Rectificatif

Contrairement à ce qui a été écrit lundi dans notre reportage portant sur l’image de la famille à la télévision québécoise, l’émission Je suis trans n’est pas diffusée à AddikTV, mais à Moi & Cie. Nos excuses.

RIVIÈRE DES MILLE ÎLES

Derniers jours pour le canot

Il est encore possible de louer un kayak ou un canot pour observer les tortues, les grands hérons et les ouaouarons de la rivière des Mille Îles. Il faut toutefois se dépêcher : le comptoir de location géré par Éco-Nature fermera ses portes tout de suite après la fin du congé de l’Action de grâce. — Marie Tison, La Presse

Parc de la rivière des Mille-Îles, 345, boulevard Sainte-Rose, Laval

Courrier du coach

Pourquoi sommes-nous courbaturés ?

« Pourquoi la douleur musculaire survient-elle deux ou trois jours après l’entraînement ? Et si je la ressens, est-ce que c’est parce que j’ai dépassé mes limites ? »  — Marjorie

Il y a deux étapes majeures lors de l’activité physique et la sensation de douleur musculaire post-exercice. « Premièrement, la création d’un dommage local : les fibres musculaires se déchirent, des microfilaments se déplacent. Les déchirures et le bris de la membrane laissent entrer du calcium et celui-ci va engendrer une séquence d’événements qui fera en sorte que le muscle va tenter de se réparer », décrit Jonathan Tremblay, professeur au département de kinésiologie à l’Université de Montréal.

Ensuite, dans le processus de réparation, des signaux sont envoyés pour impliquer le système immunitaire. « Ça prend un certain temps avant qu’il soit activé. C’est pour ça qu’il y a ce délai d’environ 24 à 36 heures avant que l’on observe la douleur. C’est le temps qu’il faut pour que le système immunitaire entre en action et recrute certaines molécules et certains médiateurs qui reviendront au muscle. C’est à ce moment que les signaux de douleur dans le muscle sont envoyés », poursuit Jonathan Tremblay.

Ce ne sont pas tous les types d’exercices qui occasionnent des courbatures. « On va les ressentir particulièrement après des exercices où il y a un étirement du muscle, avec intensité, ajoute Jonathan Tremblay. On les appelle des contractions excentriques. » Abaisser un haltère pendant les flexions de biceps, faire de la course à pied en descente ou la première étape d’un squat, celle du fléchissement des jambes, sont des exemples de mouvements excentriques où les fibres musculaires résistent au poids en se contractant.

Il se peut que la douleur persiste jusqu’à cinq jours, dans le cas d’un entraînement très intense. Mais ça peut aussi cacher un problème au niveau articulaire ou dévoiler une blessure. Dans la majorité des cas, on atteint un pic dans les 36 à 48 heures, puis une diminution progressive par la suite.

L’ADAPTATION DU CORPS

Si a priori on est tenté de donner une connotation négative au mot « dommage », dans un contexte d’entraînement et de réparation musculaire, ce n’est ni mauvais ni dangereux. « Le dommage nuit à la performance. Si on essaie de faire une autre séance le lendemain, on ne pourra pas la faire à la même intensité. Par contre, le corps s’adapte et éventuellement, on arrive à refaire le même effort, sans courbature. La douleur musculaire post-exercice diminue de manière très importante dès la deuxième ou troisième séance », assure Jonathan Tremblay.

Les muscles sont plus fragiles en début de programme. Si le muscle n’est pas habitué à un type d’exercice, chaque impulsion de mouvement que l’on crée peut amener du dommage. « Même chez de très grands sportifs, on peut ressentir des courbatures. Si je prends Usain Bolt et que je l’amène faire de l’aviron, il y a de bonnes chances qu’il ressente de la douleur dans les épaules et au dos, 36 heures plus tard, parce qu’il n’est sans doute pas habitué à ce type d’exercice ni à fournir ce genre d’effort », illustre le professeur.

Finalement, cela ne signifie pas que l’on a dépassé nos limites. « Ça veut simplement dire que l’on a créé un peu de dommage au muscle et ça peut amener des adaptations intéressantes. Cette douleur est là pour nous protéger et nous dire de faire attention, d’attendre un peu avant de poursuivre. La courbature est un signal qui nous informe que la progression n’a peut-être pas été respectée. Il faut écouter notre corps et faire attention dans les jours qui suivent. La clé, c’est d’y aller progressivement. »

À PROPOS DU COURRIER DU COACH

Les réponses au Courrier du coach ne tiennent pas compte des pathologies ou problèmes de santé chez certaines personnes. Avant de commencer un programme d’activité physique, il est important de demander l’opinion d’un professionnel de la santé ou un professionnel de l’activité physique.

Vous avez une question au sujet de votre entraînement ? Écrivez-nous et nous demanderons à un spécialiste d’y répondre.

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