Montréal 

BIXI prend de l’expansion

Puisque son avenir est assuré pour 10 ans, BIXI prépare son expansion. Le système de vélo en libre-service sera graduellement étendu aux 19 arrondissements de Montréal et pourrait desservir davantage de villes de la région métropolitaine.

Montréal s’engage pour 10 ans

Les Montréalais pourront continuer à rouler à BIXI pendant encore 10 ans. Au moins. L’administration Plante a décidé de s’engager à garder au moins jusqu’en 2028 le système lancé en 2009 et dont l’avenir a souvent semblé incertain. « Il y a un constat qui est clair : les Montréalais aiment BIXI », a résumé l’élu Éric Alan Caldwell, responsable des transports au comité exécutif. En vertu d’une nouvelle entente, la métropole évalue qu’elle versera environ 46 millions durant cette période afin d’assurer le service sur son territoire, soit environ 4,6 millions par an.

Dans Tous les arrondissements

En vertu de la nouvelle entente, les 19 arrondissements seront desservis par BIXI d’ici 2028. Jusqu’en 2018, seulement 11 d’entre eux étaient couverts, essentiellement ceux du cœur de l’île. Au début de la saison 2019 en avril, cinq arrondissements supplémentaires verront débarquer les montures conçues par le designer Michel Dallaire. Il s’agit de Lachine, Saint-Laurent, Montréal-Nord, Anjou et Saint-Léonard. Suivront Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles en 2020, puis Pierrefonds-Roxboro en 2021. Une date n’est pas encore arrêtée pour L’Île-Bizard–Sainte-Geneviève, arrondissement le moins dense de la métropole.

Plus de vélos et de stations

Avec cette expansion, le nombre de BIXI roulant à Montréal doublera pratiquement d’ici 10 ans. L’OBNL gérant le système depuis 2014 prévoit agrandir le parc afin de pouvoir compter sur un total de 10 800 vélos, soit 4700 de plus que l’an dernier. Déjà l’été prochain, 1000 nouvelles montures seront ajoutées. Le nombre de stations aussi sera augmenté pour permettre d’ancrer tous ces vélos.

Hors de Montréal

La nouvelle formule de financement adoptée facilitera la tâche à BIXI pour étendre son réseau à l’extérieur des frontières de Montréal. Le système était déjà implanté à Westmount et à Longueuil, mais la question du financement compliquait les choses. BIXI recevra désormais des fonds selon le nombre de vélos et de stations. Ainsi, les villes intéressées par le système devront simplement accepter de payer le même prix que Montréal. Des discussions ont déjà eu lieu avec diverses villes de la région, comme Laval, Brossard et Saint-Lambert. Une annonce sur une expansion doit d’ailleurs avoir lieu prochainement, a-t-on appris.

Encore robustes

Cette entente à long terme pose maintenant la question de la durée de vie des BIXI. À l’origine, on prévoyait devoir remplacer les vélos tous les neuf ans. Les gestionnaires disent maintenant que la robustesse des vélos s’est avérée supérieure et que l’entretien préventif effectué leur permettra de rouler longtemps encore. « Même si on avait prévu une durée de vie de neuf ans, comme on fait de l’entretien préventif – on change les pneus, les freins –, le vélo a une durée de vie beaucoup plus longue. Les vélos sont très solides, très robustes », assure Marie Elaine Farley, présidente du conseil d’administration de BIXI Montréal.

Des améliorations à venir

L’entente prévoit aussi que BIXI aura davantage les coudées franches pour améliorer son service. Montréal permettra à l’OBNL de mener des travaux de recherche et développement. Les gestionnaires pourront en effet consacrer 5 % des frais d’exploitation à la R&D afin d’améliorer les performances du système en exploitation depuis 10 ans.

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