire. Au bord du gouffre, en saison régulière, ils ont su apporter les ajustements tactiques – inversion du triangle en milieu de terrain – pour se faufiler en séries et retrouver des couleurs offensivement. Ils l’ont surtout fait sans renier leur équilibre et en s’appuyant sur une base défensive solide, comme cela a été le cas, hier.

Du côté du Crew, il peut rester cette sensation d’être passé à côté de quelque chose de grand, à domicile. Les joueurs qui ont porté l’équipe au fil des séries ont été décevants à des degrés divers. Federico Higuain a été loin de son niveau, gâchant trop de passes et de coups de pied arrêtés. Sur les côtés, Justin Meram et Ethan Finlay, les principaux pourvoyeurs de Kamara, n’ont pas eu le rendement habituel. Quant aux remplaçants – Jack McInerney est par exemple entré à la 72e minute –, il n’y a pas eu la même magie que face à l’Impact.

Il était dit que l’année 2015 serait celle des Timbers.

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