Le Canadien

La deuxième fois est la bonne pour Nick Carrière

À l’été 2013, un poste d’adjoint était disponible chez les Bulldogs de Hamilton. Nick Carrière avait été convoqué en entrevue, mais on lui avait alors préféré Stéphan Lebeau.

L’expérience avec Lebeau n’a pas fonctionné et deux ans plus tard, Carrière a finalement décroché le poste. Il secondera Sylvain Lefebvre avec les IceCaps de Saint-Jean, le nouveau club-école du Canadien.

« Ça ne m’a pas pris beaucoup de temps avant d’accepter l’emploi », lance l’homme de 35 ans en entrevue avec La Presse hier, au camp de développement du Tricolore.

Mais qui est donc ce Nick Carrière, qui n’avait pas une grande notoriété au Québec avant cette embauche ? Mis à part le fait qu’il soit le fils de Larry Carrière, le bras droit de Marc Bergevin, on en sait très peu sur ce colosse.

Élevé à Saint-Sauveur, il déménage à Buffalo à 14 ans puisque Larry travaille pour les Sabres à cette époque. C’est d’ailleurs dans cette région qu’il vivait jusqu’à tout récemment.

À 25 ans, il devient entraîneur-chef des Bengals de l’Université Buffalo State, un programme de division 3 de la NCAA qui a produit quelques joueurs de la Ligue américaine, mais aucun de la LNH. Il a occupé ce poste au cours des 10 dernières saisons.

« J’étais pas mal dur à 25 ans, très direct et agressif. Je me suis adouci avec le temps, car j’ai gagné en maturité et en expérience », explique-t-il dans un très bon français malgré les années passées à l’extérieur du Québec.

PAS DE PASSE-DROIT

L’annonce de son embauche a suscité quelques réactions d’étonnement sur Twitter, d’abord parce que la LHJMQ regorge d’entraîneurs qui attendent une telle occasion chez les professionnels, et aussi parce que Larry Carrière occupe un poste important dans la hiérarchie du CH.

L’annonce de son embauche a suscité quelques réactions d’étonnement sur Twitter, d’abord parce que la LHJMQ regorge d’entraîneurs qui attendent une telle occasion chez les professionnels, et aussi parce que Larry Carrière occupe un poste important dans la hiérarchie du CH.

Mais Nick Carrière assure que son père n’a rien eu à voir avec sa nomination.

« Ça fait 13 ans que je suis entraîneur, dont 10 comme entraîneur-chef. J’ai de l’expérience », martèle-t-il.

« Et même si Larry est mon père, je n’avais pas plus eu la job il y a deux ans ! Ça n’a jamais fonctionné comme ça dans ma vie. J’ai toujours eu à travailler pour toutes mes occasions. »

— Nick Carrière

Larry Carrière a amorcé sa carrière de hockeyeur avec les Sabres de Buffalo, et il a ensuite travaillé pour cette équipe de 1983 à 2004.

Mais Nick Carrière, lui, a grandi dans la région montréalaise et comme bien des gens de son entourage, il aimait bien le Canadien aussi.

« Un jour, ma sœur a assisté à un match du Canadien et elle est revenue avec une casquette du Canadien. Mon père lui a dit : “Hey, ce sont les Sabres de Buffalo qui mettent de la nourriture sur notre table, on prend pour les Sabres ici !” Si mon père dit qu’on prend pour les Sabres, alors on va prendre pour les Sabres.

« C’était spécial qu’il travaille pour Buffalo pendant toutes ces années, mais quand il a eu la job avec le Canadien, j’en ai eu des frissons », ajoute-t-il.

C’est maintenant au tour de Nick Carrière d’avoir un pied dans l’organisation. Reste à voir si ce sera le début d’une longue carrière chez les pros.

Le Canadien

L’EXPÉRIENCE D’UNE VIE POUR RICHARDSON

Il y a 15 mois, Bruce Richardson était entraîneur-chef dans le midget AAA. Aujourd’hui, il passe la semaine dans les installations du Canadien à Brossard. Richardson, pilote des Tigres de Victoriaville dans la LHJMQ, est entraîneur invité au camp de développement du Tricolore. « Il n’y a pas d’école pour devenir coach, donc tu dois prendre toutes ces expériences qui passent, affirme le Québécois. Tu côtoies des gars comme Martin Lapointe, Sylvain Lefebvre. Tu échanges, tu apprends et c’est bénéfique pour ton avenir et pour ma carrière avec les Tigres. » Richardson a atteint la Ligue américaine en tant que joueur, et a notamment joué pour Randy Carlyle, Mike Babcock et Bob Hartley. C’est ainsi qu’il a eu la passion du métier. Il souhaite maintenant gravir les échelons. « J’ai voulu partir en bas de l’échelle et faire mes preuves. » Au camp, il travaille notamment avec Martin Lapointe, son voisin d’enfance quand il habitait à Saint-Pierre.

MARIO HUBER, UN INVITÉ INTRIGANT

Parmi les 19 joueurs présents sur invitation, le nom de Mario Huber ressort quelque peu. Il s’agit là d’un Autrichien de 18 ans (il aura 19 ans en août) qui a disputé la dernière saison dans la ligue senior autrichienne, à Innsbruck, où il a été limité à cinq petits points en 49 matchs. Mais son agent, le Québécois François Guay, lui a suggéré la LHJMQ afin d’augmenter sa visibilité. Les Tigres de Victoriaville l’ont donc réclamé au repêchage européen et c’est là qu’il jouera en 2015-2016. « C’est bon de jouer au Québec, car c’est dans la cour de la grande ligue, illustre-t-il. Les recruteurs peuvent te voir. J’ai bien aimé la ligue autrichienne aussi, mais je suis heureux d’être ici. »

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