Soccer  Billet

L’heure du retour

Le retour. C’était le thème de la semaine chez le bleu-blanc-noir.

D’abord avec le retour de suspension de Nacho et des buts de Didier, suivis par le retour de la victoire et des sourires au stade Saputo. Le temps de 90 minutes inspirées, l’Impact a su renouer avec la magie des soirées d’été dans son chez-soi d’Hochelaga-Maisonneuve – ou encore HoMa, si vous êtes de cette mouvance-là.

Mais les retours ne s’arrêtent pas là. Question de bien garder le rythme, même quand les joueurs et le personnel ont congé, on a annoncé dimanche en fin de journée le retour chez les Montréalais du milieu défensif argentin Hernán Bernardello.

Celui qui avait quitté l’Impact en milieu de saison à l’été 2014 pour se joindre à Cruz Azul – une mission qu’il ne pouvait pas refuser, affirmait-il à l’époque –, semble se compter heureux de revenir dans un club dont le visage a bien changé depuis ses derniers tacles glissés avec le bleu-blanc-noir.

Au fait, l’histoire ne dit pas s’il avait promis aux dirigeants montréalais qu’il serait de retour un jour, mais comme son profil de joueur tient les comparaisons avec un certain personnage de film de Schwarzenegger, l’idée nous est venue de lui donner le surnom d’Herminator.

Mais revenons-en au dit profil de joueur. Ce qu’on a conservé comme souvenir de Bernardello, c’est une volonté très appuyée de vouloir regagner le ballon en milieu de terrain, peu importe la situation. En cela, il fait un peu penser à son compatriote Victor Cabrera, si prompt à jaillir de sa position pour intercepter les passes aux attaquants. Et comme dans le cas de Cabrera – plus serein auprès du général Laurent Ciman –, on peut penser que l’équipe sera plus équilibrée si Bernardello évolue avec des coéquipiers qui pensent à couvrir ses sorties.

On disait que l’Impact avait beaucoup changé depuis 2014. L’équipe étant plus stable défensivement et plus productive devant, Mauro Biello pourrait donc donner le feu vert à Bernardello dans un rôle de bouledogue du milieu de terrain tenu en laisse par Patrice Bernier et Marco Donadel. Reste à voir si les résultats seront plus concluants qu’au premier passage assez mitigé de l’Argentin en MLS.

Sur papier, le trio possède un beau potentiel permettant à l’Impact de revenir au 4-3-3 des séries de l’an dernier, avec un accent plus latin pour remplacer Nigel Reo-Coker.

Mais Bernardello devra s’habituer à ses partenaires, lui qui avait souvent tendance à s’épuiser à force de vouloir ratisser de trop grands espaces dans l’espoir de récupérer tout seul le ballon. La fatigue – et une certaine impatience – pouvait également le pousser à trop vite se jeter au sol. Et malgré les rumeurs véhiculées à son endroit, à moins d’avoir subi une greffe lors de ses escales au Mexique et en Espagne, l’Argentin ne possédait aux dernières nouvelles que deux poumons…

Or, le contexte s’est considérablement rafraîchi depuis deux ans chez l’Impact. Et fort de sa victoire convaincante contre Philadelphie, tout le monde au club respire un peu mieux au moment d’accueillir son renfort au milieu. L’Impact amorce sa deuxième moitié de la saison avec optimisme et avec l’espoir de trouver une vitesse de croisière qui amènera le club bien loin en séries de fin de saison.

Historiquement, le mois d’août a souvent été bon pour le bleu-blanc-noir, mais peu importe la qualité du jeu en été, c’est en automne et au retour du temps frais qu’on distinguera le faux du vrai en MLS.

Enfin, un autre retour qui ne devrait pas nuire à la cause de l’équipe, c’est celui de Laurent Ciman, pour autant qu’on évite de lui faire mal lors du match des Étoiles disputé jeudi. Non seulement l’Impact a besoin de son Lolo pour solidifier la ligne arrière, mais le Belge en est un qui peut aussi aider à canaliser l’apport d’Herminator devant la défense et faire de son deuxième épisode avec le club un plus grand succès que le premier – un peu comme le film d’Arnold, finalement.

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