Miel de ville

UN PARADIS URBAIN 

Les abeilles aiment la ville. « Les gens plantent des fleurs exotiques et des arbres. Les abeilles en profitent », explique Alexandre McLean, cofondateur d’Alvéole, une entreprise qui offre un service de ruche clés en main. La ville est plus chaude et la politique d’utilisation de pesticides de Montréal favorise leur bien-être, dit-il. Selon lui, le territoire de la grande région de Montréal est assez vaste pour accueillir les ruches des apiculteurs amateurs. « Certains producteurs ont des milliers de ruches », note Alexandre McLean.

Miel de ville

L’INQUIÉTANT ESSAIMAGE 

Les colonies, naturellement, se séparent à l’arrivée d’une nouvelle reine. C’est ce qu’on appelle l’essaimage. Miel Montréal a été appelé par la police une dizaine de fois en 2014, un peu moins en 2015. Des citoyens paniqués de voir des dizaines de milliers d’abeilles sur leur propriété, ou même sur leur voiture, avaient composé le 911. La police établit un périmètre de sécurité et contacte les spécialistes. Les abeilles sont récupérées dans une boîte.

Miel de ville

TROP D’ABEILLES ? 

Le site Agriculture urbaine Montréal offre une carte interactive qui répertorie les ruches enregistrées qui se trouvent à Montréal. Il ne faut pas de permis pour installer une ruche à la maison, mais les propriétaires doivent la déclarer au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec. Miel Montréal doute que tout le monde le fasse : dans sa première charte de l’apiculture urbaine dévoilée la semaine dernière, Miel Montréal demande « un développement progressif, raisonné et responsable de l’apiculture urbaine ainsi qu’un monitorage des impacts sur la capacité de soutien et les dynamiques de compétition ». Car les abeilles domestiques croiseront sur leur chemin des pollinisateurs indigènes. 

Miel de ville

DES MIELS DE QUARTIER 

Dans le contrat d’installation, Alvéole garantit 10 kg de miel par ruche, récupère l’excédent et le sépare par quartiers. Le miel du Sud-Ouest a un goût typique, car les abeilles vont butiner les verges d’or qui bordent le canal de Lachine, explique Alexandre McLean. Les abeilles du Plateau butinent plutôt la lavande et l’échinacée des plates-bandes.

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COMBIEN DE RUCHES ? 

Il y a 368 ruches déclarées à Montréal. Miel Montréal estime que le total réel serait plutôt autour de 500. Et que c’est peut-être déjà trop : l’organisme, qui regroupe 127 membres, apiculteurs et amis de l’abeille, espère un moratoire afin de mieux documenter et évaluer la situation.

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UN VOLET ÉDUCATIF 

Les clients d’Alvéole sont des familles, des entreprises ou des écoles qui permettent à leurs élèves de dessiner les étiquettes de leurs pots de miel. « La force de l’apiculture urbaine est le volet éducatif », dit Alexandre McLean. Cela permet, dit-il, de réaliser quel est le rôle de l’abeille et de faire ensuite des gestes positifs pour l’environnement. Depuis l’année dernière, Alvéole travaille aussi avec l’Accueil Bonneau. Des épiceries Metro de Montréal et de la région ont installé des ruches, et le miel est récolté par des habitués de l’Accueil Bonneau. Les pots de 175 grammes se vendent 5 $, mais sont rares.

Agriculture

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Si le nombre d’apiculteurs s’est multiplié au Québec, c’est largement dû à la popularité de l’apiculture urbaine.

Combien de ruches ? 

Il y a 368 ruches déclarées à Montréal. Miel Montréal estime que le total réel serait plutôt autour de 500. Et que c’est peut-être déjà trop : l’organisme, qui regroupe 127 membres, apiculteurs et amis de l’abeille, espère un moratoire afin de mieux documenter et évaluer la situation.

Trop d’abeilles ? 

Il n’existe pas de carte des ruches de Montréal, et la Ville n’a pas l’intention de produire un tel document. Comme il ne faut pas de permis pour installer des ruches dans sa cour, pour l’instant, chacun fait comme il veut. Dans sa première charte de l’apiculture urbaine dévoilée la semaine dernière, Miel Montréal demande « un développement progressif, raisonné et responsable de l’apiculture urbaine ainsi qu’un monitorage des impacts sur la capacité de soutien et les dynamiques de compétition ». Car les abeilles domestiques croiseront sur leur chemin des pollinisateurs indigènes. 

L’inquiétant essaimage 

Les colonies, naturellement, se séparent à l’arrivée d’une nouvelle reine. C’est ce qu’on appelle l’essaimage. Miel Montréal a été appelé par la police une dizaine de fois en 2014, un peu moins en 2015. Des citoyens paniqués de voir des dizaines de milliers d’abeilles sur leur propriété, ou même sur leur voiture, avaient composé le 911. La police établit un périmètre de sécurité et contacte les spécialistes. Les abeilles sont récupérées dans une boîte.

Un paradis urbain 

Les abeilles aiment la ville. « Les gens plantent des fleurs exotiques et des arbres. Les abeilles en profitent », explique Alexandre McLean, cofondateur d’Alvéole, une entreprise qui offre un service de ruche clés en main. La ville est plus chaude et la politique d’utilisation de pesticides de Montréal favorise leur bien-être, dit-il. Selon lui, le territoire de la grande région de Montréal est assez vaste pour accueillir les ruches des apiculteurs amateurs. « Certains producteurs ont des milliers de ruches », note Alexandre McLean.

Un volet éducatif 

Les clients d’Alvéole sont des familles, des entreprises ou des écoles qui permettent à leurs élèves de dessiner les étiquettes de leurs pots de miel. « La force de l’apiculture urbaine est le volet éducatif », dit Alexandre McLean. Cela permet, dit-il, de réaliser quel est le rôle de l’abeille et de faire ensuite des gestes positifs pour l’environnement. Depuis l’année dernière, Alvéole travaille aussi avec l’Accueil Bonneau. Des épiceries Metro de Montréal et de la région ont installé des ruches, et le miel est récolté par des habitués de l’Accueil Bonneau. Les pots de 175 grammes se vendent 5 $, mais sont rares.

Des miels de quartier 

Dans le contrat d’installation, Alvéole garantit 10 kg de miel par ruche, récupère l’excédent et le sépare par quartiers. Le miel du Sud-Ouest a un goût typique, car les abeilles vont butiner les verges d’or qui bordent le canal de Lachine, explique Alexandre McLean. Les abeilles du Plateau butinent plutôt la lavande et l’échinacée des plates-bandes.

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