Hockey

Le Liban veut sa place sur la planète hockey

Il y a près d’un an, l’équipe de hockey du Liban disputait le premier match de son histoire dans un aréna de Montréal. Depuis, elle a vécu une période bien chargée en multipliant les rendez-vous et en poursuivant sa quête de reconnaissance auprès de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF).

« On a fait plusieurs événements, ici à Montréal, et on a participé à un tournoi à Abou Dhabi au mois de novembre. L’équipe a eu une saison complète et le programme sur glace est complètement lancé », se félicite le cofondateur et entraîneur Ralph Melki.

L’équipe est composée de joueurs d’origine libanaise de première génération. Des candidats du Québec, mais aussi du reste du Canada, des États-Unis et d’Europe se sont manifestés pour participer au projet de l’Association de hockey libanaise, dont l’objectif initial est de « promouvoir le hockey, sous toutes ses formes, auprès des Libanais(es) ».

La constitution d’une équipe reste le geste le plus fort et celui qui fournit le plus de visibilité à l’initiative lancée, à Montréal, en août 2015. Depuis ce match contre Haïti, l’équipe a notamment participé à la Coupe des présidents, une compétition organisée aux Émirats arabes unis.

« On y est allés pour apprendre et on a appris. On n’a pas gagné de match, mais on avait une équipe très compétitive. On a perdu 4-2 à deux reprises et 5-4. Chez nos adversaires, il y avait d’anciens joueurs de la KHL [la Ligue continentale russe] ou de la Ligue nationale. »

— Ralph Melki, cofondateur et entraîneur de l’équipe de hockey du Liban

Ce tournoi a surtout permis à l’Association libanaise de mettre le pied à l’étrier puisqu’elle a de nouveau été invitée à Abou Dhabi dans le cadre de la Coupe des Arabes. Pendant une dizaine de jours, au début du mois d’avril, Melki et ses joueurs retrouveront cinq équipes du Maghreb et du Moyen-Orient.

« Les organisateurs veulent aider les programmes comme le nôtre à devenir fédérés et à être reconnus par la Fédération internationale. Ils ont fait le même cheminement avec le Maroc qui est maintenant reconnu. Ce tournoi donne de la visibilité et, nous, on suit leurs pas. Avec l’Égypte, l’Algérie ou la Tunisie, qui sont en quête de reconnaissance, on est tous dans le même panier. Selon moi, il y aura d’autres tournois comme ça jusqu’à ce qu’on atteigne notre objectif. »

Comment cela est-il perçu au Liban, où l’Association a, par le passé, mis sur pied un programme scolaire de roller hockey ? « Les autorités entendent parler de nous et elles savent qui nous sommes. Maintenant, la balle est dans notre camp pour bien préparer le tout. […] On reste toujours en contact avec le gouvernement libanais pour aller chercher la reconnaissance », souligne Melki.

Une deuxième équipe ?

Dans la dernière année, l’équipe a disputé une dizaine de matchs. En plus de l’entraînement hebdomadaire, un camp a aussi été organisé au début du mois de février.

« Il y avait même des joueurs d’Europe qui étaient intéressés, mais ça n’a pas pu fonctionner puisque ça ne durait qu’une seule fin de semaine. La prochaine fois, je vais m’y prendre à l’avance pour faire le camp sur, au minimum, une semaine », précise Melki.

Il ne manque pas d’idées pour la prochaine saison et pour les prochains mois afin que son projet prenne encore davantage d’envergure. « Cet été, j’ai l’intention de faire un camp pour lequel je vais faire un appel à tous. Pendant une semaine, je veux regrouper tout notre monde. Puisque la demande a été élevée, nous allons probablement avoir deux équipes. Il y a assez de joueurs pour faire un club B qui va pousser le club A, ajoute-t-il. On veut aussi inscrire l’équipe dans une ligue assez compétitive, ce qui nous permettrait de jouer ensemble sur une base régulière. »

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