Accusé de voies de fait, Éric Lapointe plaide non coupable

L’avocat d’Éric Lapointe, Jacklin Turcot, a comparu pour son client à la cour municipale hier matin, comme la loi l’y autorise. Il a enregistré un plaidoyer de non-culpabilité en son nom. Le chanteur fait face à une accusation de voies de fait sur une femme. Il a aussi demandé à ce que la comparution de son client soit remise au 30 janvier, en matinée. Une ordonnance de non-publication protège l’identité de la plaignante, qui n’était pas à la cour hier matin. Selon la dénonciation, Éric Lapointe se serait « illégalement livré à des voies de fait » sur une femme, le 30 septembre dernier. Les faits se seraient déroulés à la résidence personnelle de l’artiste, à Montréal. Éric Lapointe a signé une promesse de comparaître et s’est engagé à ne pas approcher à moins de 100 mètres de la victime alléguée jusqu’à nouvel ordre.

— Véronique Lauzon, La Presse

Prix du gouverneur général

Céline Huyghebaert s’illustre avec le Drap Blanc

« Un geste d’amour, un acte courageux dont l’expression est un remarquable accomplissement. » C’est avec ces mots que le jury a qualifié le livre Le drap blanc (Le Quartanier), de Céline Huyghebaert, qui remporte le Prix littéraire du Gouverneur général, dans la catégorie Romans et nouvelles, remis par le Conseil des arts du Canada.

Il s’agit du premier livre de cette artiste multidisciplinaire originaire des Yvelines, en France, mais qui habite Montréal depuis 2002. Son travail s’inscrit dans la même veine que celui de Sophie Calle, de Miranda July et de Chris Kraus.

Le drap blanc est une enquête artistique autour de la mort de son père. « J’ai utilisé plusieurs matériaux visuels et textuels dans ce livre », explique Céline Huyghebaert, jointe au téléphone hier. « Je suis allée en France interroger des gens qui ont connu mon père. J’ai utilisé des archives. Il y a aussi plusieurs récits de l’ordre de la fiction, purement littéraire, ainsi que des photos. »

Le drap blanc s’inscrit dans un projet artistique commencé il y a plusieurs années, et qui a donné lieu à l’exposition Comme tout le monde, les choses mortes, présentée à la fonderie Darling, en 2017. « Le temps d’exposition est très court, environ deux mois. Il fallait que ce projet ait une réception plus lente », explique Céline Huyghebaert.

« Le langage est mon médium principal. J’utilise l’écriture dans des contextes différents, je la déploie de différentes façons. »

— Céline Huyghebaert

« Quand je commence un projet, je ne sais pas toujours quelle forme il prendra », poursuit-elle.

L’année 2019 aura été bonne pour Céline Huyghebaert, qui vient de terminer son doctorat en étude et pratique des arts à l’UQAM. En plus du Prix du Gouverneur général, qui vient avec une bourse de 25 000 $, elle a reçu le printemps dernier une bourse en art contemporain de la Fondation de la famille Claudine et Stephen Bronfman accompagnée d’une somme de 60 500 $.

Un prix pour Stéphanie Lapointe

C’est la prolifique et populaire Dominique Demers, maintes fois finaliste durant sa carrière, qui remporte le prix dans la catégorie Littérature jeunesse – texte pour son livre L’albatros et la mésange, publié aux éditions Québec Amérique. Stéphanie Lapointe et Delphie Côté-Lacroix voient leur travail récompensé pour Jack et le temps perdu, publié chez Quai no 5 (éditions XYZ), dans la catégorie Littérature jeunesse – livres illustrés. Anne-Marie Voisard est quant à elle récompensée dans la catégorie Essais pour Le droit du plus fort : nos dommages, leurs intérêts, aux éditions Écosociété.

Rappelons que les Prix littéraires du Gouverneur général soulignent l’excellence des livres de langue française et de langue anglaise dans sept catégories : romans et nouvelles, essais littéraires, poésie, théâtre, littérature jeunesse – texte, littérature jeunesse – livres illustrés et traduction (de l’anglais au français et du français à l’anglais). Les prix 2019 seront remis lors d’une cérémonie en présence de la gouverneure générale, Julie Payette, à Rideau Hall, le 12 décembre prochain.

Gagnants dans les autres catégories 

Poésie

Le tendon et l’os, de Anne-Marie Desmeules, éditions L’Hexagone, Groupe Ville-Marie Littérature

Théâtre

Havre, de Mishka Lavigne, éditions L’interligne

Traduction (de l’anglais vers le français)

Nous qui n’étions rien, traduit par Catherine Leroux, éditions Alto, traduction de Do Not Say We Have Nothing, de Madeleine Thien (Knopf Canada)

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